La diversité des domaines thématiques, des pays et zones géographiques qu’elles couvrent, ainsi que leur ancienneté rendent compte de toute la richesse et de l’importance de ces collections. L’intérêt documentaire et scientifique avait guidé leur réalisation, mais ce sont à bien des égards de véritables œuvres d’art : la photographie coloniale africaine, domaine peu exploré, mais également les chants, les danses et les scènes de la vie quotidienne depuis plus de soixante ans gravés sur les différents supports offrent des témoignages précieux pour explorer la mémoire du continent africain.

Or, l’absence jusqu’à présent d’une véritable politique de conservation et de préservation fait que ces documents rares et fragiles sont menacés de disparition si des mesures adéquates ne sont pas prises rapidement. En outre le manque de formation et les déficits en équipements performants ont empêché la numérisation, et donc la gestion moderne, l’exploitation et la diffusion de ce patrimoine documentaire hors du commun.