Archives par mot-clé : taphonomie

2010-02-MASSON

Structures de combustion et structures périglaciaires :

ré-examen taphonomique des structures de combustion moustériennes
de Saint-Vaast-la-Houghe (50)

Bertrand MASSON

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Résumé

Le site moustérien de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche), fouillé par Gérard Fosse au début des années 1980, a fourni une trentaine de structures de combustion. La fouille ainsi que la description et l’interprétation des structures ont été faites sans prendre en compte les processus périglaciaires, synchrones ou postérieurs aux occupations humaines. À l’aide d’exemples contemporains de processus périglaciaires, provenant d’observations en milieu actif, d’exemples archéologiques recueillis sur différents sites du Nord-Pas-de-Calais et d’expérimentations réalisées en altitude par A. Pissart (1973 à 1987) et les équipes des ACR “Taphonomie des assemblages lithiques du Paléolithique moyen en contexte périglaciaire” et “Paléolithique moyen en Aquitaine septentrionale” (2004-2007), nous mettrons en évidence des convergences de forme, entre, d’une part, les structures périglaciaires et, d’autre part, les formes et les fonctions des structures de combustion attribuées aux moustériens de Saint-Vaast-la-Hougue.

Pour citer cet article

Masson B., 2010 – Structures de combustion et structures périglaciaires : ré-examen taphonomique des structures de combustion moustériennes de Saint-Vaast-la-Houghe (50), in Théry-Parisot I., Chabal L., Costamagno S., Taphonomie de la combustion des résidus organiques et des structures de combustion en contexte archéologique, Actes de la table ronde, 27-29 mai 2008, CEPAM, P@lethnologie, 2, 5-23.

2010-04–BOSQUET-ET-ALII

Signification chronologique
des assemblages détritiques rubanés :

apports des données anthracologiques, typologiques et stratigraphiques
sur trois sites de Hesbaye (province de Liège, Belgique)

Dominique BOSQUET, Aurélie SALAVERT, Mark GOLITKO

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Résumé

Nous proposons une réflexion sur la signification chronologique des assemblages détritiques rubanés à travers l’intégration des données issues de l’analyse anthracologique et de l’étude de la céramique décorée. Elle aboutit à une vision plus complexe de la gestion des déchets par les Néolithiques que celle faisant généralement consensus et apporte des éléments de réflexion sur la chronologie des occupations. Il apparaît notamment que les fosses telles qu’elles nous parviennent aujourd’hui représentent l’équivalent de quelques années d’occupation tout au plus, les déchets s’étant accumulés selon une rythmicité assez rapide, probablement d’abord dans des dépotoirs à ciel ouvert, puis, en partie seulement, dans les fosses.

Pour citer cet article

Bosquet D., Salavert A., Golitko M., 2010 – Signification chronologique des assemblages détritiques rubanés : apports des données anthracologiques, typologiques et stratigraphiques sur trois sites de Hesbaye (province de Liège, Belgique), in Théry-Parisot I., Chabal L., Costamagno S., Taphonomie de la combustion des résidus organiques et des structures de combustion en contexte archéologique, Actes de la table ronde, 27-29 mai 2008, CEPAM, P@lethnologie, 2, 39-58.

2010-09–MARQUER

Du microcharbon au macrocharbon :

reconstitution du signal “charbon de bois”
en contexte archéologique paléolithique

Laurent MARQUER

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Résumé

Les charbons de bois mis au jour au cours des fouilles archéologiques, révèlent une image partielle du matériel anthracologique initialement produit par les activités humaines. Une fois enfouis, ils sont soumis à divers processus post-dépositionnels qui les fragmentent. Si les macrocharbons (>500 μm) sont prélevés un par un et référencés sur un système de coordonnées ou extraits par des flottations et des tamisages lors de la fouille, les fragments les plus fins tels que les “mésocharbons” (500-160 μm) et les microcharbons (<160 μm) ne peuvent être isolés des sédiments que par des protocoles adaptés. Une méthode d’extraction et de quantification par analyse d’images a alors été développée, afin de prendre en compte et d’évaluer l’importance des éléments présents dans les fractions les plus fines du sédiment. Ces analyses appliquées en contexte paléolithique, sur le site magdalénien du Grand Abri sur le coteau de La Garenne (Saint-Marcel, Indre, France), montrent que la présence de charbons dans ces fractions sédimentaires très fines (500-160 μm et <160 μm) est supérieure à celle des macrocharbons. Ces quantifications offrent alors l’opportunité de reconstituer un “signal charbon” de l’échelle macroscopique à l’échelle microscopique, et ainsi d’appréhender les plus petites fractions des charbons in situ, résultant des processus taphonomiques ayant affectés un site archéologique.

