Romain Rongiéras, Master 1 Histoire des civilisations modernes et contemporaines à Toulouse II.
Au tout début, mon choix pour la Licence bilingue a été assez simplement motivé par une volonté de continuer l’étude de deux sujets que j’aime également : l’Histoire et la langue anglaise. Les années de Licence m’ont laissé un très bon souvenir. Celui d’une découverte de l’Histoire dans ses processus complexes, mais aussi de l’exercice de plus en plus précis de notre esprit critique. Tout cela avec un sentiment de plaisir lié à l’usage d’une autre langue dans notre apprentissage et à une ambiance générale positive.
Cette troisième année à l’étranger (à Glasgow, pour ma part) signifie aussi se confronter à une méthodologie historique qui est radicalement différente de celle à laquelle j’avais été habitué à Toulouse. Il est évident que cette expérience double permet de développer des compétences riches. La constitution de capacités d’analyse critique d’un document est centrale dans l’apprentissage de l’Histoire en France. En Grande-Bretagne, l’enseignement de l’Histoire, abordé de façon plus individuelle et personnelle, redonne un de liberté aux étudiants dans la constitution de leurs connaissances.
Depuis septembre en Master 1 d’Histoire contemporaine à Toulouse, travaillant sur des sources exclusivement anglophones, je vois à quel point l’apport de la Licence bilingue a été décisif. Il ne m’aurait pas été possible de faire cette étude si je n’avais pas développé des compétences dans l’analyse de sources en anglais et dans la production de devoirs dans cette langue.
J’ai fait un bac ES sans option européenne dans les Hautes-Pyrénées, avant de me trouver un peu par hasard dans la licence d’histoire bilingue. Sans réel projet professionnel à la fin du lycée, comme j’aimais bien l’histoire et l’anglais, et je voulais faire un Erasmus, alors je me suis dit pourquoi pas ?
Au début les cours en anglais étaient un peu difficiles (je n’ai pas fait de bac européen), mais on prend vite l’habitude de prendre des notes, de lire, de parler, de rédiger, et d’écouter en anglais. Le fait qu’on soit un petit groupe m’a énormément aidé, mais c’est aussi plus facile de demander de l’aide ou plus d’informations aux professeurs. Le petit groupe fait qu’on s’est vite tous très bien entendu, et dans une ville à taille humaine comme Toulouse, c’était l’idéal pour se voir après les cours.
Pour ma troisième année je suis partie à Durham, en l’Angleterre, c’était vraiment une expérience incroyable. J’ai pu y suivre plusieurs enseignements en histoire, ainsi qu’en histoire de l’art, avec des professeurs très intéressants, dans un système différent du français. C’est très intéressant de voir une autre façon pour les étudiants et l’université de fonctionner.
Au final, cette licence m’a permis de devenir complètement bilingue, ce qui m’aide vu qu’aujourd’hui je veux travailler dans le Patrimoine. Evidemment j’ai aussi acquis beaucoup de connaissances et de méthodes du travail historique, et je suis aujourd’hui en master recherche en Histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Je continue à promouvoir la licence autour de moi, car ça a été pour mon cas une très bonne expérience autant en histoire que dans la pratique de l’anglais