Chaque année, au mois de juin, a lieu la journée APro’Doc (Avenir Professionnel des Doctorants). Cet événement a pour objectif de favoriser l’insertion des jeunes chercheurs sur le marché du travail et d’organiser une rencontre entre les recruteurs, les représentants du privé et du public et les docteurs. Auparavant APro’Doc n’était ouvert qu’aux docteurs issus de l’université Paul Sabatier, mais cette année l’association a étendu la journée aux autres universités toulousaines. Cette décision ayant été prise tardivement, le programme resta axé sur le monde de la recherche en sciences « dures ». Cependant, des efforts devraient être faits en la matière pour la journée APro’Doc 2012.
Certains thésards ont été rebutés à l’idée d’y assister car il était nécessaire de payer 5 euros de participation. Ces 5 euros sont utilisés pour financer les 4 buffets de la journée, repas qui, nous vous l’assurons, valaient largement les 5 euros! Même si l’événement était axé sciences « dures » il était très instructif et plusieurs tables rondes et ateliers valaient le déplacement (et les 5 euros!).
La journée était rythmée par 3 séances plénières. Cette année : La place du docteur sur le marché du travail, Comment créer et entretenir son réseau?, TPE, PME et grands groupes. Ensuite chacun choisissait les tables rondes auxquelles il souhaitait assister : Les métiers du conseil, Création d’entreprises et valorisation des résultats scientifiques, Brevets et propriété intellectuelle, Se valoriser en entretien, apprendre à négocier, Post-doctorat à l’étranger (avant, pendant et après), Formations complémentaires (PRES, Ecoles de commerces et management…), la R&D. Les entreprises présentes étaient diverses, à la fois de très grands groupes et d’autres plus modestes. On peut citer notamment TOTAL, Météo France, Magellium, THALES, Incubateur, PROGRESS, GENTICEL, Continental, Pierre Fabre et bien d’autres! En plus de ces rencontres, des représentants de l’APEC étaient présents pour vous conseiller lors d’un atelier CV (que nous recommandons, très instructif!).
Un seul des représentants élus de TESC était présent, nous ne pouvons donc vous retransmettre tout ce qui a été dit dans toutes les tables rondes.
- La place du docteur sur le marché du travail
D’abord il ne faut se fier à aucun chiffre concernant l’emploi des docteurs en France. Environ 90% d’entre eux travaillent. Mais la vraie question est : dans quoi travaillent-ils? Et là, les chiffres ne parlent plus…
Il faut savoir que l’UPS propose un certain nombre de services concernant la formation des doctorant mais peu y font appel. Cependant qu’en est-il pour les SHS? (pas de réponse pour le moment). L’ABG Intelli’agence propose des offres ciblées tout au long de l’année mais il faut savoir aussi que de nombreux métiers ont évolué et ont à présent un haut niveau d’exigence. Ils s’intéressent donc de plus en plus aux docteurs mais les payent comme un salarié de niveau Master… Au niveau de l’insertion professionnelle, tous les doctorants semblent à égalité. Mais il faudrait faire une étude des secteurs d’activités par région : quels boulots pour quels doctorats?
Le premier atout d’un docteur est avant tout sa mobilité. Il faut donc que chacun se demande jusqu’où il est prêt à aller dans les concessions personnelles?
Nous savons qu’aujourd’hui de plus en plus de banques recrutent des docteurs en SHS car ils sont de bons communicants. Ce qui intéresse les entreprises ce n’est pas la valorisation de la thèse, c’est l’employabilité : comment utiliser au mieux un docteur avec un minimum de salaire? Un docteur ayant enchaîné les post-doc et les ATER n’est pas mal vu par les entreprises. Cependant il doit savoir modeler son CV selon les besoins de l’entreprise.
Il ne faut pas non plus oublier que de nombreux postes à l’étranger sont à pourvoir (voir le site du VIE).
- Création d’entreprises et valorisation des résultats scientifiques
Sur Toulouse, il existe la société Incubateur destinée à aider à la création d’entreprise des ingénieurs/docteurs porteurs de projets scientifiques.
