La recherche actuelle semble être à l’ère de l’interdisciplinarité, de l’intermédialité, du décloisonnement disciplinaire et des limites floues entre les différents domaines d’étude. La multiplication des approches transversales au sein des sciences humaines accompagne les phénomènes de mondialisation et l’évolution générale des frontières nationales et culturelles historiques, influençant les travaux des jeunes chercheurs.
La revue Littera Incognita, initiée et dirigée par des doctorant-e-s du laboratoire LLA-CRÉATIS de l’Université Toulouse – Jean Jaurès privilégie aussi bien des approches disciplinaires qu’interdisciplinaires ou transdisciplinaires, et exploite notamment les outils critiques développés par le laboratoire LLA-CRÉATIS tels que la « Critique des Dispositifs » ou l’intermédialité.
Face à cette remise en question du concept de frontière, commun à de nombreuses disciplines, nous avons décidé de confronter les réflexions sur ce thème à la notion polysémique de territoire, espace intermédial à conquérir et par essence mouvant, pour comprendre, ou complexifier, les idées reçues et les hypothèses. Nous avons choisi d’avoir recours au concept polymorphe d’intermédialité, en tant qu’outil pour saisir le fonctionnement et l’impact des nouveaux médias, en perpétuelle évolution au gré des progrès technologiques, sur la notion de territoire. Nous avons alors mis en relation les concepts de « territoire » et d’« intermédialité », et proposé aux jeunes chercheuses et jeunes chercheurs d’explorer avec nous les possibilités inédites d’analyse et d’application ouvertes par l’interaction entre ces deux termes, qui s’opposent et s’épousent tout à la fois, sans exclure aucune discipline, aucun corpus ni aucun médium.
La numéro 7 de Littera Incognita, publié en 2016, est le résultat de cette réflexion autour de ces deux concepts, qui s’est déroulée lors de la 11ème Journée d’Étude des Doctorants de LLA-CRÉATIS intitulée « Territoire et intermédialité » à l’Université Toulouse – Jean Jaurès, le 26 novembre 2015. Nous vous invitons donc à découvrir comment les auteurs ont confronté les deux notions à leurs domaines d’étude, et nous vous souhaitons une bonne lecture.
Agatha Mohring