Pour citer cet article

Marquer L., 2010 – Du microcharbon au macrocharbon : reconstitution du signal “charbon de bois” en contexte archéologique paléolithique, in Théry-Parisot I., Chabal L., Costamagno S., Taphonomie de la combustion des résidus organiques et des structures de combustion en contexte archéologique, Actes de la table ronde, 27-29 mai 2008, CEPAM, P@lethnologie, 2, 109-119.

2010-14–COSTAMAGNO-ET-ALII

Impact taphonomique d’une combustion prolongée
sur des ossements utilisés comme combustible

Sandrine COSTAMAGNO, Isabelle THÉRY-PARISOT,
Delphine KUNTZ, François BON, Romain MENSAN

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Résumé

La combustion des ossements induit de nombreux processus dont l’impact sur la représentativité des assemblages osseux fossiles est de mieux en mieux connu grâce notamment aux multiples approches expérimentales développées ces dix dernières années. De nouvelles expériences réalisées en plein air permettent de documenter les conséquences d’une combustion prolongée sur les résidus osseux de combustion.

En moyenne, la perte de masse osseuse après combustion est de 65 %. En terme de poids, la fraction fine (cendre et fragments inférieurs à 2 cm) correspond à plus d’un quart de la masse résiduelle des vestiges recueillis et la masse des pièces calcinées représente en moyenne 77,2 % des résidus. Enfin, la masse résiduelle des ossements n’est pas corrélée à la durée d’utilisation du foyer mais aux modalités d’entretien. Ces expériences documentent ainsi largement la forte incidence des modalités d’entretien du feu sur la nature et la forme des résidus osseux.

Pour citer cet article

Costamagno S., Théry-Parisot I., Kuntz D., Bon Fr., Mensan R., 2010 – Impact taphonomique d’une combustion prolongée sur des ossements utilisés comme combustible, in Théry-Parisot I., Chabal L., Costamagno S., Taphonomie de la combustion des résidus organiques et des structures de combustion en contexte archéologique, Actes de la table ronde, 27-29 mai 2008, CEPAM, P@lethnologie, 2, 173-187.

2010-15–GERBE

L’action des agents atmosphériques (weathering)
sur des ossements brûlés :

approche expérimentale

Magali GERBE

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Résumé

L’altération des ossements face à l’exposition aux agents atmosphériques est aujourd’hui bien connue, mais il faut envisager que les os brûlés ne subissent pas les mêmes modifications puisque leurs propriétés physico-chimiques sont modifiées par la combustion. C’est dans la perspective de mieux appréhender ces réactions qu’une série d’expériences a été réalisée. Elles s’inscrivent dans un cadre plus large qui tend à mieux appréhender l’impact des agents taphonomiques sur les os brûlés afin d’estimer les distorsions qui existent entre le matériel osseux provenant de combustions expérimentales et le matériel fossile.

Cinq séries expérimentales issues de combustions réalisées à partir d’humérus frais de boeuf ont été exposées pendant dix-huit mois aux agents atmosphériques, en contexte méditerranéen. Plusieurs critères ont été observés pour mettre en évidence l’impact de cette exposition sur les ossements brûlés : degré de fragmentation, perte de masse osseuse, altération des surfaces osseuses, influence du degré de combustion (carbonisé vs calciné) et du tissu osseux (spongieux vs compact) sur la conservation du matériel.

Les résultats de cette expérimentation mettent en exergue une forte fragmentation du matériel (les os brûlés de petite dimension sont majoritaires), associée à une réduction de la masse osseuse. De plus, les os spongieux et calcinés ont une sensibilité accrue à l’action des agents atmosphériques, qui entraîne leur destruction. Ainsi, à terme, une conservation préférentielle de l’os compact carbonisé est attendue.

