6 réflexions au sujet de « Les nouveaux enjeux de l’Université Toulouse II – Le Mirail »

  1. Concernant la professionalisation des diplômes, j’ai connu à l’INP Toulouse (Ecoles d’ingénieurs) un principe de comité consultatif réunissant les enseignants d’un diplôme donné, des chefs d’entreprise, des DRH pour échanger sur les compétences pertinentes à développer dans le cadre de tel ou tel cursus.

    Ce type de comité consultatif pourrait-il selon vous exister à l’université du Mirail ?
    Existe-t-il déja des dispositifs de ce type chez nous ?

    Merci pour vos réactions sur cette idée.

    Julien

  2. « les nouveaux enjeux »!
    Ce titre fait-il référence au comportement que notre université doit avoir face aux réformes actuellement en cours au niveau national et au niveau local à partir de janvier 2011?
    Doit-on revoir les raisons d’être de notre université? Doit-on imaginer que ses fondements sont en danger?
    Poser la question n’est-il pas déjà faire preuve de pessimisme?

  3. Université bourgeon de sociétés

    La vie dans une université est exaltante pour deux raisons principales.
    La première est évidente en tout ce qu’elle recèle de savoirs et de sagesse concentrée en un lieu de partage et de recherche.
    La deuxième est le savoureux mélange d’une population composé à la fois d’enseignants, de chercheurs, d’ouvriers et d’agents et enfin pour couronner le tout, la relève que constitue le corps estudiantin.
    De tout age et toutes catégories sociales , multiculturelle, cette population représente un microcosme de la société.

    L’Université doit être un pilier de la Nation Universelle.
    Elle est garante de l’information scientifique et de sa diffusion, la collectivité se doit de contribuer à son épanouissement non entravé par des intérêts particuliers.

    Elle devrait être capable de découvrir, dans l’expérimentation, de nouveaux modes de vie en société et d’organisation de la gouvernance.
    Lancerons nous demain le défi de trouver les solutions à nos souffrances (guerres, crises politiques et économiques, discriminations, famine et maladies) dans les sciences humaines, saurons nous marier les disciplines pour en découvrir autant de nouvelles ?

    Demandons une vraie autonomie dans la réalisation des missions de l’université comme dans notre système de gouvernance, libérons toutes nos forces et nous apporterons ensembles les solutions de demain.

    L’organisation politique ultra hiérarchisée et sans contrôle populaire ne peut mener qu’à des crises récurrentes dans l’université comme dans la société. Il est urgent d’expérimenter de nouveaux modèles et le milieu universitaire est le meilleur champs d’expérimentation possible.

  4. L’Université de demain devra mettre en exergue les compétences de chacun plus que les connaissances théoriques générales…
    Les discriminations sont encore trop nombreuses au cours des premières années et des échecs aux examens. L’Université doit s’interroger sur le taux d’échec en L1 et remettre en question son caractère pédagogique inadaptée à l’évolution de la société. Elle confond parfois érudition et connaissances, savoirs et transmission des savoirs. La professionalisation permettera-t-elle au plus grand nombre d’accèder aux diplômes convoités ? Que met en place l’Université aujourd’hui comme outil contre l’échec, le peu de place en Master est aussi la porte ouverte au chômage. L’Université veut-elle participer à l’élan social ou reste-t-elle le cocon de l’élite ?
    Ceci n’est pas un plaidoyer mais un constat.
    Actuellement,l’Université Française est un lieu privilégié des savoirs et un outil merveilleux à préserver mais le manque de cohésion sociale et de communication entre étudiants et professeurs, aussi entre professeurs eux-mêmes ou chacun milite pour sa paroisse donne lieu à des dérives, à des inégalités…
    Que peut-on attendre d’une Université libre ?

  5. Pour avoir corrigé plus de cent copies de L1 cette année, j’ai un avis sur la question posée précédemment. Tout d’abord j’apprécie peu, même s’il s’agissait de ma première année d’enseignement, qu’un inconnu me parle du manque de cohésion sociale ou de communication avec mes étudiants. Car après tout qu’en sait-il ? Tout cela fleure bon le préjugé…

    Si la plupart de mes étudiants n’a pas eu la moyenne, c’est parce que :
    – la plupart n’a tout simplement ni assisté à l’ensemble des cours, ni travaillé ;
    – une petite partie n’a tout simplement pas les acquis en français pour pouvoir rédiger une simple synthèse sur une simple question de cours ;
    – la quasi-totalité n’a aucune habitude de ce que peut être le travail requis pour acquérir des connaissances dans un domaine jusque là inconnu, et quand on lui explique comment faire, ne comprend pas la nécessité d’appliquer cette méthode.

    Est-ce cela « l’évolution de la société » ? Le fait que notre pays a voulu offrir le baccalauréat à 80 % de la population lycéenne, alors que le niveau n’est pas là ? Je ne suis pas sûr de vouloir d’une université qui s’adapte à ce genre d’évolution (puisque la métaphore ‘darwinienne’ semble avoir remplacé le fameux ‘autisme’ de nos dirigeants).

    L’échec en L1 est dû à un échec de préparation à l’université, c’est le système éducatif précédant le baccalauréat qu’il faudrait remettre en question, à moins qu’on ne trouve désirable la poursuite d’un dénivellement par le bas.

    Le poncif entre ‘savoir-faire’ et ‘savoir’ est une rengaine qui ne tient pas compte de la réalité : pour ce que j’ai pu en voir dans mon cursus, les professeurs sont au contraire très compétents pour nous former sur ces deux versants, et ne pas leur faire confiance sur ce point, c’est après tout remettre en cause leurs compétences d’enseignants…

  6. Réponse à Mr Capelli: Le discours des enseignants n’a pas pris une ride depuis les années 70. Rien qui ne fasse avancer le débat, concernant les étudiants voici quelques rengaines » ils n’ont pas le niveau, ils n’appliquent pas la méthode, ils ne savent pas écrire etc…. » Moi qui enseigne aussi dans d’autres structures, je me responsabilise en cas d’échec avec mes élèves et il a suffit parfois que je change ma façon d’enseigner pour optenir des résultats. L’Université veut-elle être en phase avec son temps? Dans ce cas elle doit accepter de se remettre en question et ne pas toujours reporter la faute sur les autres(Familles, politiques). Ce qui nous interpelle aujourd’hui c’est que la France prend chaque année un retard considérable vis à vis d’autres pays Européens en matière de pédagogie et de résultats au final.
    Pour ma part ,j’aurai proposé que la L1 soit une année de transition pour les étudiants et non une année de compétition….

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