Nom du site : La Truque de Maurélis
Commune (département) : Castelnaud-Montratier (Lot)
Périodes : haut Moyen Âge, bas Moyen Âge et époque Moderne
Nature de l’occupation : tour castrale et ferme
Partenaire : Florent Hautefeuille, Maître de conférence UTM, TRACES-Terrrae UMR 5608
Date de l’intervention : juillet 2011
Pour en savoir plus : étude inédite (texte 9 p., 12 fig.) contacter challava@univ-tlse2.fr
La découverte de vestiges carpologiques sur le site de la « Truque de Maurélis », commune de Castelnau-Montratier (46) lors de la campagne archéologique de 2006 a motivée une collaboration entre le responsable et nous-même. Celle-ci a pris forme dès la campagne suivante par notre implication sur le chantier afin de réfléchir à une méthodologie adaptée de prélèvement et de traitement. Cette présence a été enrichie en 2008 par la mise en place à proximité du site d’une station de tamisage et d’un bureau équipé d’une loupe binoculaire. Un double objectif était visé, à savoir procéder aux premières opérations de traitement (tamisage et tris) et initier les étudiants aux méthodes de l’archéobotanique. À l’issue de la campagne 2008, l’intégralité des échantillons avait été tamisé et les opérations de tris et de déterminations largement engagées. Pour des raisons d’organisation et de financement, cette étude n’a pu reprendre qu’un printemps 2011.
Centrées dans un premier temps sur les niveaux carolingiens de la tour dans lesquels les premiers vestiges carpologiques avaient été notés, les investigations carpologiques se sont poursuivies dans le secteur de la borde dite de Guillaume de Maurélis, occupée de la fin du Moyen Âge (1450-1460) au milieu du XVIIe siècle. En plus du hiatus chronologique important qui caractérise cette analyse, il est important de rappeler qu’entre les deux types d’occupation, aucun autre lien que topographique n’existe. En effet, après l’abandon et la destruction de la tour qui semble survenir vers la fin du Xe siècle, il faut attendre la fin du Moyen Âge pour que le site soit réoccupé par une ferme, dont l’occupation s’achève aux environs de 1645.
Cette étude s’articule autour d’un axe principal, à savoir la caractérisation des productions agricoles et alimentaires dans ce secteur géographique où les études carpologiques sont relativement nombreuses mais qui demeurent malheureusement inédites[1]. Plus largement, nous tenterons d’aborder ces productions végétales à la lumière des différents types d’occupations, castral pour l’époque carolingienne et lié à une ferme aux siècles suivants. Afin de combler nos lacunes pour les siècles compris entre les deux occupations et de diversifier et d’enrichir l’approche carpologique, la documentation écrite disponible sera convoquée.
[1] Pour le Moyen Âge, le Lot bénéficie d’une dizaine d’études carpologiques :
– Mas de Calvy, Fancoulès : fouille INRAP, Moyen Âge. Étude A. Bouchette 1999 (inédit).
– Clos d’Arlan, Ussel : fouille INRAP, Moyen Âge. Étude A. Bouchette (inédit).
– Mézels, Vayrac : fouille de sauvetage, Xe-XIe s. Étude M.-P. Ruas, résultats en partie publiés dans des articles de synthèses (Ruas 1992 et 1998).
– Combe Male, Nadillac : fouille AFAN, Xe-XIIe s. Étude L. Bouby 1999 (inédit).
– Pech de Bonal, Fontanès : fouille AFAN, Xe-XIIIe s. Une étude préliminaire a été faite par B. Garotin (1996) mais nous n’avons pu y avoir accès ainsi qu’un examen complémentaire par M.-P. Ruas (inédit).
– Les Camps, Lamagdelaine : fouille INRAP, XIe-XIIIe s. Étude L. Bouby 2001 (inédit).
– Les Bosses II, Lamagdeleine : fouille INRAP, XIe-XIIIe s. Étude L. Bouby 2001 (inédit).
– Allées Fénelon, Cahors : fouille INRAP, Ier-XVIe s. Étude Ch. Hallavant 2008 (inédit)
– Donjon des Cardaillac, Saint-Cirq Lapopie : fouille AFAN, XIIIe-XVe s. Étude Ch. Hallavant 2009 (inédit)