Archives de catégorie : 2015 # 7

2015-08-BOURRILLON-WHITE

PRATIQUES SYMBOLIQUES AURIGNACIENNES
EN ABRI-SOUS-ROCHE DANS LA VALLÉE DE LA VÉZÈRE :

à la recherche d’une identité ?

Raphaëlle BOURRILLON, Randall WHITE

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Résumé

Depuis 2007, la reprise de l’étude des surfaces ornées des sites aurignaciens de Blanchard et de Castanet, dans le cadre de fouilles programmées dirigées par R. White permet aujourd’hui, d’aborder l’un des témoignages les plus anciens d’art rupestre dans son contexte culturel, chronologique et environnemental. L’analyse de ses caractéristiques artistiques, tant formelles que techniques, au sein de ses propres contextes archéologiques, mise en perspective avec l’ensemble des supports calcaires ornés retrouvés sur des sites d’habitats en abri-sous-roche de la partie nord de la région d’Aquitaine, dessine alors les contours d’un territoire culturel.

Bien que certains des choix graphiques, mais aussi socio-économiques, semblent fonctionner pour partie à l’Aurignacien comme des marqueurs identitaires, certaines convergences avec d’autres régions européennes peuvent être notées. Les représentations graphiques semblent alors partagées entre la nécessité de marquer son territoire et, tout à la fois, son appartenance à une entité culturelle plus large. Cette dichotomie contribue très certainement à la grande diversité stylistique rencontrée aux débuts du Paléolithique supérieur. En somme, nous nous demanderons quelles peuvent être les raisons à l’origine d’une telle diversité de comportements et de types de figuration au sein de la culture aurignacienne.

Pour citer cet article

Bourrillon R., White R., 2015 – Pratiques symboliques aurignaciennes en abri-sous-roche dans la vallée de la Vézère : à la recherche d’une identité ?, in White R., Bourrillon R. (dir.) avec la collaboration de Bon F., Aurignacian Genius : art, technologie et société des premiers hommes modernes en Europe, Actes du symposium international, 8-10 avril 2013, New York University, P@lethnologie, 7, 119-139.

2015-07-OHARA-ETAL

LE SITE AURIGNACIEN DE L’ABRI DE LA SOUQUETTE
(COMMUNE DE SERGEAC, DORDOGNE) :

son histoire archéologique

John F. O’HARA, Randall WHITE, Zenobie S. GARRETT,
Tom HIGHAM, Alain ROUSSOT

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Résumé

De nos jours, l’abri de la Souquette est peu connu par rapport aux sites voisins de l’abri Castanet et de l’abri Blanchard. La longue histoire des recherches à l’abri de la Souquette n’a pas abouti à une compréhension approfondie de ce site ayant livré des dépôts aurignaciens considérables, mais plutôt à une sorte d’obscurité savante dans laquelle le site est considéré comme étant dépourvu de potentiel dans le domaine de la recherche. Dans cette contribution, nous tentons de dissiper cette idée en documentant l’histoire des interventions sur ce site, et en apportant de nouvelles datations radiocarbones qui viennent confirmer la contemporanéité de
la Souquette avec l’abri Aurignacien de Castanet.

Pour citer cet article

O’Hara J.F., White R., Garrett Z.S., Higham T.,Roussot A., 2015 – Le site aurignacien de l’abri de la Souquette (commune de Sergeac, Dordogne) : son histoire archéologique, in White R., Bourrillon R. (dir.) avec la collaboration de Bon F., Aurignacian Genius : art, technologie et société des premiers hommes modernes en Europe, Actes du symposium international, 8-10 avril 2013, New York University, P@lethnologie, 7, 99-118.

