Les Savanturiers est une exposition temporaire créée à l’occasion des 150 ans du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse, retraçant son histoire et les nombreuses contributions qui ont enrichi les collections au fil du temps. Elle montre les différentes sources et acteurs – des savants, des aventuriers, des personnes de renommée ou des anonymes – en nous invitant au voyage par des jeux de regards croisés, des demandes de participations ou de contemplation, dans une mise en scène pensée uniquement par les équipes internes. L’espace et le temps n’ont plus d’emprise sur nous, les lieux sont intemporels et universels.
A l’occasion de cette visite, les membres de l’APAREA ont eu l’occasion d’apercevoir le travail en temps réel de deux taxidermistes mettant en forme la structure d’une girafe qui sera dans quelques mois recouverte d’une peau des plus réalistes. L’intervenante, pendant ce temps, n’était pas avare d’explications sur les méthodes employées.
L’exposition comporte neuf salles, chacune de couleurs et d’ambiance distinctes, aux thèmes différents mais soutenant deux grands axes majeurs des sciences : la construction de la méthodologie scientifique et la construction du musée.
La construction de la méthodologie scientifique sous-tend la question de la preuve – les études comparatives, la culture et les capacités cognitives des animaux, les souvenirs de voyages attribués à des populations – comment établir une vérité à partir des informations données ? Le musée apporte des réponses à cette question venue de l’éthologie, de l’ethnologie, de la paléontologie, de la paléoarchéologie, de la psychologie … de la science. Et comme tout n’est pas toujours rose, les découvertes fortuites ou prévues apportent leur lot de dérives – la phrénologie, les cabinets de curiosités, la destruction partielle ou complète de certains vestiges, les déformations idéologiques – servant la plupart du temps une pensée sociétale au détriment de la Connaissance.
La construction du Muséum est une tout autre affaire … les collections ont foisonné par l’apport d’objets de toutes sortes provenant de partout à la fois. Nous nous rappellerons alors les pièces originales telles que l’herbier composé de la flore des Pyrénées datant de la Révolution, les calques du plafond d’Altamira de l’abbé Breuil, la reproduction de la patte et de la tête d’un des derniers survivants de Dodo du musée de Londres. Aujourd’hui encore le musée ne cesse d’accroitre ses fonds de placards avec notamment la collection de 15 000 œufs d’oiseaux d’espèces différentes de l’hémisphère nord, les multiples graines répertoriées , les reproductions de crânes d’Australopithèque ou Neandertal – merci au second intervenant pour la visite des réserves du Muséum. Quel futur pour le Muséum ? Dans une vitrine, le musée propose aux personnes d’apporter des objets du quotidien susceptibles de se retrouver un jour derrière les vitres que l’on admire. Un point de vu intéressant et novateur.
L’APAREA invite les personnes intéressées, de près comme de loin mais un tantinet curieuses, par la taxidermie à regarder de très près les détails morphologiques des animaux – nous citerons ici les veines du zèbre.
Il est encore possible de participer au projet « Le Musée de demain » à distance ou directement sur place en apportant des propositions. Enfin, n’oubliez pas que les premiers dimanches de chaque mois, le Muséum est gratuit pour les collections permanentes.
« Savoir le Passé pour comprendre le Présent et Penser l’Avenir ».
Le Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse.