Le diagnostic préimplantatoire en France
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) désigne le « diagnostic biologique réalisé à partir de cellules prélevées sur l’embryon in vitro » (Art. L.2131-4, Code de la santé publique), et fait partie des techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP).
En France, son champ d’application est limité. Il est indiqué uniquement si le couple a « une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d’une maladie d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic » (Art. 2131-4, CSP). A l’heure de la révision des lois de bioéthique française, la pratique suscite de nombreux débats, sans cesse renouvelés par les évolutions techniques facilitant les analyses génétiques et ouvrant un champ d’application de plus en plus large.
Cette technique est autorisée en France depuis les premières lois de bioéthique en 1994. Depuis, les demandes de recours ne cessent d’augmenter, de même que la demande d’extension des maladies prises en charge. Le DPI soulève de nombreuses questions morales et éthiques, sans cesse renouvelées par les transformations techniques.
La recherche
Toutefois, très peu de travaux portent sur l’expérience des personnes qui sont directement confrontées à ces techniques, patient.es et professionnel.les. L’objectif de cette étude est d’approfondir les connaissances sur ce point. Cette recherche a pour objectif d’établir un état des lieux sur le DPI en France dans une perspective anthropologique (relevant des sciences humaines et sociales).
Elle vise à éclairer l’expérience concrète des personnes impliquées dans le DPI (patient.es, professionnel.les et institutions de santé) et de s’interroger sur les prises de décisions inédites induites par cette technique dans un contexte où les données sur cette expérience directe manquent.
L’étude vise ainsi l’amélioration de la prise en charge médicale par l’identification des difficultés qui se posent tant aux professionnel.les qu’aux couples concernant le parcours de DPI.