2015-06-CHIOTTI-ETAL

LES INDUSTRIES LITHIQUES DES ABRIS
BLANCHARD ET CASTANET (DORDOGNE, FRANCE) 

données issues des fouilles 2005-2012

Laurent CHIOTTI, Catherine CRETIN, André MORALA

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Résumé

La reprise des fouilles dans deux abris aurignaciens du Vallon des Roches (Sergeac, Dordogne, France), les abris Castanet (2005-2012) et Blanchard (2011-2012), sous la direction de R. White a permis d’obtenir de nouvelles séries fiables et de renouveler les connaissances et la réflexion sur l’Aurignacien de ces deux sites de référence.L’abri Castanet, fouillé sur une surface de plusieurs mètres carrés a livré un niveau unique, directement sur le substrat rocheux. L’abri Blanchard, bien que vidé en quasi-totalité par les fouilles anciennes, présentait deux lambeaux archéologiques relativement riches, non superposés stratigraphiquement.

Les chantiers ouverts dans ces deux abris contigus, au pied de la même falaise, ont permis de constituer des collections suffisamment conséquentes pour permettre une analyse typo-technologique fiable et une attribution culturelle réactualisée.

Ainsi, l’une des séries de l’abri Blanchard et celle de l’abri Castanet sont attribuables à un Aurignacien ancien, alors que la seconde série de l’abri Blanchard correspond à un Aurignacien récent, ce qui ne pouvait être affirmé de façon certaine sur la base des anciennes collections.

To cite this article

Chiotti L., Cretin C., Morala A., 2015 – Les industries lithiques des abris Blanchard et Castanet (Dordogne, France) : données issues des fouilles 2005-2012, in White R., Bourrillon R. (dir.) avec la collaboration de Bon F., Aurignacian Genius : art, technologie et société des premiers hommes modernes en Europe, Actes du symposium international, 8-10 avril 2013, New York University, P@lethnologie, 7, 77-98.

2015-05-FLAS

LA SÉQUENCE CHRONO-CULTURELLE DES ENSEMBLES BELGES
DANS LE CADRE DE L’AURIGNACIEN EUROPÉEN

Damien FLAS

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Résumé

L’étude des collections aurignaciennes du bassin mosan, associée aux données récentes provenant de travaux de terrain, permet de proposer une nouvelle synthèse de l’Aurignacien de cette région. Ce travail permet d’écarter certaines hypothèses parfois avancées concernant les plus anciennes occupations aurignaciennes du Nord-Ouest européen et de proposer une séquence chrono-culturelle, certes hypothétique mais fondée sur les données les plus fiables. Le bassin mosan offre, en effet, une concentration importante d’occupations aurignaciennes, parfois très riches, permettant des comparaisons à large échelle, notamment avec des régions ou le cadre chrono-stratigraphique est plus précis. L’existence de similitudes techniques et artistiques entre ces différentes régions européennes conduit également à souligner la force des liens unissant le complexe aurignacien, élément probablement important pour la compréhension de la transition du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur en Europe.

Pour citer cet article

Flas D., 2015 – La séquence chrono-culturelle des ensembles belges dans le cadre de l’Aurignacien européen, in White R., Bourrillon R. (dir.) avec la collaboration de Bon F., Aurignacian Genius : art, technologie et société des premiers hommes modernes en Europe, Actes du symposium international, 8-10 avril 2013, New York University, P@lethnologie, 7, 57-76.

2015-04-TARTAR

ORIGINE ET DÉVELOPPEMENT DE LA TECHNOLOGIE OSSEUSE
AURIGNACIENNE EN EUROPE OCCIDENTALE :

bilan des connaissances actuelles

Élise TARTAR

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Résumé

Le travail des matières osseuses est une des innovations majeures associées à l’avènement du Paléolithique supérieur en Europe. Dès l’édification du concept d’Aurignacien par l’Abbé Breuil, il constitue un argument fort en faveur d’une révolution cognitive : son apparition “soudaine” entretient l’idée d’une rupture biologique et conceptuelle franche avec le Paléolithique moyen et la large répartition des pointes à base fendue en Europe, celle d’une diffusion rapide et très homogène de la culture aurignacienne. Depuis, plusieurs acquis ont contribué à fragiliser ce modèle. À l’heure où l’on cherche a redéfinir les mécanismes en jeu dans la construction du Paléolithique supérieur en Europe, un renouvellement des études sur les productions en matières osseuses aurignaciennes d’Europe occidentale a permis de leur porter un nouveau regard.

