Archives de catégorie : 2016 # 8

2016-11-GUILAINE

MAISONS NÉOLITHIQUES :

exemples méditerranéens

Jean GUILAINE

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Résumé

Au cours de cet exposé, seront présentés plusieurs modèles de maisons néolithiques et chalcolithiques de l’espace méditerranéen. À Chypre, le modèle de la maison ronde, apparu dès le PPNA, connaîtra une forte longévité au cours du PPNB, du Khirokitien et du Chalcolithique. En Italie du Sud-Est, les modèles sub-rectangulaires des débuts du Néolithique cèderont parfois la place à des plans circulaires ou oblongs lors du Chalcolithique (culture de Laterza : Trasano). Dans le Midi de la France, les maisons à infrastructure de pierre du Néolithique final-Chalcolithique autorisent, grâce à une analyse spatiale permise par la conservation des sols originels, d’esquisser une approche de « l’habiter ».

Dans chaque ère culturelle considérée, on observe des processus de continuité ou de rupture dans les architectures adoptées. En revanche, la notion de « maisonnée » est plus délicate à approcher car elle implique de cerner, dans le contexte villageois, le contenu humain de chaque unité domestique, un sujet largement spéculatif compte tenu des données archéologiques disponibles.

Pour citer cet article

Guilaine J., 2016 – Maisons néolithiques : exemples méditerranéens, dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 189-216.

2016-10-GERNIGON

LES VILLAGES AVANT LES MAISONS ?

La néolithisation de l’Europe au prisme de la maisonnée

Karim GERNIGON

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Résumé

Dès le XIXe siècle, le Néolithique a été conçu comme une étape incontournable du développement de l’espèce humaine au cours de la Préhistoire européenne, entre les temps barbares de la prédation et la civilisation industrielle contemporaine des premiers préhistoriens. La maison constitue un élément central de ce modèle, puisqu’elle est la preuve de la sédentarité des populations, de la fin de l’errance et du début de la construction sociale, autour du foyer regroupant la maisonnée. L’indigence de la documentation relative à l’architecture de larges pans géographiques et chronologiques du Néolithique européen a toutefois longtemps obéré toute prise en compte sérieuse de l’habitat dans la réflexion sur les modalités de constitution des sociétés néolithiques, tandis que le primat donné à l’économie dans la définition de ce qu’est le Néolithique conduisait à négliger l’habitat comme signe de l’accomplissement de la néolithisation.

La sédentarisation et la construction d’un habitat pérenne ont pourtant constitué au Proche-Orient les premiers indices de la néolithisation en devenir et ce sont des sociétés villageoises structurées qui ont diffusé vers les rivages de la Méditerranée un nouveau mode de vie. La prise en compte de l’habitat dans la réflexion sur la néolithisation oblige à considérer ce processus dans toutes ses dimensions, qui ne sont pas qu’économiques. Cela permet de montrer que la néolithisation n’est pas seulement l’acquisition de techniques d’agriculture et d’élevage, mais correspond à la diffusion d’un idéal de société villageoise, structurée autour de l’échange et d’un approvisionnement collectif. Que les premiers impacts du Néolithique se soient manifestés sous la forme d’éléments emblématiques isolés, d’espèces domestiques, de céramique et/ou de bâtiments rectangulaires allongés, le processus de néolithisation ne s’est achevé que lorsque l’ensemble du modèle de société villageoise a pu être développé.

Pour citer cet article

Gernigon K., 2016 – Les villages avant les maisons ? La néolithisation de l’Europe au prisme de la maisonnée, dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 154-188.

2016-09-HALPERIN-FOIAS

LES ORDURES DE LA MAISONNÉE :

les pratiques de rejet de la période maya classique (vers 300-900 apr. J.-C.)

Christina T. HALPERIN, Antonia FOIAS

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Résumé

Que peuvent nous apprendre les pratiques de rejet sur les maisonnées de la période maya classique ? La plupart des analyses archéologiques des dépotoirs se sont concentrées sur l’analyse du contenu : description, classement et comparaison de ce que contenaient les dépotoirs, afin de documenter les populations qui ont laissé de tels vestiges. L’étude des pratiques concrètes par lesquelles on se débarrasse des détritus peut encore nous en apprendre beaucoup sur les maisonnées. Cet article décrit la configuration des dépotoirs du site, daté de la période maya classique, de Motul de San José, Petén, Guatemala, et la compare avec ceux découverts ailleurs au sein de l’aire maya. Nous montrons la façon dont le dépôt des ordures était constitutif (1) de la définition de l’espace de la maisonnée, (2) du marquage du cycle de vie des maisonnées, (3) de l’expérience différente des statuts sociaux et (4) de l’expression possible de dispositions régionales.

