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L’exposition Archéo-Sexisme est de retour !

En octobre 2020, l’APAREA avait accueilli l’exposition Archéo-Sexisme, crée par l’association Archéo-Ethique et le collectif Paye ta Truelle, dans le hall de la Maison de la Recherche sur le Campus de L’Université Toulouse 2 Jean Jaurès. Mais en raison des conditions sanitaires, nous avons été contraint·es de la décrocher au bout d’une semaine.

La voilà donc de retour !

Notre partenariat avec les commissaires d’exposition Béline Pasquini, Ségolène Vandevelde et Laura Mary se poursuit ! L’APAREA accueillera l’exposition Archéo-Sexisme du 04 janvier au 28 février 2022, cette fois dans le Hall du bâtiment Olympe de Gouges – 5 allées Antonio Machado, 31100, Toulouse – Campus UT2J. 

L’exposition Archéo-Sexisme qu’est-ce que c’est ?

L’exposition Archéo-Sexisme est une exposition itinérante de témoignages sur le sexisme en archéologie, principalement sur les terrains de fouilles. Elle vise à encourager la mixité et l’égalité à travers une meilleure éthique dans le monde de la recherche. Les témoignages, recueillis par le collectif Paye ta Truelleet l’association Archéo-Éthique, ont été illustrés par des artistes. Une première inauguration a eu lieu le 8 mars 2019, journée internationale des droits des femmes, à la Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie sur le campus de Nanterre et, depuis, l’exposition a été accueillie partout en francophonie et a su s’exporter à l’étranger, où elle a été adaptée en anglais.

Présentation de l’exposition par ses créatrices et commissaires

« L’exposition Archéo-Sexisme est une exposition itinérante de témoignages sur le sexisme en archéologie, principalement sur les terrains de fouilles. Elle vise à encourager la mixité et l’égalité à travers une meilleure éthique dans le monde de la recherche. Les témoignages, recueillis par Paye ta Truelle et l’association Archéo-Éthique, ont été illustrés par des artistes et seront exposés dans plusieurs institutions. Une première inauguration a eu lieu le 8 mars 2019, journée internationale des droits des femmes, à la Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie sur le campus de Nanterre. L’expo circulera ensuite à l’Inrap (juin 2019), l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne (automne 2019), le Centre de Recherches Interdisciplinaires (hiver 2019-2020, à confirmer) et le siège du CNRS, entre autres.

Genèse du projet

L’archéologie est un milieu professionnel particulier, alliant pratique de terrain, travail de laboratoire, milieu universitaire, monde de l’entreprise, service public et secteur privé. Pour les femmes archéologues, ces conditions de travail particulières sont souvent à l’origine de contraintes liées à leur genre. Le sexisme en archéologie se manifeste sous la forme de remarques, de gestes et de comportements inappropriés, ainsi que par des difficultés accrues d’accès à l’emploi.

On constate notamment l’existence de harcèlement moral et sexuel, de violences, d’agressions sexuelles de la part de supérieurs hiérarchiques ou de collègues : fouilleurs, directeurs de chantier ou de recherche, responsables d’opération ou de secteur, professeurs d’université, ou même présidents du jury de thèse (Bohannon, 2013 ; Meyers et al., 2015 ; Wright, 2008). Les conditions de travail sur certaines fouilles (vie en autarcie, fouille dans des espaces restreints, parfois à plusieurs ou dans des positions acrobatiques, etc.) rendent ce type d’agissements d’autant plus propices. Les témoignages reçus par le projet Paye ta truelle (milieu francophone) mettent en lumière toute l’ampleur du problème. Les témoignages qui seront illustrés dans l’exposition Archéo-Sexisme sont issus du projet Paye ta Truelle.

Ces actes demeurent encore trop souvent minorés, marginalisés ou tout simplement niés. Cette exposition est l’occasion pour nous de sensibiliser un public issu du monde du patrimoine et de l’archéologie (étudiants et professionnels), directement concerné par le sujet, dans l’espoir de faire évoluer la situation.

Contexte

L’association Archéo-Éthique a été créée le 13 mai 2017 afin de soutenir et de valoriser la recherche sur l’éthique en archéologie. Elle compte à ce jour vingt adhérents et trois membres actifs à l’origine de l’organisation d’événements :

  • Laura Mary est restauratrice de matériel archéologique pour l’a.s.b.l. Recherches et Prospections archéologiques (Belgique). Elle est aussi rédactrice et correctrice bénévole pour la revue féministe en ligne Simonae. En janvier 2017, elle lance le projet Paye ta Truelle afin de rassembler des témoignages d’étudiantes victimes de sexisme en archéologie.
  • Béline Pasquini est doctorante à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, rattachée à l’UMR 7041 ArScAn. Elle est membre fondateur et co-présidente de l’Association Archéo-Éthique. Béline a été sensibilisée aux problématiques éthiques en archéologie au cours de plusieurs séjours d’étude dans des universités américaines (Brown, Columbia, Stanford). Elle a notamment suivi les cours d’éthique en archéologie du professeur John Cherry à Brown University.
  • Ségolène Vandevelde est doctorante à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, rattachée à l’UMR 7041 ArScAn. Elle est membre fondateur et co-présidente de l’Association Archéo-Éthique. Ségolène a été initiée à la réflexion éthique lors de son Bachelor à l’Université de Montréal (Canada). Elle a notamment été organisatrice du Concours Éthique en Archéologie / Ethics in Archaeology Contest à Montréal en 2012.

En tant que doctorantes à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, Béline Pasquini et Ségolène Vandevelde ont organisé un colloque international sur l’éthique en archéologie, qui s’est tenu à de l’Institut National d’Histoire de l’Art les 25 et 26 mai 2018. Pour des raisons de contraintes de temps, la question du sexisme en archéologie n’y a pas été abordée. Pourtant, les nombreux témoignages d’étudiants et de professionnels de l’archéologie recueillis via le projet Paye ta Truelle fondé par Laura Mary nous montrent que le problème du sexisme en archéologie est réel et qu’il présente des spécificités propres à cette discipline. Dès lors, il nous a semblé important d’organiser une manifestation dédiée à cette problématique. C’est de cette volonté qu’est né le projet d’exposition itinérante Archéo-Sexisme.

Une démarche artistique engagée

L’illustration de témoignages sur le sexisme en archéologie est un moyen de transmettre un message de manière forte tout en mettant à l’honneur le travail de jeunes artistes professionnels. L’illustration est accompagnée du témoignage (texte), placé en dessous de l’image. La plus grande liberté stylistique est acceptée. »