Compte-rendu du 1er Comité de Pilotage du projet Toulouse-UNITI (Idex), 1er juin 2012

Le premier COPIL s’est tenu ce 1er juin 2012 et il faut souligner que les discussions ont été exacerbées et extrêmement difficiles. Il fallait avant tout commencer la réflexion sur les groupes de travail inter-établissements mais ceci n’a pas abouti.

Au vu des nombreux débats, seule a été précisée la méthode de révision de l’Idex et la nomination d’un secrétariat du COPIL. G. Casamatta n’animera plus le COPIL à l’avenir. Il sera fait appel à une personne extérieure afin de répondre à la défiance de la communauté universitaire à son égard.

Les membres nommés au secrétariat du COPIL sont :

Olivier Simonin, président de l’INP

Brigitte Pradin, UPS

Marie-France Barthet, PRES

Un membre BIATSS (dont nous vous transmettrons le nom prochainement)

Clément Varenne, élu doctorant du CS-UTM et CDUT-PRES

Pour les plus courageux voici le compte-rendu complet des discussions :

  • Présentation

Projet Toulouse-UNITI, est celui de la construction de l’Université de Toulouse. Rappel de quelques dates, car la période a été dense. Il y a tout d’abord eu une période de présélections, puis est intervenue une phase ultime. Le document Idex-UNITI a été rédigé en anglais car c’était une exigence du jury puis nous avons éprouvé le besoin de le traduire en français en janvier dernier. Une Délégation a présenté le projet le 31 décembre 2012 et le 03 février F. Fillon annonce les dossiers retenus dont Toulouse. Le ministère a ensuite engagé des discussions pour la signature de la convention fin avril. Une série de réunions inter-établissements a été mise en place à travers les instances régaliennes de l’Université (CA, CEVU, CS). La convention n’a pas été signée avant les élections présidentielles, et les discussions ont eu lieu en CA du PRES au sujet de la validation d’une pré-convention de financement proposée par le ministère.

A ce moment-là, le processus engageant de la convention d’attribution était trop important. Mais pour pouvoir lancer les projets labellisés par ailleurs, le ministère a décidé de faire un prêt contractualisé à travers une convention de préfinancement. La décision a été voté en CA du PRES de signer la convention de préfinancement, la convention attributive prendrait un temps plus long de concertation. Toulouse et Sorbonne-Paris, ont été repris par le ministère car ils n’ont pas vu de ligne rapide de changement. Les délais ont été ramenés du 31 décembre à la fin octobre. Le sujet a été évoqué au bureau du PRES dans un contexte difficile, celui du renouvèlement des conseils dans les universités : position transitoire et donc pas légitime. Pour toutes ces raisons et sans consensus, G. Casamatta a signé la convention de préfinancement. Elle a permis de lancer les LABEX et les IDEFI, si l’ANR donne l’argent prochainement. Il a été décidé de ne pas utiliser l’argent de l’IDEX.

Le bureau du CA du PRES a réfléchi à une méthode pour proposer à l’état une convention d’attribution dans un délai raisonnable. Point 0 : Bruno Sire a produit une version expurgée du dossier. Entre le projet perçu et le projet que nous avions dans nos têtes, après recommandation du jury, il y avait des différences. Il fallait mettre à jour ces différences. Par exemple, dans le dossier écrit, il y avait l’idée d’un processus de fusion des universités toulousaines à l’horizon 2018. Le jury nous a clairement rappelé que le bon modèle pour l’Université de Toulouse, c’était une fédération et non pas une fusion. Chaque établissement, selon sa culture, organise la concertation et propose des grands thèmes.

But de ce premier Copil : réfléchir à ces thèmes pour les groupes de travail inter-établissements.

L’ISAE a écrit un document donnant son avis sur l’IDEX. Depuis hier (31 mai 2012), le positionnement de l’INP est connu. Ses propositions résultent d’une analyse détaillée des problèmes proposés par le projet. Nous souhaitons proposer des thèmes de réflexion au CA du PRES le 21 Juin.