– Pourquoi créer une entreprise plutôt que de s’intégrer et vendre ses compétences à une entreprise?
Ce n’est pas du tout le même métier que l’entreprenariat. On prend plus de risques mais on a plus de liberté. Être dirigeant d’entreprise c’est être créateur. Il est d’ailleurs difficile de redevenir salarié par la suite.
– Une entreprise sans brevet séduit-elle encore les investisseurs? (question concernant surtout l’informatique où il est très difficile de déposer des brevets)
Il vaut mieux des brevets! Mais les investisseurs d’aujourd’hui regardent surtout l’équipe de travail pour voir si elle est capable de créer ce qu’ils attendent. S’il y a un brevet, c’est un plus.
La peur d’être copié freine souvent les créateurs. Si l’idée est commercialisée avant que l’on ait eu le temps de la développer, il ne faut pas abandonner. Au contraire il faut continuer son développement mais en proposant un concept moins coûteux. Si on a des idées, le mieux est de rédiger et de dater le projet afin de le protéger. Et surtout il faut savoir distiller l’information au bon interlocuteur.
– Faut-il forcément avoir un projet innovant pour créer sa boîte ou une bonne équipe suffit-elle? Comment trouver des financements?
L’important est de répondre à des clients. Pour l’Incubateur c’est vrai qu’il vaut mieux de l’innovation. Mais ce n’est pas toujours une obligation.
L’Incubateur aide pendant 2 ans les créateurs afin de les accompagner en matière de gestion, management, comptabilité, etc. En parallèle, les créateurs suivent des formations de créateur d’entreprise. Bien entendu l’idée ne suffit pas. Il faut une innovation qui rencontre un client. S’il n’y a pas de client possible c’est l’échec assuré. Au niveau des financements, l’Incubateur peut aider de différentes manières. D’abord il y a 6 mois de réflexion sur la faisabilité du projet. L’aide financière peut alors aller jusqu’à 15 000 euros. La seconde phase de création, elle, peut atteindre 100 000 euros. Ces avances sont à rembourser en cas de succès. On peut aussi faire appel à l’Incubateur si l’on a créé son entreprise depuis moins d’un an. Tout se fait au cas par cas.
Cependant il faut savoir qu’il existe des concours régionaux pour les jeunes créateurs d’entreprise. Ils peuvent aider au financement. Cette avance d’argent responsabilise mais il ne faut pas y penser en priorité. Il faut surtout développer le projet. Sur Toulouse a lieu chaque année le Concours de création d’entreprise de technologies innovantes. Ce concours est en fait divisé en deux : Émergence et Création. Il permet d’obtenir des financements importants. Pour les moins de 26 ans, il existe les concours Petit Poucet et Moov’Jee.
Le plus dur pour trouver des financements très importants, c’est lors de la phase d’amorçage. La banque et les investisseurs n’aident pas et c’est très compliqué pour les entreprises qui ont besoin d’un matériel de pointe. Certaines entreprises travaillent avec des laboratoires publics. Le mieux est de trouver un accord avec le laboratoire qui met à disposition ses équipements. Il est aussi possible de faire appel à des personnes qui souhaitent aider les créateurs. Les fonds d’investissement reçoivent de nombreux dossiers et le but est donc que le dossier soit le meilleur!
La société toulousaine WISEED pratique le financement « par la foule ». Elle fait appel aux gens sur internet et débute le lancement à 100 euros. Bien entendu ils effectuent une sélection dans les projets. Il existe aussi des associations de chefs d’entreprise qui souhaitent investir dans des créations.
Enfin il faut bien avoir en tête qu’au début il est très difficile de tirer un salaire. Il ne faut surtout pas oublier de prévoir le salaire des fondateurs dans le business plan. D’où le besoin de financements. C’est à négocier avec les investisseurs et au départ il vaut mieux être modeste en matière de salaire. Il faut s’attendre à gagner très peu ou même rien durant les premières années.