Pour citer cet article

Halperin C.T., Foias A., 2016 – Les ordures de la maisonnée : les pratiques de rejet de la période maya classique (vers 300-900 apr. J.-C.), dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 132-152.

2016-08-ST-GERMAIN-COURTEMANCHE

LA FAUNE EXPLOITÉE DANS LES MAISONNÉES
DU SITE MAILHOT-CURRAN (BGFN-2)

Claire ST-GERMAIN, Michelle COURTEMANCHE

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Résumé

Le site Mailhot-Curran a livré un total de 27364 restes squelettiques de vertébrés. Une quarantaine d’espèces ont été identifiées parmi ces restes. Les villageois iroquoiens ont focalisé leurs stratégies alimentaires sur le poisson, mais ont aussi compté sur quelques mammifères, quelques oiseaux et quelques reptiles pour compléter leur subsistance assurée par les produits de l’agriculture. L’analyse de la répartition spatiale horizontale des restes squelettiques entre les diverses composantes du site, soit six maisons-longues et trois dépotoirs, met en lumière une certaine homogénéité sur le plan de la distribution des ressources faunistiques.

Pour citer cet article

St-Germain C., Courtemanche M., 2016 – La faune exploitée dans les maisonnées du site Mailhot-Curran (BgFn-2), dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 115-131.

2016-07-GATES-ETAL

L’ÉTUDE DES MAISONNÉES IROQUOIENNES
À TRAVERS L’ANALYSE DE LEUR INDUSTRIE OSSEUSE :

le cas des Iroquoiens du Saint-Laurent
de la région de Saint-Anicet, au Québec

Christian GATES ST-PIERRE, Marie-Ève BOISVERT, Maude CHAPDELAINE

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Résumé

Les objets en os sont abondants sur les sites iroquoiens et sont généralement analysés dans une perspective typo-fonctionnelle. Cet article montre l’apport des objets en os à l’étude des maisonnées et de l’organisation sociale des Iroquoiens du Saint-Laurent par le biais d’analyses spatiales intra et intermaisonnées.

Pour citer cet article

Gates St-Pierre C., Boisvert M.-È., Chapdelaine M., 2016 – L’étude des maisonnées iroquoiennes à travers l’analyse de leur industrie osseuse : le cas des Iroquoiens du Saint-Laurent de la région de Saint-Anicet, Québec, dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 100-114.

2016-06-CHAPDELAINE

POUR UNE ARCHÉOLOGIE SOCIALE SUR LES SITES
DE DROULERS/TSIIONHIAKWATHA ET MAILHOT-CURRAN

Claude CHAPDELAINE

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Résumé

L’archéologie sociale des Iroquoiens du Saint-Laurent est au centre de nos préoccupations et c’est à l’aide de la poterie domestique et d’une analyse spatiale des vestiges provenant de deux sites villageois de la région de Saint-Anicet que nous discuterons des maisonnées. Les villages Droulers et Mailhot-Curran retiendront notre attention. Droulers représente un village de la fin du XVe siècle et il est à ce jour le plus gros village iroquoien connu au Québec avec une superficie estimée à 1,3 ha. Il y a lieu de croire que le site pouvait abriter une population de 500 personnes réparties dans une douzaine de résidences multifamiliales. Le site Mailhot-Curran est un village du XVIe siècle plus modeste avec six maisons-longues réparties sur une superficie de 0,6 ha et une population estimée à 200 personnes. Les maisonnées sélectionnées permettent l’étude de certains aspects sociaux dont les rapports de proximité entre les occupants et leur appartenance à un clan.

Pour citer cet article

Chapdelaine C., 2016 – Pour une archéologie sociale sur les sites de Droulers/Tsiionhiakwatha et Mailhot-Curran, dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 83-99.

2016-05-PLOURDE

LA MAISONNÉE CHEZ LES CHASSEURS DE PHOQUE IROQUOIENS
DE LA PROVINCE DE CANADA AU SYLVICOLE SUPÉRIEUR (1000-1535)

Michel PLOURDE

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Résumé

Au cours du Sylvicole supérieur (1000-1600), les Iroquoiens du Saint-Laurent vivant dans la région de Québec (« province de Canada ») ont développé un mode de transhumance saisonnier vers le secteur de l’embouchure du Saguenay, soit à la frange d’un estuaire de type marin, pour y pratiquer la chasse au phoque. Les données archéologiques mettent en lumière deux types d’établissement, l’un printanier et qui serait celui de petits groupes de chasseurs masculins visant spécifiquement le phoque du Groenland et l’autre, estival et caractérisé par l’implication de familles nucléaires entières. Nous constaterons d’une part une différence entre les dimensions et les types d’emplacements des sites de printemps et d’été et verrons, d’autre part, que les formes d’habitation révélées par les fouilles archéologiques diffèrent de celles des établissements semi-permanents implantés dans le territoire de la « maison-mère » et refléteraient davantage des occupations de courte durée motivées par de brèves, mais intensives périodes de chasse.