Le COPIL : nous avions l’espoir de faire une assemblée pas trop vaste. Il faut que tous les membres et usagers soient présents dans ce comité. Population BIATSS et étudiants qui doivent être représentés. Chaque établissement désigne 6 membres. 5 représentants des établissements associés et représentant les mêmes logiques. Articulation pas simple dans la vie de notre site, il fallait que la région vienne. Première évolution du bureau du PRES : les présidents, le CNRS, et les organismes (INRA, INSERM), pour ce COPIL ce mode de représentation indirect pose problème donc ils sont tous là. 3 membres représentants du PRES. Groupe de travail : le sénat académique peut donc représenter son groupe de travail. Envoi d’un courrier pour prévenir le sénat académique. Il faut une représentation étudiante + doctorante.

Calendrier et méthode de travail : les remontées d’établissements vont regrouper les thèmes et préoccupation partagés. Chaque thème déclenchera un groupe de travail. La constitution de ces groupes de travail doit faire l’objet d’une réflexion en profondeur : système fermé où on donne à tous une information validée. Préciser sa définition, les décisions et les documents produits. Un travail transversal inter-établissements doit être effectué et dans chaque établissement, sous la forme qu’il décide en fonction de sa culture.

 

Ordre du jour :

  • Valider le processus
  • Appel à candidature pour les groupes de travail
  • Sénat académique
  • Réunion plénière inter-établissements.

Pour les groupes inter-établissements, on aimerait intégrer les collectivités territoriales et l’ensemble des ayant-droit du système. Intégrer les collectivités, les industriels des pôles de compétitivité. Dans ce comité de pilotage c’est un travail en interne et les représentants extérieurs seront réunis dans une instance décisionnaire : le CA du PRES. Il faut donc inviter les pôles de compétitivité au CA du PRES. Réflexion interne dans chaque établissement pivot pour propager les réflexions et produire un rapport.

Soit les groupes de travail proposent une position claire, soit ils n’y arrivent pas et remontent des problèmes. Ce n’est pas la responsabilité des groupes de travail de trancher. On voudrait que ces groupes travaillent de manière intensive mais le calendrier est serré d’ici la fin de l’année scolaire. Il faut émettre un rapport avant le 1er octobre. En octobre le COPIL envoie un rapport et la délibération pour signature peut avoir lieu fin octobre. Pour l’instant, la fin du processus est laissée fin octobre, nous ne maitrisons pas la volonté du nouveau gouvernement. Nous avons travaillé sur un calendrier résolu, la date retenue est bien celle de fin octobre, si le dissensus est plus important que le consensus, nous prendrons alors une position radicale. Mais notre souhait est de faire un vrai projet qui nous fédère.

  • Interventions

JM Minovez : c’est toute la partie préliminaire, la perception du projet qui a heurté les communautés universitaires. La discussion n’a pas eu lieu dans les établissements d’une manière générale. Qui plus est, c’est l’esprit de la rédaction du projet UNITI, et non de savoir si on va fusionner, qui pose soucis, le contenu du projet. Jusqu’où on va dans la logique de révision est-ce une révision ou une réécriture ? Déclaration de la ministre à la CTU : j’ai entendu que sur des points fort du projet la ministre était pour le moins critique. En particulier sur le modèle économique des SAAT et les modèles des IRT. Il y a des choses dans ce dossier qui sont critiquées par la ministre elle-même.

Le second problème posé ce sont les temporalités posées par la ministre elle-même. Elle va nous convier à des assises de l’Université en novembre. Quelle est la cohérence de notre projet avec le nouveau modèle de l’Université qui va se redessiner. Nouvelle loi début 2013 ?

Dernière chose, sur la question des propositions qui pourront émaner des groupes de travail inter-établissements : groupes constitués qui pourraient faire des propositions par le biais du site web. Propositions qui seraient celles des groupes inter-établissements. Il me semble intéressant que la méthode que nous proposons soit critiquée par le congrès université de Toulouse 2 toutes tendances confondues.

