Conclusion
Nicolas VALDEYRON, François BON, Sandrine COSTAMAGNO
L’ambition de cette rencontre était-elle une fausse-bonne question ? Était-il en effet à notre portée de chercher à identifier et à décrire des critères spécifiques qualifiant la fonction de “halte de chasse” parmi différents registres préhistoriques et ethno-archéologiques – étalés pour les uns depuis le Paléolithique moyen jusqu’au Mésolithique, pour l’essentiel en Europe de l’Ouest et secondairement au Proche-Orient et, pour les autres, s’invitant en Afrique et aux deux extrémités des Amériques ? À en juger par les difficultés que l’ensemble des participants et des auteurs ont rencontrées en essayant d’y répondre, c’est la conclusion à laquelle nous pourrions, de prime abord, aboutir. Mais voilà bien justement l’une des principales et, sans doute, du moins l’espérons nous, salutaires dimensions de cette rencontre : l’inconfort intellectuel dans lequel nous avons tous été plongés quant il s’est agi de déterminer la fonction de sites que l’on pourrait pourtant, a priori, considérer comme les plus simples, les plus banals, pour des populations de chasseurs-cueilleurs…