Application Archeotracker (Google play)
OSMtracker et la prospection archéologique. (Florent Hautefeuille)
Préambule
Archeotracker, issue de l’application « OSMTracker », développée par N. Guillaumin, est une application destinée au géoréférencement systématique des données ou des artefacts issus des prospections archéologiques pédestres. L’application permet d’enregistrer en continu en discriminant les principales catégories d’objet. Dans une équipe de prospection, chaque participant doit être doté d’un smartphone avec Archeotracker. Le smartphone se tient sur le bras à portée de main. Le prospecteur peut ainsi, sans aucune perte de temps enregistrer la position précise des objets dans les zones étudiées. Il est également possible de suivre le parcours des prospecteurs et donc de mesurer l’écart à la grille théorique de la prospection pour chacun des membres de l’équipe. Une fois les prospections achevées, il est aisé d’exporter des fichiers .kml de chaque smartphone et de reconstituer sur SIG des cartes de densité, et les parcours exacts des prospecteurs, et ce, quelque soit leur nombre. Il est alors possible de traiter ces données en terme d’analyse spatiale par exemple avec des cartes de chaleur.
L’application a été développée sur la base d’OSMTracker, par Emile Hautefeuille, sur une idée de Florent Hautefeuille, maître de conférences HDR en archéologie médiévale à l’Université de Toulouse. Elle a été testée durant une année sur plusieurs chantiers de l’UMR 5608 TRACES, en particulier dans le cadre du programme REPERAGE, dirigé par Nicolas Poirier. On doit citer l’aide d’Anna Louisa.
Objectif de l’application
L’objectif de l’application est de géoréférencer deux types d’information : des tracés et des points. Elle fonctionne en s’appuyant sur la puce GPS qui est intégrée à la plupart des smartphones.
Dans le cadre de son utilisation en prospection archéologique, l’idée est qu’elle permette de mesurer très précisément :
-‐les parcours individuels de chacun des prospecteurs
-‐les coordonnés de tous les artefacts avec classification sommaire (céramique, TCA, silex…). Lorsque l’on ramasse un artefact, il suffit de cliquer une fois sur le bouton correspondant sur le smartphone pour que la position soit enregistrée. Cela permettra d’améliorer la précision de la répartition du matériel dans une zone. Au lieu de diluer statistiquement des artefacts à l’échelle d’une zone entière, il sera possible de voir émerger des concentrations spécifiques, sans perte de temps sur le terrain.
-‐les coordonnées précises des artefacts liés à la découverte d’un site (concentration). L’outil permettra ainsi de délimiter beaucoup plus précisément les contours d’un site tout en faisant gagner du temps en terme de géoréférencement. Au lieu d’avoir à marquer au sol le site. La définition précise de ces contours se fera en post traitement, mais sera plus objective et plus précise.