Président de l’ISAE : Le dossier IDEX a épuisé notre université donc nous n’allons pas tout réécrire, certains points posent problème. Maintenant, je pense qu’il appartient à chaque établissement de définir ses positions et d’émettre des positions. Si il faut rediscuter de la gouvernance : vaste débat… Selon la méthode qui est propre à chaque établissement on détermine les points du dossier où il y a problème. Il faut néanmoins que les positions soient les plus claires possible. Peur de faire des groupes de travail avec des thèmes très génériques qui poseront soucis. Ne pas faire abstraction des problèmes mais les mettre sur la table le plus clairement possible. Pas ouvrir le grand débat philosophique sur des grands thèmes comme la gouvernance. En terme de cadrage de la méthode, que les groupes soient appelés à travailler sur des points cernés.

G. Casamatta : mise en place d’une méthode. Travail d’appropriation interne inégal sur le site, je trouve la critique injuste mais souhaite repartir sur de nouvelles bases. Problème du Jury anglo-saxon, un processus où il faut convaincre un jury alors qu’il est peu visible. Toulouse n’était pas visible internationalement à la base. Une stratégie a été choisie pour convaincre le jury, puis faire un travail d’appropriation. Cet ordre là était présent dans notre tête. Quelle est l’implémentation réelle sur les bases du projet. On verra en octobre si le site a besoin de repartir de 0. Mais là on part du projet pour l’amender. Mais si en octobre on ne tombe pas d’accord on jette tout et on recommence. Mais pour l’instant on part de l’IDEX.

IRT et SAAT, on le savait que le modèle économique posait problème. Se constitue un cabinet autour de la ministre et il ne voit pas de remise en cause du projet Idex. Notre travail est donc important. On peut apporter des réponses simples.

Bertrand Monthubert : La ministre a rappelé les engagements du président : les engagements financiers seront tenus. Il y aura un respect du travail effectué mais nous avons toute latitude pour revisiter le projet. Si on n’est pas content on revisite.

Quelle est la philosophie dans laquelle nous devons nous inscrire ? Élément de forme qui a choqué. Je ne rentrerais pas dans le débat de la pertinence de la tactique de prostitution au jury. Dans l’état des lieux aujourd’hui qu’est-ce que nous voulons faire avec ce projet que je soutiens dans la partie construction de l’Université de Toulouse. Nous allons travailler sur le projet et la manière d’en parler. Un élément de philosophie dirait qu’on cherche a se placer dans le classement de Shanghai. Ou bien, dire que l’Université de Toulouse est une chance pour l’enseignement supérieur en Midi-Pyrénées.

Il nous faut un accord là-dessus car ça a des conséquences dans la définition du projet. Il faut arrêter de se prendre le nez pour savoir si on part de 0. Regardons point par point là où il y a un accord. Par exemple : libérer une journée pour chaque personne qui souhaite suivre une formation dans un autre établissement. Pour le moment ne bloquons pas sur la question technique mais il y a un consensus sur l’idée…

UPS, SNESUP-FSU : notre positionnement sur les Idex est celle d’une opposition sur le principe et pour que s’engage une nouvelle réflexion. Le projet n’a pas été connu sauf de quelques établissements. Aujourd’hui ce n’est pas différent, les personnels souhaitent discuter et revenir dessus. La méthode décrite ne convient pas car les délais sont très courts. Les décisions à quelques uns. La communauté ne souhaite pas ce type de procédé. Je conçois qu’on ait un projet mais le calendrier ne convient pas. On a des choses proposées dans le calendrier qui posent soucis. Les usagers pensent que ce n’est pas la bonne méthode.

Antoine Pont, représentant des étudiants UPS : question de l’appropriation qui a été inégale sur le projet. Projet qui a été écrit de manière obscure, le dossier a été diffusé tardivement. Convention signée à la hussarde, trahison de l’ancienne direction du PRES par rapport au reste de la communauté universitaire. Nous devrons revoir tous les points. Sur la question du calendrier faire attention sur les temps de consultation. Il faut que le COPIL prenne les décisions après le mois d’octobre. Exemple à l’UTM en ce moment c’est rattrapage puis viendra les vacances et la rentrée aura lieu fin octobre. Quand sera organisée la consultation ?