Pour citer cet article

Gerbe M., 2010 – L’action des agents atmosphériques (weathering) sur des ossements brûlés : approche expérimentale, in Théry-Parisot I., Chabal L., Costamagno S., Taphonomie de la combustion des résidus organiques et des structures de combustion en contexte archéologique, Actes de la table ronde, 27-29 mai 2008, CEPAM, P@lethnologie, 2, 189-201.

2010-16–RILLARDON-BRACCO

Réflexion sur le potentiel de conservation
des os brûlés à partir du matériel de Saint-Antoine
(Vitrolles, Hautes-Alpes)

Maryline RILLARDON, Jean-Pierre BRACCO

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Résumé

L’assemblage faunique du gisement de plein air de Saint-Antoine à Vitrolles (Hautes-Alpes, Épigravettien) a livré une composition atypique d’os brûlés (23 % du NRT), puisque composés majoritairement d’os calcinés compacts. En effet, bien qu’au niveau expérimental la forte proportion d’os calcinés soit caractéristique d’une utilisation des restes osseux comme combustible, leur représentation en milieu archéologique est généralement faible notamment par rapport à celle des éléments brûlés moins intensément. À l’inverse de ce principe général, le gisement de Saint-Antoine témoigne d’une forte représentation des os calcinés dans un contexte taphonomique difficile caractérisé par un sédiment acide et par l’action forte de différents phénomènes taphonomiques (weathering, compaction du sédiment, dissolution). La forte représentation des os calcinés semble résulter de la conjonction de différents facteurs dont la finalité de la combustion (entretien du camp et/ou utilisation comme combustible), leur intense fragmentation, ainsi qu’un plus fort potentiel de conservation des os brûlés (compact et spongieux), y compris des os calcinés, par rapport aux éléments osseux non brûlés lorsqu’ils sont enfouis dans des sédiments acides.

Pour citer cet article

Rillardon L., Bracco J.-P., 2010 – Réflexion sur le potentiel de conservation des os brûlés à partir du matériel de Saint-Antoine (Vitrolles, Hautes-Alpes), in Théry-Parisot I., Chabal L., Costamagno S., Taphonomie de la combustion des résidus organiques et des structures de combustion en contexte archéologique, Actes de la table ronde, 27-29 mai 2008, CEPAM, P@lethnologie, 2, 203-214.

2009-VARIA–COSTAMAGNO-ET-ALII

Homme ou carnivores ?
Protocole d’étude d’ensembles osseux mixtes :

l’exemple du gisement moustérien des Pradelles
(Marillac-le-Franc, Charente)

Sandrine COSTAMAGNO, Cédric BEAUVAL, Brigitte LANGE-BADRÉ,
Bernard VANDERMEERSCH, Alan MANN, Bruno MAUREILLE

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Résumé

Dans de nombreux ensembles archéologiques, l’observation de traces d’origine anthropique et de traces de carnivores sur les stocks fauniques soulève le problème des rôles respectifs joués par ces deux agents dans l’accumulation et la modification des ossements. Cet article présente une revue critique des différents critères considérés pour distinguer la chasse du charognage chez les hommes et les carnivores. Le gisement moustérien des Pradelles est analysé sur la base de cette synthèse. De cette étude, il ressort que l’impact anthropique sur les ossements décroît de la base au sommet de la séquence, les niveaux inférieurs correspondant à des sites d’habitat (au sens large) et les niveaux supérieurs à des tanières de carnivores. Dans l’ensemble inférieur, la capacité des Néandertaliens à chasser toutes les tailles d’ongulés est clairement établie. Cette étude souligne également la nécessité de diversifier les approches actualistes afin de documenter la complexité des gisements archéologiques. Enfin, elle permet de démontrer que la méthode des remontages préconisée par C.W. Marean (Bartram, Marean, 1999 ; Marean, 1998 ; Marean, Kim, 1998) pour la détermination des fragments diaphysaires n’est pas toujours nécessaire pour la distinction de la chasse et du charognage sur des ensembles osseux fortement ravagés par les carnivores, la détermination des restes de diaphyses au moyen de critères morphologiques étant, dans la plupart des cas, largement suffisante.

Pour citer cet article

Costamagno S., Beauval C., Lange-Badré B., Vandermeersch B., Mann A., Maureille B., 2009 – Homme ou carnivores ? Protocole d’étude d’ensembles osseux mixtes : l’exemple du gisement moustérien des Pradelles (Marillac-le-Franc, Charente), P@lethnologie, Varia, 372-400.