Quant on crée, il faut bien réfléchir aussi au développement de l’entreprise, à l’objectif et à la sortie. On peut soit se développer encore, il faut alors encore engager des fonds encore plus importants, soit s’adosser à une plus grosse entreprise, soit en créer une nouvelle.
- Comment créer et entretenir son réseau? (par PROGRESS, consultant en Ressources Humaines)
– Qu’est-ce qu’un réseau?
Ce sont des professionnels repérés et ciblés. Ce n’est pas le copinage, ni le piston! Il existe trois type de réseaux :
- de proximité : ce sont les amis, les parents, les voisins etc. Il ne faut jamais demander directement à entrer dans une boîte mais demander plutôt si la personne connait quelqu’un qui pourrait nous recevoir.
- institutionnel : il faut oser demander à ses encadrants.
- caché
– Pourquoi développer son réseau?
Pour valider son projet professionnel et personnel.
Pour connaître les attentes et les besoins d’un recruteur. Il faut comprendre à qui s’adresser.
Pour se faire connaître auprès des recruteurs afin d’éviter le tri automatique des CV par les grandes boîtes (comme Airbus par exemple).
– La recherche d’emploi c’est quoi?
C’est savoir quel est mon projet et quel est celui de l’entreprise. C’est le plus dur à faire!
Il y a trois phase : la proposition écrite, le CV et l’entretien d’embauche.
– Sur quel levier agit le réseau?
L’optimisation et la réussite de la recherche d’emploi.
Le regard et les attentes du recruteur.
Il est clair qu’il faut connaître les demandes des entreprises, à la fois par les annonces, les projets, mais on peut aussi déclencher un projet et ainsi créer son poste. 80 % des emplois ou des opportunités de collaboration se trouvent par le réseau.
Ces trois étapes, valider, connaître et se faire connaître, sont essentielles. Bien entendu il est clair que le recruteur cherche toujours quelqu’un de « merveilleux ». Mais il ne faut pas s’effrayer pour autant : on demande beaucoup et on fait avec ce qu’on a!
– Qu’est-ce qui empêche de développer son réseau?
La peur d’être rejeté, ridicule, trop jeune,sans expérience, étudiant… Ce n’est pas une réalité et les recruteurs s’en moquent!
Il y a trois manière de développer son réseau : par des contacts directs (forums, conférences, salons etc.), par des rendez-vous par téléphone (mais évitez l’entretien au téléphone), par des rendez-vous par courrier et mail (en dernier lieu). Ensuite il faut se préparer personnellement à rencontrer les professionnels : une attitude pro (en ayant une claire identité des rôles) ; un environnement favorable de nature professionnelle ; privilégiez la « quantité » et pas forcément la « qualité » des contacts ; faire un recadrage positif de la situation (ce n’est pas dramatique de recevoir un refus); évitez l’évitement, osez!
– Préparer sa démarche de prospection
Ciblez les contacts.
Construisez un argumentaire de rencontre : il doit être « écrit » pour être « dit » (surtout NE PAS LIRE!) ; 20 secondes pas plus ; les propos doivent être engageants, positifs, marquant une vraie identité professionnelle ; répétez chez vous!
Sachez vous présenter en 1 à 2 minutes : une structure (identité, cursus, projet professionnel, proposition) ; laissez une trace positive de votre passage (points forts, anecdotes) ; exprimez votre sincérité et votre enthousiasme.
– Entretenir son réseau
Les refus sont normaux. Il ne faut pas s’affoler! Le pessimisme est aussi naturel, acceptez-le. Pour la prospérité de votre réseau il faut :
garder la main dans vos contacts et le suivi de vos contacts (appelez, rappelez encore…)
privilégier la quantité plutôt que la qualité.
- TPE, PME et grands groupes
– Quelles sont les attentes des entreprises envers les docteurs?
Au début il n’y avait pas de différence entre ingénieur et docteur. Aujourd’hui il existe une véritable politique de recrutement de jeunes chercheurs pour la R&D.