Faire attention aussi au contexte national et être prudent sur ces questions là. Sujet qui va évoluer dans les prochains mois.

EC INSA : chance extraordinaire nous sommes tous autour de la table, nous avons mis tous les établissements autour d’une même table. Travail du nouveau bureau du PRES vers la concertation est une bonne chose. Nous sommes tous conscients qu’une concertation ça ne se fait pas de bric et de broc. Au travers des réactions, nous sommes sur le fil du rasoir, rejet d’UNITI mais construction de l’Université de Toulouse. Très facile de faire capoter ce Copil si on ne prend pas garde. Points qui ont été discutés : si on veut déminer le terrain il faut s’intéresser à la légitimité du COPIL, le calendrier a été évoqué. Le point révision, réorientation du projet, animateur du COPIL c’est un point non négligeable. L’objectif c’est d’aboutir à un projet soutenu par tout le monde.

Olivier Simonin : J’ai un point de vue différent du Mirail, le projet UNITI s’inscrit dans la durée. On ne va pas aller dans le détail du projet dans le Copil. Il nous semble qu’il y a une fenêtre de tir qui est l’évaluation du projet et la possibilité de le modifier de manière consensuel pour une signature de la convention. Retirons donc des détails qui ne font pas consensus. Ouvrons plutôt des portes plutôt que d’en fermer. Pour le concours on a voulu tout écrire et ce n’était pas forcément utile. Ouvrons la porte au travail. J’adhère à ce qu’à dit Gilbert, il faut mettre des groupes au travai,l il faut faire quelque chose avec avant les assises de l’Université lancées au niveau national. Soit on se met d’accord fin octobre-début novembre, soit il n’y aura rien.

Fin octobre c’est uniquement la signature de la convention et non pas la fin des discussions.

G. Casamatta : Nous avons proposé au CA de regarder la convention d’attribution que l’on aurait pu signer. Elle est très minimaliste. Nous n’avons pas la prétention d’imaginer que le projet sera finalisé en quelques mois.

Bruno Sire : Je souhaiterai revenir sur quelques points de bon sens à garder à l’esprit. D’abord pour l’instant, il n’y a pas d’engagement de l’État. Il y a un principe de continuité de la république et effectivement je trouve sain que les engagements soient respectés. Dans notre cas précis, il n’y a pas de signature de l’Etat sur notre dossier. Nous pouvons donc tout perdre !

Deuxième chose : qui doit rester en permanence présent dans notre esprit, c’est que ce projet qui va mener Toulouse à devenir une des meilleures universités d’Europe a été évalué positivement par le jury. Cela signifie qu’on a le potentiel pour y arriver mais nous n’y sommes pas encore. Des efforts sont déjà faits dans d’autres sites, nous prenons donc du retard. Nous devons ça à nos étudiants, au pays, car nous avons gagné ! Compétition des savoirs, on ne peut pas s’endormir, regarder nos points faibles, pourquoi nous ne sommes pas une des grandes universités d’Europe ? Arrêtons les conservatismes et ayons le courage de prendre en main les points faibles du site.

Dernier point, l’argent public va devenir de plus en plus rare. L’Europe est dans une situation d’endettement générale, et il y a un principe de solidarité, solidarité en Europe. En tant qu’Européiste ceci est prioritaire à mes yeux. Si l’argent public devient rare dans les années qui viennent, prenons l’argent tout de suite, discutons après. Il y a une urgence, c’est d’avoir l’engagement de l’Etat. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. On aura ensuite 4 ans pour un retour d’une instance d’évaluation pour regarder le projet. Période de construction sur 4 ans. Il s’agit de construire pendant 4 ans l’UT. C’est un capital suffisant qui nous permettra de construire en 2014. UT1 était partisan de signer avant l’élection présidentielle, pour démarrer un processus. On prend la responsabilité de tout perdre, de perdre la création de 1000 emplois et jeter 30 M d’euros à la poubelle. C’est une très lourde responsabilité à prendre. Dans mon université où nous sommes en sous-effectif je ne me vois pas revenir là dessus. Créer des emplois c’est un véritable problème.

