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2014-08–DEFRANOULD

QUEL RÔLE JOUE LE SUBSTRAT MÉSOLITHIQUE
DANS LE PROCESSUS DE NÉOLITHISATION DES GRANDS CAUSSES ?

Étude de l’industrie lithique de Combe-Grèze
(commune de la Cresse, Aveyron)

Elsa DEFRANOULD

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Résumé

La région des Grands Causses, au Sud du Massif central, présente au VIe millénaire quelques sites attribués à un Néolithique ancien original, qui par leur position, en marge de la région d’apparition du Cardial méridional, ont joué un rôle important dans les débats concernant la néolithisation du Sud de la France : sommes nous face à des sociétés autochtones, inventant l’économie de production de manière indépendante à la sphère cardiale ? S’agit-il plutôt de groupes mésolithiques acculturés ? De faciès périphériques au Cardial ?

Le site de Combe-Grèze, fouillé dans les années 1970 par Jean Maury et Georges Costantini, a été utilisé comme les autres pour l’élaboration de ces différents modèles théoriques. C’est pourquoi il a semblé opportun de réexaminer la série lithique de ce gisement dans le but d’individualiser différentes sphères techno-typologiques, à partir de la restitution des chaînes opératoires en présence. Cette étude peut être considérée comme un jalon supplémentaire pour répondre à la question des emprunts et transmissions de savoir-faire techniques entre les horizons du second Mésolithique et du Néolithique ancien. Elle a également pour but d’interroger le rôle du substrat mésolithique dans l’émergence de l’économie de production, dans cette région périphérique de la zone méditerranéenne considérée comme pleinement néolithique.

Pour citer cet article

Defranould E., 2014 – Titre, in Henry A., Marquebielle B., Chesnaux L., Michel S. (eds.), Des techniques aux territoires : nouveaux regards sur les cultures mésolithiques, Actes de la table-ronde, 22-23 novembre 2012, Maison de la recherche, Toulouse (France), P@lethnology, 6, 113-122.

2011-06–GRIGGO-ET-ALII

Un exemple moustérien
de haltes de chasse au dromadaire :

la couche VI1a0 d’Umm el Tlel (El Kowm – Syrie centrale)

Christophe GRIGGO, Éric BOËDA, Stéphanie BONILAURI,
Heba AL SAKHEL, Aline EMERY-BARBIER, Marie-Agnès COURTY

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Résumé

Le site d’Umm el Tlel, dans le bassin d’El Kowm en Syrie centrale, se caractérise, d’une part, par une importante séquence stratigraphique, allant de la période romaine à l’Acheuléen, et d’autre part, par la qualité exceptionnelle des vestiges retrouvés, en particulier pour la période moustérienne. L’existence d’une telle séquence au sein des marges steppiques s’explique par la présence permanente de l’eau.

La richesse de ces vestiges recueillis tout au long de la séquence moustérienne a permis de mettre en évidence une grande variabilité des comportements techniques territoriaux mais aussi des modes de fonctionnement du site.

Nous proposons donc, à partir d’une approche pluridisciplinaire, d’expliquer pourquoi nous considérons que la couche moustérienne VI1a0 correspond parfaitement à ce que la plupart des préhistoriens dénomment “halte de chasse”.

Ce niveau, fouillé sur une surface de 20 m2, a livré près de 250 vestiges archéologiques. Les restes fauniques sont, de loin les plus abondants et tous rapportés à une seule espèce : le dromadaire. Les artefacts lithiques se limitent à moins d’une vingtaine de pièces dont 15 éclats de silex d’une taille supérieure à 2 cm et tous retouchés et deux blocs calcaires. L’ensemble a été fossilisé dans des limons d’origine palustre qui se sont déposés très peu de temps après l’occupation moustérienne. Par la suite, il n’y a pas eu de perturbation post-dépositionnelle. Nous avons donc là, l’enregistrement, tout à fait exceptionnel, d’un séjour de courte durée au cours duquel un petit groupe de Moustériens est venu chasser le dromadaire, au bord d’un lac.

Pour citer cet article

Griggo Chr., Boëda É., Bonilauri St., Al Sakhel H., Emery-Barbier A., Courty M.-A., 2011 – Un exemple moustérien de haltes de chasse au dromadaire : la couche VI1a0 d’Umm el Tlel (El Kowm – Syrie centrale), in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 103-129.

2011-16–VALDEYRON-ET-ALII

Le gisement mésolithique des Fieux (Miers, Lot) :

une halte de chasse sur le causse de Gramat ?

Nicolas VALDEYRON, Thomas BRIAND, Laurent BOUBY,
Auréade HENRY, Rym KHEDHAIER, Benjamin MARQUEBIELLE,
Hélène MARTIN, Anna THIBEAU, Bruno BOSC-ZANARDO

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Résumé

Le gisement mésolithique du porche ouest de la grotte des Fieux (Miers, Lot), fouillé dans les années 1970 par F. Champagne, a souvent été présenté comme une halte de chasse, hypothèse fondée en particulier sur les caractéristiques de l’industrie lithique, largement dominée par les armatures. Le croisement des résultats d’une étude pluridisciplinaire engagée en vue de la publication monographique des ensembles mésolithiques du gisement donne cependant l’occasion d’interroger la pertinence de cette hypothèse. En effet, et même si elles n’autorisent pas à la rejeter catégoriquement, les données (issues de l’anthracologie, l’archéozoologie, la carpologie, la technologie et la tracéologie des industries lithiques, la technologie des industries osseuses, la sédimentologie, etc.) invitent au moins à y apporter quelques nuances : le registre des activités attestées, plus large que celui attendu dans le cas d’une simple halte de chasse, ainsi que les modalités de gestion des carcasses, qui montrent la consommation sur place des produits carnés, suggèrent une complexité fonctionnelle du site peut-être pas totalement compatible avec cette première interprétation.

Pour citer cet article

Valdeyron N., Briand Th., Bouby L., Henry A., Khedhaier R., Marquebielle B., Martin H., Thibeau A., Bosc-Zanardo Br., 2011 – Le gisement mésolithique des Fieux (Miers, Lot) : une halte de chasse sur le causse de Gramat ?, in Bon Fr., Costamagno S., Valdeyron N. (dir.), Haltes de chasse en Préhistoire. Quelles réalités archéologiques ?, Actes du colloque international du 13 au 15 mai 2009, université Toulouse II – Le Mirail, P@lethnologie, 3, 335-346.