Les docteurs veulent souvent faire de la recherche très spécifique et ne veulent pas faire du conseil, du management etc. Cependant ce sont de gros travailleurs, plus que la moyenne, et de bons rédacteurs en français et anglais. Mais il leur faut souvent une formation complémentaire.
On trouve beaucoup plus souvent des docteurs dans les domaines commerciaux, de conseil etc. que dans la R&D.
Chez TOTAL il y a un recrutement majoritaire de docteurs dans les domaines d’exploration, d’ingénierie, plutôt que des ingénieurs. Dans cette entreprise, les docteurs peuvent faire ce qu’ils veulent : commerce, management, ressources humaines, exploration etc.
Dans les PME le docteur fait de la R&D mais endosse souvent plusieurs casquettes.
Pour conclure, il faut savoir que les profils très pointus avec une grande capacité d’analyse sont ceux des docteurs. Ils sont donc recherchés pour les technologies de pointe plus que les ingénieurs.
– Les post-doc sont-ils obligatoires?
Non ils ne le sont pas mais fortement recommandés. Le post-doc montre la capacité à poursuivre ou à concrétiser sa recherche dans un environnement qui n’est pas familier (souvent à l’étranger). L’embauche du docteur se fait souvent sur les compétences plutôt que sur le sujet de thèse. Mais cela dépend des entreprises…
– Quelles sont les différences entre les PME et les grands groupes?
Dans les PME chaque jour compte! Il faut être réactif, polyvalent, adaptable et autonome.
Les grands groupes sont plus confortables, plus cadrés et plus organisés.
– Comment trouver les annonces de recrutement?
Sur l’APEC, les réseaux d’anciens élèves d’écoles d’ingénieurs et anciens doctorants, par candidature spontanée, sur recommandation directe d’un directeur de recherche, par un « chasseur de tête » ou des cabinets de recrutement.
Pour les cabinets industriels il vaut mieux un mail sur le site ou directement au patron.
Il faut jouer au maximum les relations avec les encadrants ou les directeurs de laboratoire. La recommandation est toujours efficace.
– Quelle est la différence entre les ingénieurs et les docteurs au niveau du salaire?
Il n’y pas de discrimination salariale. THALES recrute à environ 36K, les PME à 30K, TOTAL à 40 à 50K (avec clause de mobilité internationale). Il n’y a donc aucune différence entre les ingénieurs et les docteurs.
- Se valoriser en entretien, apprendre à négocier
– Quand on a le niveau mais pas le diplôme, comment valoriser ces années?
D’abord il faut expliquer pourquoi on n’est pas allé au bout du parcours et pourquoi changer d’orientation. Pour un grand groupe le diplôme compte mais les entretiens font surtout l’étude de la personnalité. Un parcours chaotique peut être très intéressant.
– Que répondre à la question « combien voulez-vous être rémunéré »?
Il vaut mieux partir sur une échelle basse (28 à 30K) mais qui peut être agrémentée par des avantages (chèque resto, mutuelle etc.) ou des primes. Il faut aussi se tenir au courant et faire une veille sur le marché du travail, être réaliste sur les capacités de l’entreprise. Se renseigner sur le site de l’INSEE peut être utile.
Bien entendu il ne faut pas hésiter à poser des questions si les demandes du poste sont peu claires. Mais sur de hautes rémunérations il vaut mieux faire attention aux clauses spéciales (comme la clause de mobilité par exemple).
– Pour négocier il faut de quoi peser. Comment se valoriser?
Le doctorat est une valorisation suffisante, cependant vous n’êtes pas le seul docteur à postuler. Ce qui peut faire pencher la balance : la personnalité, l’honnêteté d’avouer que vous ne savez pas tout faire mais que vous pouvez vous former, la persévérance (ne pas hésiter à retenter votre chance plusieurs fois).
Faites attention à votre CV car il est la clé de l’entretien. L’entreprise doit comprendre concrètement ce que vous pouvez lui apporter. Il faut que vous mettiez en avant les résultats concrets de vos années de recherche.