Il y a eu un jury, il n’existe plus, prendre le risque d’annulation de ce qui a été pris c’est prendre le risque de ne pas être labellisé. Il faut garder tout ça à l’esprit. On ne repart pas sur un troisième concours.

Bruno Chauvet : constitution du comité de pilotage, c’est important. On ne peut pas rejeter l’intersyndicale comme tu l’as fait tout à l’heure. Il y a aujourd’hui une rupture entre les excellents chercheurs et le reste de la communauté. Est-ce que le comité de pilotage peut représenter l’ensemble de la communauté ? Oui.

Mais il faut discuter sur les points qui posent problèmes. Je passe mon temps à rédiger des papiers. La compétition est permanente mais elle est aussi associée à une coopération. Quand on met en avant les compétitions entre sites comme moteur pour faire quelque chose d’excellent je ne suis pas d’accord. Pour moi la recherche est internationale. On n’a pas changé la règle du jeu de l’Idex mais on peut l’adapter vers une collaboration + un esprit de concertation plutôt que de compétition qui est stérile. Si on veut arriver au bout d’un projet satisfaisant, il faut que ça se fasse dans la transparence et en concertation. Revenir à des principes de la communauté scientifique. Intégration plutôt qu’exclusion.

Brigitte Pradin : problème de méthode sur le fonctionnement de cette réunion. Il y a une chance pour qu’on puisse repartir et faire travailler la communauté. Le passé a mis la communauté dans la défiance. On doit se doter de principes reconnus dans la communauté : celui de la transparence avant tout. On doit se demander qui pilote le comité de pilotage, qui le fait ? La transparence doit jouer à tous les niveaux. Je pense que le bureau du PRES ne doit pas animer le COPIL.

UT1: rend hommage aux rédacteurs du projet qui a gagné un concours. Le projet est donc un bon projet. C’est grâce à eux que nous pouvons continuer et la stratégie est la bonne car c’est la stratégie gagnante. Je suis étonné des difficultés, l’ensemble de la communauté a été consulté. Dans la rédaction et révision du projet, il faut penser à toutes les universités qui n’ont pas été reconnues (en particulier Lyon). Que pouvons-nous dire aux autres universités si on présente un projet pour gagner et que l’on prend l’argent pour écrire le projet différemment. La logique du projet doit être respectée. On va faire l’Université de Toulouse qui ne correspond pas à l’Idex. Il s’agit d’un acte moral que de respecter le projet de l’Idex. En dernier lieu, il semble que nous sommes dans une démocratie représentative, gouvernement élu et efficace. Il me semble délicat d’aller au-delà de la représentation en demandant à tout le monde de rédiger le projet. La multiplication aboutirait à une solution d’inefficacité, à un échec. Car nous avons tous un projet individuel différent de l’Université de Toulouse. Nécessaire d’avoir un Copil et que des décisions tranchées soient prises N’ayons pas peur de notre légitimité, nous avons été élus pour décider

Bertrand Monthubert: je pense que le débat est important, qu’est ce qu’on s’autorise à modifier et problème du jury avec un risque de recours est un faux problème. Il y a un état dans ce pays et un gouvernement qui arbitrera les décisions. C’est notre tutelle, si après avoir été éclairé par un jury, nous avons toute légitimité à le faire. Je ne crois pas que le risque d’annulation doit nous guider.

Point central, le dossier Uniti résume le projet. Point fondamental de rapprochement pour construire l’Université de Toulouse. Les modalités doivent être discutées. De nous enferrer dans un projet. Responsabilité : nous devons prendre des modifications fortes par rapport à ce qui a été proposé. Se mettre d’accord c’est pour que l’Université de Toulouse satisfasse les valeurs de représentativité et de collégialité. La logique ce n’est pas le classement de Shanghai. Sinon on coupe les meilleurs, les excellents, du reste de notre communauté. Ce Harvard à la française aura-t-il rendu le service rendu à la société ? Je ne crois pas.

