Themis (Targassonne – 66)

juin 2009 :

Opération d’archéologie préventive

Méthodes : DGPS, Prospection géophysique électrique, Prospection géophysique magnétique, photographie aérienne au cerf-volant, Tranchées mécaniques
Direction : Olivier Passarrius (Pôle Archéologique – Conseil Général des Pyrénées-Orientales) et Pauline Ilhes
Collaborations :
* Archéologie – CNRS – Laboratoire FRAMESPA (UMR 5136) : Christine Rendu, Carine Calastrenc
* Géophysique – Observatoire Midi-Pyrénées – Laboratoire GET (UMR 5563) : Muriel Llubes, Clara Jodry, Pauline Bréard
* Géomorphologie – CSIC – Instituto de Ciencias de la Tierra Jaume Almera : Ramon Julia

 

Depuis plus de deux décennies, la Cerdagne française (Fig 1) constitue un terrain de recherche expérimental sur la structuration des terroirs agro-pastoraux de montagne du Néolithique à nos jours.

(Fig.1 – Localisation Cerdagne française)

Ces recherches s’articulent autour des questions de l’établissement des grandes séquences d’anthropisation, de leurs chronologies, sur l’étude des formes et des fluctuations des parcellaires et des relations entre les terroirs et les habitats proches (Bal et al., 2011 ; Conesa, 2012 ; Galop, 1998 ; Mazier et al, 2009 ; Rendu 2003 ; Rendu 2009). En 2009, un projet d’extension de la centrale solaire de Targasonne (Pyrénées-Orientales, France) a été lancé et a impliqué une opération de diagnostic archéologique. Comme le montre la Figure 2, le secteur étudié est une vaste zone herbeuse de 10 hectares, située entre 1650 et 1700 mètres d’altitude, sur les pentes du pic dels Moros. Elle est divisée en deux ensembles : une partie relativement plane au sud et une zone terrassée au nord. Quatre devèses (espace de pâtures, mis en défend, utilisés en automne et au printemps, voir Conesa, 2010) la structurent : les devèses sud (2 hectares) et centrale (3 hectares) au sud ; la devèse nord, qui a la particularité de paraître actuellement ouverte à l’ouest (5,7 hectares) et est (0,3 hectare) centrées sur les terrasses.

Fig2_TIFF

(Fig. 2 – Site étudié)

Dans la partie sud se trouvent les vestiges d’un village médiéval connu dans la documentation historique sous le nom de Vilalta, dont les ruines et une partie du finage ont été réaménagées en zone agro-pastorale après son abandon. Ce site a été inventorié et étudié en 1979 par Pierre Campmajo et l’équipe du GRAHC lors du projet de création de la centrale solaire de Targasonne (Campmajo, 1979).

Alors que le finage du village a été approché suivant une méthode un peu plus classique pour ce genre d’opération archéologique (prospection de surface au DGPS -Differential Global Position System- suivie d’un sondage mécanique systématique), le Service Régional d’Archéologie Languedoc-Roussillon a prescrit d’avoir un impact le moins invasif possible sur la zone du village. Cette obligation a imposé la mise en place d’une planification du travail en deux grandes phases : prospection et ouverture de tranchées mécaniques.

La prospection a opéré par une combinaison d’approches spécifiques : un relevé systématique des indices de structures anthropiques visibles en surface à l’aide d’un DGPS, une cartographie électrique permettant le repérage des structures enfouies, et enfin l’étude d’une photographie aérienne de 1977 qui laissait voir des substructures.

En croisant les interprétations, et en confrontant les indices archéologiques, on bénéficie d’un effet de synergie méthodologique qui permet d’affiner le diagnostic de la zone étudiée, par rapport à l’utilisation d’une seule technique. Les informations utilisées sont donc issues de sources très diversifiées, ayant chacune ses propres spécificités.

A la fin de l’étude, ce qui est obtenu est une carte qui permette de visualiser la qualité de l’information et de s’interroger sur la qualification des structures aperçues au moyen des différentes méthodes mises en pratique. Le résultat donne aussi une estimation de la fiabilité avec laquelle une structure a été détectée.

Themis - sondage mécanique - crédits photo : O. passarrius (Pôle archéologique - CG66) Thémis - sondages mécanique - - crédits photo : O. passarrius (Pôle archéologique - CG66) Thémis - prise de vue aérienne au cerf-volant - crédits photo : O. passarrius (Pôle archéologique - CG66)

Analyse spatiale, DGPS, Etude documentaire, Fouille archéologique, Géophysique, Multi-méthode, Photographie aérienne, SIG , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*