Loin de se limiter aux seules pointes à base fendue, les productions en matières osseuses de l’Aurignacien ancien, témoignent de l’exercice d’un large registre d’activités. À ce stade, l’exploitation des matières est déjà bien structurée et organisée autour de trois sphères d’appartenance : le bois de renne est principalement destiné à la confection d’armement, l’os à la fabrication de l’équipement domestique et l’ivoire essentiellement à la réalisation de parure.

Bien qu’attesté dans certains groupes “transitionnels”, c’est à l’Aurignacien que le travail des matières osseuses se généralise et intègre durablement les systèmes techno-économiques. Il connaît un développement graduel en Europe qui, en l’état actuel des connaissances, trouverait son origine au sein des sociétés proto-aurignaciennes d’Europe occidentale. L’apparition de ce nouveau champ technique semble résulter d’un transfert des techniques de travail du bois végétal aux matières osseuses, lié sans doute en partie au brusque changement des conditions environnementales affectant l’Europe autour de 40000 BP. L’évolution des productions osseuses au cours des premières phases de l’Aurignacien témoigne de profonds changements techno-économiques qui, à l’appui des données des études lithiques, révèlent de puissants changements sociologiques au cours du passage entre Paléolithique moyen et supérieur.

Pour citer cet article

Tartar É., 2015 – Origine et développement de la technologie osseuse aurignacienne en Europe occidentale : bilan des connaissances actuelles, in White R., Bourrillon R. (dir.) avec la collaboration de Bon F., Aurignacian Genius : art, technologie et société des premiers hommes modernes en Europe, Actes du symposium international, 8-10 avril 2013, New York University, P@lethnologie, 7, 34-56.

2015-03-TRYON

L’AURIGNACIEN VU DE L’AFRIQUE

Christian A. TRYON

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Résumé

Le techno-complexe aurignacien en Eurasie, daté entre ~43-28 ka, ne connaît pas d’équivalent archéologique taxonomique en Afrique pour la même période, ce qui pourrait indiquer des différences liées à la communication intergroupes ou encore des différences découlant des définitions archéologiques actuellement employées. Des espèces d’hominidés disparues sont présentes en Eurasie et en Afrique pendant cette période, mais contrairement à l’Aurignacien, les archives archéologiques africaines n’ont que peu alimenté les discussions concentrées sur l’accroissement démographique d’Homo sapiens. Certains sites en Eurasie et en Afrique comportent dès 42 ka les plus anciens témoignages de parures, indiquant une modification importante des matières premières et un investissement accru sur le plan temporel, ce qui pourrait suggérer l’utilisation de ces objets dans des réseaux sociaux de plus en plus diversifiés et complexes.

Pour citer cet article

Tryon C.A., 2015 – L’Aurignacien vu de l’Afrique, in White R., Bourrillon R. (dir.) avec la collaboration de Bon F., Aurignacian Genius : art, technologie et société des premiers hommes modernes en Europe, Actes du symposium international, 8-10 avril 2013, New York University, P@lethnologie, 7, 19-33.

2015-02-BON

À LA CROISÉE DES CHEMINS (CROSSROAD TRAFFIC)

François BON

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Résumé

Cette contribution propose de nourrir la discussion sur l’une des questions centrales posées par l’Aurignacien : peut-on vraiment identifier dans cette culture-clé de la transition entre Paléolithique moyen et Paléolithique supérieur, les mécanismes d’une coévolution biologique et comportementale associant l’Homme anatomiquement moderne à une gamme de réalisations volontiers qualifiées elles aussi de “modernes” ? Et, si tel est le cas, dans quel sens l’un et l’autre de ces paramètres se sont-ils influencés ? L’analyse proposée suggère que c’est avant tout la reconfiguration des relations sociales qui a constitué le moteur déterminant de l’évolution ressentie, influençant directement la diversité biologique grâce à l’accroissement des contacts et brassages entre les groupes et les populations que ceux-ci composent.