Point essentiel en terme de logique. Vision large des besoins de la société. Nous manquons de gens diplômés dans ce pays. Ce n’est pas avec 1000 étudiants étoilés que nous règlerons le problème.

Pour avancer, je souscris à énormément de choses. Question de la méthode est essentielle. La manière dont les choses ont été présentées amène à des éléments de concertation. Aucune décision n’a été prise. Le calendrier est une question extrêmement importante. Calendrier qui nous dit ce que l’on va faire. Il n’y a pas de date sur la suite car nous ne savons pas. La première phase doit durer un temps. Nous pouvons essayer de tenir un calendrier. Il faut clarifier tout ça.

Ce que l’on doit clarifier tout de suite c’est le cadre de la convention. Configuration liée à l’Etat dans la nouvelle configuration. Il y avait une annexe qui était le projet. Les critiques vont porter sur l’annexe. Je propose que l’annexe soit relativement légère. Comprenant uniquement les grands axes stratégiques qui vont nous permettre de réécrire l’Université de Toulouse. Dès qu’il y a le moindre décalage ça suscite des réactions qu’il faut entendre.

G. Casamatta : Impression de faux désaccords, on va prendre des risques. Avoir envie d’un projet. Trahison est un mot fort et il me blesse profondément. Je pense au contraire qu’il faut que l’on soit fier car nous pouvons jouer. Nous avons eu raison de le faire. Nous sommes dans la cour des grands et pouvons discuter ensemble aujourd’hui. Performance plus attractive, plus juste.

VP-CA UTM, révision du projet doit avancer. Si on est ici c’est pour réviser ou pour s’interroger sur la nature du comité de pilotage, des groupes. Question de méthode, de calendrier. Autre étape sur le débat.

Clément Varenne CS-UTM : Une nouvelle équipe a été élue mettant en avant de sérieuses critiques sur la forme du projet. Certes nous sommes élus et nous avons le pouvoir de décider mais il est de notre devoir de consulter. Ce projet est une belle idée mais, et nous avons beaucoup entendu parler d’Europe aujourd’hui, cette idée souffre d’un déficit démocratique. Aujourd’hui notre travail c’est d’organiser la consultation de l’ensemble de notre communauté. Je le ferais pour ce qui concerne les doctorants par la mise en place de réunions inter-établissements. Dans la méthode il faut que nous soyons ambitieux, exigeants, et surtout transparents afin d’éviter la défiance vis-à-vis de notre communauté universitaire.

Sénat académique : Échelle de temps, groupes qui va travailler, je ne crois pas qu’on va produire une solution à l’ensemble des problèmes. Le travail se poursuivra ensuite.

Irène Gaillard INP, on risque une fracture en fonctionnant de notre côté entre ceux qui ne sont pas élus et les autres. Texte initial et conduite de projet qui était compliquée à monter. Réussite de projet doit aborder des questions de fond sur la philosophie portée par l’annexe. Comment faire le lien ? On fera des choses, mais on ne fera pas tout. Comment résoudre la fracture démocratique ?

  • Point de Méthode

Comment est piloter le Copil ? Comment sont rendus publiques ces débats ?

Second point, les groupes de travail doivent-ils rédiger des comptes-rendus réguliers ? Compte-rendu à la fin ?

Il faut utiliser l’outil numérique. Il y a eu une page ouverte sur le site du PRES c’est un bon départ. On a ici des spécialistes du débat publique, est-ce qu’on se fait aider ? Synthèse, à valider. Les gens se posent des questions sur la méthode. Il faut donc y répondre.

 

Pilotage du Copil , proposition B. Monthubert : ce qui est clair je ne veux pas faire de procès d’intention. Mais la vision du document a pu susciter des incompréhensions. C’est ainsi que les gens ont pu le lire. Ça se passe dans un cadre qui a une histoire. Une communauté qui a été trahie. Comprendre comment ceux que nous représentons perçoivent les choses. Un petit groupe d’animation de ce COPIL.

Former 1 représentant par établissements + 1 associé choisi en dehors des équipes présidentielles élues récemment. 1 EC, 1 BIATSS et 1 étudiant. Montrer que nous sommes là en assumant nos responsabilités, nos valeurs. Avec pour enjeu d’animer le COPIL.