– Comment répondre à la question des qualités et des défauts?
Il ne faut pas hésiter à donner des anecdotes concrètes qui montrent vos qualités.
Il faut que vous anticipiez les questions, que vous parliez de vos qualités avant même qu’on vous les demande. Essayez de savoir ce qui vous fait envie ainsi vous serez plus motivé, passionné et enthousiaste.
– La clause de mobilité
Rassurez l’employeur en disant que vous avez des amis qui pourront vous aider, que vous serez en collocation. Il faut absolument réfléchir à cette question
– Comment valoriser un poste d’ATER?
La question est : quelles compétences vous a apporté l’enseignement? A ce sujet il peut être intéressant de consulter les fiches-métier sur internet. On y voit les compétences recherchées. L’enseignement est une compétence importante. Il apporte didactique, pédagogie et formation. La charge d’enseignement doit servir à mettre en valeur toutes les qualités savoir-être et savoir-faire faire.
– Comment valoriser son CV en plaisant à la fois aux Ressources Humaines et aux techniciens?
Il vaut mieux s’adresser directement aux techniciens pour une candidature spontanée. Cependant, si vous êtes obligé d’en passer par les Ressources Humaines, essayer de vulgariser votre CV. Concernant les ATER (que le monde privé ne connait pas) il faut bien que vous expliquiez les compétences acquises (action pédagogique, élaboration de formations, relationnel).
Vous pouvez aussi diviser le CV en deux : une page consacré au CV global pour les Ressources Humaines, et une plus technique.
– Comment rencontrer les entreprises?
Il faut aller aux forums et salons et ne pas hésiter à faire du marketing téléphonique pour savoir si le CV a bien été lu etc. C’est une démarche qui montre aussi la motivation.
- La R&D
– Qu’attend un grand groupe comme compétences personnelles pour un docteur?
L’autonomie (souvent le cas des docteurs).
L’inventivité : très intéressante pour la R&D. Cela permet de penser à de nouvelles solutions.
Une grande capacité à travailler en équipe car il faut savoir confronter les idées.
La passion car il ne faut pas compter ses heures. Par contre dans certains groupes (comme TOTAL) on ne fait pas toute sa carrière en R&D. Les chercheurs finissent par aller appliquer leurs résultats sur le terrain.
La rigueur.
Savoir communiquer ses résultats à l’équipe.
La persévérance. Il parfois faut savoir insister pour prouver que votre idée est bonne.
L’esprit de synthèse.
Pour un ingénieur de recherche il est surtout demandé la capacité de travailler en équipe et savoir faire la synthèse des compétences techniques précises. Pour un un docteur on demande plus d’inventivité. L’ingénieur a toujours eu quelqu’un derrière lui pour lui dire si ses solutions sont bonnes ou non. Les docteurs, eux, ont fait une thèse et ont choisi leurs bonnes solutions seuls. Ils savent donc convaincre que leur solution sont les meilleures.
L’expertise technique poussée
La flexibilité car les projets évoluent et changent souvent en cours de route.
Savoir bien distinguer la recherche du développement. Il faut choisir vers lequel de ces domaines vous préférez vous diriger.
– Recherche, développement et collaboration avec les laboratoires
Plusieurs remarques des intervenants :
Il y des domaines différents dans la recherche : fondamentale, expertise, etc. En R&D il y a forcément de l’innovation.
Dans le privé, un chercheur est évalué sur les résultats concrets de ses recherches. Dans le public, ce sont les publications qui témoignent de ces résultats.
Il est rare qu’un chercheur reste dans la recherche toute sa vie.
Ce qui est intéressant dans le privé c’est le fait de faire de la recherche mais pour moins chers. L’objectif est de répondre à un besoin. Ce qui fait l’innovation c’est le lien entre un besoin et un marché. Un intervenant a justement fait remarquer qu’il ne faut pas penser que seule la recherche privée répond à des besoins! Le public le fait aussi en répondant aux problèmes de la société.