Pour citer cet article

Plourde M., 2016 – La maisonnée chez les chasseurs de phoque iroquoiens de la province de Canada au Sylvicole supérieur (1000-1535), dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 66-82.

2016-04-RIETH

ARCHÉOLOGIE DE LA MAISONNÉE DE LA FIN DE LA PRÉHISTOIRE
DANS L’EST DE L’ÉTAT DE NEW YORK

Christina B. RIETH

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Résumé

Les études archéologiques des maisonnées nous fournissent des informations sur les interactions entre les populations du passé, les façons dont elles organisaient leurs habitats et la relation entre segments disparates d’une communauté. En examinant les effets des maisonnées à différentes échelles, les archéologues peuvent mieux comprendre les processus qui sous-tendent le comportement humain. Cet article examine le site Getman de la préhistoire tardive dans l’État de New York et le rôle des maisonnées iroquoiennes, tel que représenté dans les contextes de la subdivision interne de la maison-longue et du village. Des conclusions sur l’égalité, l’utilisation des ressources et l’organisation spatiale de la maison-longue sont suggérées.

Pour citer cet article

Rieth C.B., 2016 – Archéologie de la maisonnée de la fin de la préhistoire dans l’est de l’État de New York, dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 52-65.

2016-03-BIRCH

RELATIONS DE POUVOIR ET DE PRODUCTION
AU SEIN DES COMMUNAUTÉS ANCESTRALES WENDAT

Jennifer BIRCH

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Résumé

Durant la fin du XVe et le début du XVIe siècles, les sociétés iroquoiennes du nord-est de l’Amérique du Nord ont été confrontées à une généralisation des conflits et au regroupement des petites communautés villageoises en agglomérations densément peuplées. Régionalement, ces processus résultaient du réalignement du paysage géopolitique et de l’émergence de nations distinctes. Afin d’apprécier la manière dont le regroupement se déploya au niveau de la maisonnée, nous allons présenter quelques aperçus d’une séquence de relocation d’une communauté ancestrale Wendat bien étudiée. Ces données sont interrogées suivant un cadre analytique et théorique multi-scalaire, qui place la communauté au centre des processus de changement culturel. La reconfiguration de l’espace domestique, les palissades, les dépotoirs, les aires d’activités, et la culture matérielle qui leur est associée, suggèrent que le regroupement résulta du développement d’un degré significatif de complexité organisationnelle. Cela incluait le développement de relations de pouvoir asymétriques et d’une centralisation des décisions, ainsi que des changements dans les moyens sociaux de production, un besoin croissant de travail masculin et féminin, une gestion centralisée des activités de la maisonnée et des changements dans l’apprentissage social. La fine résolution temporelle de ces données démontre comment ces processus ont affecté chaque génération, alors que les individus et les maisonnées répondaient aux défis et aux opportunités de la vie dans de grandes communautés co-résidentielles villageoises.

Pour citer cet article

Birch J., 2016 – Relations de pouvoir et de production au sein des communautés ancestrales Wendat, dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 33-51.

2016-02-CREESE

PROLONGER LA CHARPENTE :

la maison-longue iroquoienne en tant que système sociotechnique

John L. CREESE

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Résumé

Nous avons besoin d’une meilleure compréhension du rôle des habitats domestiques dans la formation des relations sociales du passé. Ici, les maisons-longues iroquoiennes du Nord sont étudiées en tant que système sociotechnique, au sens de Pfaffenberger (1992). Cette approche permet d’apprécier comment les relations sociales étaient générées et contestées lors des activités de construction et d’occupation des maisons. J’examine un échantillon de maisons-longues pré-colombiennes du sud de l’Ontario, au Canada. La variation des aspects de la construction de la maison, de la disposition spatiale et du rituel indique que les réseaux sociotechniques associés avec les différentes maisons étaient variables en échelle, en durabilité et dans leur organisation. Ce qui émerge est l’impression qu’une tension dynamique et conductrice entre les forces de la collectivisation et de l’atomisation, de l’inclusion et de l’exclusion, est au cœur de la vie de la maison-longue.

Pour citer cet article

Creese J.L., 2016 – Prolonger la charpente : la maison-longue iroquoienne en tant que système sociotechnique, dans Chapdelaine C., Burke A., Gernigon K. (dir.), L’archéologie des maisonnées – pour une approche comparative transatlantique, Actes du colloque international, 24 et 25 octobre 2014, Université de Montréal, P@lethnologie, 8, 11-32.