Président de l’ISAE : a partir du moment où il y a des équipes qui ont eu mandat elles sont légitimes car désignées pour exercer des responsabilités. Ce n’est pas contradictoire avec le débat. Trancher cette première question. Organiser le débat. Est-ce que le débat est renvoyé dans chaque établissement ? Ou bien on prend au sérieux le mot débat public et on se fixe pour horizon de travailler en amont par traitement informatique ? Quelque chose de bien plus large, débat public en Europe. Prenons au sérieux le mot débat public. Réconcilions la communauté toulousaine, un peu de nouveauté.

Bruno Sire : La seule manière de travailler c’est d’accepter le principe d’accepter la démocratie représentative. Je suis contre faire de la démocratie directe avec une telle masse de gens. Nous avons inventé la démocratie représentative donc qu’on y reste. Sinon je propose qu’on dissolve ce comité et qu’on revienne au CA du PRES. Si les gens ne sont pas d’accord avec le texte ils voteront dans leur université pour d’autres personnes.

Olivier Simonin : est embêté car on s’écarte de l’objectif de cette réunion. Objectif assez clair. Je tiens à la phase 3 constitutions de groupes de travail inter-établissements.

G. Casamatta : Préciser le travail du COPIL et travail d’appropriation. Pas uniformiser les méthodes car il faut respecter la culture des établissements. Les calendriers sont communs. Comment remonter des informations à certains types d’usagers.

Conduite de projet, groupe plus technique qui doit valider. Pas un groupe de pilotage mais un groupe de mise en œuvre.

Brigitte Pradin, il est essentiel de croiser plusieurs cultures avec plusieurs statuts. Il est fondamental de se mettre au travail. Qu’on travaille en groupe inter-établissements. Elément de communication commun.

Bertrand Monthubert : chaque établissement doit organiser la consultation selon sa propre méthode. Mais sur des points techniques qui peuvent choquer il nous faut arbitrer. Par exemple : qui envoie la convocation, avec quelle adresse mail ? Gagner la confiance de l’ensemble de nos usagers. Blocage lié à des choses mineures auxquelles nous ne souscrivons pas.

Bruno Sire ne veut pas rester discuter car il ne veut pas entendre qu’il n’était pas légitime pour voter le projet Idex !

Il y a un contexte. On peut ne pas être d’accord avec les choses qui font barrage. Il faut qu’il y ait un peu d’aide afin que les choses passent. Risque que ce positionnement ne prenne pas.

JM Minovez il faut intégrer qu’il y a un problème majeur de confiance. Se mettre d’accord sur un COPIL ça ne passera pas. Nous avons déjà un tract de l’intersyndicale. Nous avons eu un congrès à UT2, il y a eu des réserves. Je ne prendrais pas le risque de casser une dynamique que nous sommes en train de mettre en place dans mon établissement sur des aspects techniques. Oui nous sommes légitimes à porter une certaine voie. Impossible de porter une contradiction. Le COPIL ne peut pas être assimilé au PRES.

Bruno Sire : avec un tel niveau de défiance, il pense qu’on n’y arrivera jamais. Accuser les élus de procès d’intention. Il faut atterrir, nous devons faire un constat d’échec. Il faut arrêter tout de suite. Comment faire les choses si personne ne se fait confiance.

Gilbert Casamatta a tranché pour la fin de la discussion.

Compte tenu des débats nous nommerons un animateur extérieur qui participera au secrétariat du COPIL. Il ne souhaite pas exclure aucune personne de ce COPIL

Rôle du secrétariat :

  • Préparer les ordres du jour
  • Rédiger les projets de compte-rendu
  • Proposer une politique de diffusion
  • Envoyer le mail de convocation
  • Organiser la diffusion et les docs qui vont avec

Nombre limité 5 personnes

  • Olivier Simonin Président INP
  • Brigitte Pradin membre UPS
  • Un représentant Biatss
  • Marie France Barthet pour le PRES
  • Clément Varenne représentant Doctorant CS-UTM et CDUT