Pour citer cet article

Bon F., 2015 – À la croisée des chemins (crossroad traffic), in White R., Bourrillon R. (dir.) avec la collaboration de Bon F., Aurignacian Genius : art, technologie et société des premiers hommes modernes en Europe, Actes du symposium international, 8-10 avril 2013, New York University, P@lethnologie, 7, 8-18.

2015-REVUE

Couverture 2015

SOMMAIRE


Randall WHITE, Raphaëlle BOURRILLON, François BON

INTRODUCTION


François BON

À LA CROISÉE DES CHEMINS (CROSSROAD TRAFFIC)


Christian A. TRYON

L’AURIGNACIEN VU DE L’AFRIQUE


Élise TARTAR

ORIGINE ET DÉVELOPPEMENT DE LA TECHNOLOGIE OSSEUSE
AURIGNACIENNE EN EUROPE OCCIDENTALE :
bilan des connaissances actuelles


Damien FLAS

LA SÉQUENCE CHRONO-CULTURELLE DES ENSEMBLES BELGES
DANS LE CADRE DE L’AURIGNACIEN EUROPÉEN


Laurent CHIOTTI, Catherine CRETIN, André MORALA

LES INDUSTRIES LITHIQUES
DES ABRIS BLANCHARD ET CASTANET (DORDOGNE, FRANCE) 
données issues des fouilles 2005-2012


John F. O’HARA, Randall WHITE, Zenobie S. GARRETT, Tom HIGHAM, Alain ROUSSOT

LE SITE AURIGNACIEN DE L’ABRI DE LA SOUQUETTE
(COMMUNE DE SERGEAC, DORDOGNE) :
son histoire archéologique


Raphaëlle BOURRILLON, Randall WHITE

PRATIQUES SYMBOLIQUES AURIGNACIENNES
EN ABRI-SOUS-ROCHE DANS LA VALLÉE DE LA VÉZÈRE :
à la recherche d’une identité ?


Randall WHITE, Christian NORMAND

LES PARURES DE L’AURIGNACIEN ANCIEN
ET ARCHAÏQUE DE LA GROTTE D’ISTURITZ :
perspectives technologiques et régionales


Harald FLOSS, Christian T. HOYER, Claire E. HECKEL, Élise TARTAR

L’AURIGNACIEN EN BOURGOGNE MÉRIDIONALE


Esteban ÁLVAREZ-FERNÁNDEZ

L’EXPLOITATION DES RESSOURCES MARINES
AU PALÉOLITHIQUE MOYEN ET SUPÉRIEUR INITIAL EN EUROPE :
synthèse des données disponibles


Georges SAUVET

À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU.
MÉTHODES DE DATATIONS EN ART PRÉHISTORIQUE :
l’exemple des sites aurignaciens


Stephane PETROGNANI

L’ART PARIÉTAL “ANCIEN” :
fonds commun et traditions symboliques


Diego GARATE, Olivia RIVERO, Joseba RIOS-GARAIZAR

L’ART AURIGNACIEN DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE…
Existe-t-il vraiment ?


Marc AZÉMA

DE L’IMAGE À LA NARRATION GRAPHIQUE À L’AURIGNACIEN


Carole FRITZ, Gilles TOSELLO

DU GESTE AU MYTHE :
techniques des artistes sur les parois de la grotte Chauvet-Pont d’Arc


Harald FLOSS

LE PLUS ANCIEN ART MOBILIER :
les statuettes aurignaciennes en ivoire du Jura souabe (sud-ouest de l’Allemagne)


Sibylle WOLF, Nicholas J. CONARD

LA PARURE AURIGNACIENNE DU JURA SOUABE