Lectures pour les grands


ETATS-UNIS   –   NATURE

 

Kingsolver_Un_ete_prodigeBarbara Kingsolver, Un été prodigue, Paris, Rivages, 2004, 560 p.

« Dans le décor sauvage et grandiose des Appalaches, Un été prodigue tisse trois histoires de femmes. Celle de Deanna, employée par l’office des forêts, dont la solitude va être bouleversée par l’arrivée d’un jeune chasseur. Celle de Lusa, une intellectuelle qui, devenue veuve, décide de rester dans la vallée et de gagner le cœur d’une famille hostile. Celle de Nannie, enfin, dont les opinions en matière de religion ou de pesticides suscitent des querelles de voisinage. »

 

 Jeffrey Lent, La rivière des Indiens, Paris, Plon (Points), 2003, 531 p.

Lent_La_riviere_des_Indiens

« […] ils franchirent à gué le cours d’eau et se trouvèrent au Québec. Ils continuèrent vers le nord à travers un paysage de basses collines, une large vallée parsemée de fermes dotées de barrières et de petites granges robustes, des fermes peintes dans les tons que Blood n’aurait pas imaginés pour des maisons : jaune moutarde, bleu pâle, rose, avec des portes et des fenêtres soulignées de couleurs fortement contrastées.

Le soleil en sombrant derrière les collines à l’ouest baignait de lumière un paysage de terre promise, si beau que Blood ne pût s’empêcher de se demander s’il ne s’était pas arrêté un peu trop tôt dans sa longue marche vers le nord au printemps dernier. Il se rappela les Canadiens dansant au son magique de l’accordéon et se dit que peut-être il aurait été mieux reçu ici. Parmi ces catholiques, les hommes se seraient peut-être montrés plus accueillants que ceux d’Indian Stream – le côté taciturne des trappeurs lui apparaissant tout à coup causé par leur appartenance à une minorité. » (p. 309).

 

 

Boyden_Les_saisons_de_la_solitude_PocheJoseph Boyden, Les saisons de la solitude, Paris, Le Livre de Poche, sept. 2011, 474 p.

« Will, un ancien trappeur, est dans le coma après avoir été agressé ; c’est Annie, sa nièce, de retour d’un long voyage, qui veille sur lui, qui lui parle.

Dans une communion silencieuse, ces deux êtres évoquent leurs douleurs les plus secrètes, celles de leur peuple, les Indiens Anishabe ».

 

 

Mary Relindes Ellis, WisconsinBuchet Chastel, 2007, 440 p.Wisconsin

« Les Lucas vivent dans une ferme isolée du nord du Wisconsin. Le père exhale dans l’alcool l’étendue de sa médiocrité et de sa violence, subies au quotidien par sa femme, Claire, et ses deux fils, James et Bill. Lorsqu’il a 18 ans, James s’engage dans les Marines, quittant la dérive destructrice de son père pour celle du lointain Viêtnam, laissant sa mère et son frère en proie à la perversité de cet homme. Avec leur générosité simple et salvatrice, Rosemary et Ernie, dans la ferme voisine, tentent d’apporter soutien et réconfort. Seul exutoire véritable : la nature, immense et rude, piège et réconfort à fois, unique espace de liberté où exprimer sa jeunesse, son mal-être, son désespoir. À travers la voix de tous ses personnages, Mary Relindes Ellis parle de la perte ; de l’autre, de soi, chacun muré dans ses souffrances jusqu’aux confins de la folie parfois. »


 

 AUSTRALIE
Cook_Cinq_matins_de_tropKenneth Cook, Cinq matins de trop, Autrement / Le Livre de Poche, 2006 (1961), 219 p.

John Grant, Australien originaire de la côte, de Sydney, est en poste comme instituteur de classe unique à deux mille kilomètres de là, dans l’Ouest, les « grandes plaines intérieures », l’Outback. En route pour ses congés annuels, il va vivre une descente aux enfers à travers les pubs et l’alcool, une équipée de chasse aux kangourous dans une région minière aride. FC

« Voilà une caractéristique bien particulière des gens de l’Ouest, songea Grant. Tu peux coucher avec leurs femmes, spolier leurs filles, vivre à leurs crochets, les escroquer, faire presque tout ce qui te frapperait d’ostracisme dans une société normale : ils n’y prêtent guère attention. Mais refuse de boire un coup avec eux et tu passes immédiatement dans le camp des ennemis mortels. » p. 178.

 

 


 

Sam Savage, Firmin. Autobiographie d’un grignoteur de livres, Arles, Actes Sud, mai 2009, 203 p.
Firmin

« Autobiographie d’un grignoteur de livres, Firmin raconte l’histoire d’un rongeur érudit qui a vu le jour clans les sous-sols d’une librairie de Scollay Square, vieux quartier en péril du Boston des années 1960. Plein d’appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres, Firmin ne peut communiquer tous ses coups de cœur ni exprimer ses détresses, et voit avec révolte se déliter sa race comme son quartier, cernés par l’incompréhension des hommes et par les mécanismes du profit. Mais la rencontre avec un romancier marginal le sauve du pessimisme ambiant. Superbe hommage aux valeurs de l’écrit et aux singularités de toutes espèces, l’aventure de Firmin est aussi un fabuleux trait d’union entre littérature, exclusion et résistance. »