La visée du Groupement d’Intérêt Scientifique « Bébé, petite Enfance en COntextes » (GIS BECO-UT) est d’améliorer les connaissances relatives à la période de la petite enfance (période périnatale-6 ans) et de concevoir une meilleure analyse des vulnérabilités potentielles et des inégalités (sociales, de santé, territoriales, genrées) liées à la période sensible qu’elle constitue, tout en précisant les facteurs de protection qui amènent les enfants à se développer de façon harmonieuse et à bénéficier d’une qualité de vie satisfaisante.

La petite enfance est toujours à l’heure actuelle au cœur du débat et des politiques publiques sur la réduction des inégalités et pour l’égalité des chances. Pour autant, la prime enfance qui devrait être le terreau de toutes les chances se décline comme le creuset de nombreuses inégalités dans notre pays. Pour cette troisième édition, que nous souhaitons résolument interdisciplinaire, comme les précédentes (en 2019 et 2022), le champ de la petite enfance sera tout autant central, en raison de la période cruciale qu’elle constitue tant sur le plan développemental que sur le registre des interventions et actions à mener. La santé et l’éducation sont sans doute les préalables essentiels à la qualité de vie du jeune enfant mais il faut aussi ajouter les questions relatives à l’habitat, l’alimentation, la qualité de l’air extérieur et intérieur, les activités culturelles, artistiques, de loisirs, sportives, numériques, sans omettre ce que les jeunes enfants expérimentent en termes de socialisations familiale et extra-familiale pour que santé et éducation puissent s’épanouir.

Les adversités précoces, les risques psycho-sociaux dessinent des trajectoires de vie inégalitaires avec des effets durables si rien n’est fait pour accompagner les jeunes enfants alors que nous savons que la réversibilité de certains processus est possible si des actions sont menées. La crise liée à la pandémie COVID-19 a impacté et impacte encore l’ensemble des conditions de vie des enfants, des familles mais aussi des institutions et engendre des incertitudes sur l’avenir qui pèsent lourd dans la balance de l’égalité des chances. De façon générale, si les conséquences au plan de l’individu – ici le jeune enfant – sont particulièrement désastreuses, celles qui impactent la société civile le sont tout autant, et les politiques publiques doivent se saisir encore davantage du secteur préventif, un domaine dans lequel elles doivent investir et/ou le renforcer. Ce sont bien des questions de choix de société qui doivent être posées. Au plan juridique, si la vulnérabilité de l’enfant se trouve au cœur des instruments destinés à le protéger, l’efficacité de ces instruments peut poser question, qu’il s’agisse du contexte civil ou pénal, du contexte national, européen ou international, du contexte familial ou encore migratoire.

Au cours de ce colloque, se dérouleront des conférences plénières, des symposia thématiques, une session posters. Dans le champ de la petite enfance entendu comme allant de la période périnatale à l’entrée à l’école primaire, un appel à communications sera diffusé avec pour thématiques :

1- Contextes de vulnérabilité et inégalités sociales, de genre, de santé, territoriales : violences faites aux enfants, situation de handicap, de défavorisation, migratoire, pandémie COVID-19, etc.

2- Relations, socialisations et diversité familiales

3- Socialisation extra-familiale : institutionnelle (EAJE, Assistants familiaux, maternels, école, PMI…) et activités culturelles, artistiques, de loisirs, sportives, numériques

4- Environnement (air, eau, alimentation), cadres de vie et habitats

5- Cadres juridique et éthique liés à la petite enfance (par exemple : prise en compte de la parole de l’enfant dans les procédures le concernant, etc…)

6- Bien-être, bonheur

La publication des actes est envisagée sous forme d’un ouvrage aux Editons Erès et d’actes en ligne avec pour objectif de publier les interventions des conférences plénières, des symposia et des posters.