« Vous avez des tips sur l’organisation ? Est-ce que l’ED propose des formations là-dessus ? »
Ce n’est pas mot pour mot ce qui nous a été demandé, mais c’est ce qui est ressorti d’un questionnaire d’évaluation des formations doctorales que nous avions soumis aux doctorant.e.s de l’école doctorale il y a quelques temps. Voici donc quelques suggestions dans cette série de billets en juin 2022.
Chacun sa méthode de travail, certain.e.s préféreront attaquer un sujet sans se soucier des autres, d’autres préféreront se donner un cadre, une marche à suivre pour avancer dans leurs travaux. Dans cette approche, on peut nommer 4 étapes :
Identifier et Définir. Prioriser. Anticiper. Planifier.
Puis Réévaluer (recommencer le cycle).
N.B. : Ces étapes sont presque trop délimitées, donnant l’impression d’un procédure à suivre. Le but de ces articles est plus de donner des pistes dans lesquelles piocher pour ensuite construire sa propre méthode personnelle d’organisation, lorsqu’on ne veut/peut pas le faire implicitement. (Dites-vous bien que l’auteur.trice de cet article ne suit pas tout cela à la lettre en toutes circonstances !)
Identifier
Quoi de plus évident nous diriez-vous ?
Combien de personnes, se sentant débordées, ont commencé (ou fini) par faire des listes (potentiellement interminables) de tâches à réaliser ? Effectivement, sans cela on ne sait pas trop où l’on doit aller… Cependant, a priori, on peut facilement se dire que la liste suffit et que l’on a plus qu’à « piocher » dedans après chaque tâche terminée. Certain.e.s fonctionnent très bien ainsi, mais si, vous, ça ne vous convient pas, passez à l’étape suivante !
Définir
C’est probablement le point le plus important… et auquel on ne pense pas lorsqu’on débute.
Mettre un nom sur la tâche à réaliser c’est une chose (lire un livre, réviser tel cours, écrire telle synthèse, candidater à un financement, à un poste), mais préciser son contenu nous permet d’orienter son approche de travail et nous rend plus efficace.
Si l’on veut lire un livre, voulons-nous le lire, le ficher, en faire une synthèse pour soi, une recension à publier ? Travailler un cours, dans quel but ? En licence, master pour un examen ? Pour une présentation orale ? Pour revoir l’enseignement pour approfondir un point dans nos propres recherches ? Enseigner ce thème à notre tour ? Candidater à un financement, à un poste : quels sont les éléments nécessaires à transmettre ?
La méthode S.M.A.R.T. utilisée initialement en management peut nous aider à définir nos objectifs de travail en les décomposant. Chaque objectif doit être
– Spécifique, donc clairement énoncé (par ex., prendre en notes le chapitre 3 de tel livre),
– Mesurable (ex : il s’agit du chapitre 3, donc c’est délimité ; si l’on veut écrire la sous-partie 3.2 du chapitre 4 de notre thèse, c’est aussi spécifique et mesurable en longueur du document, nombre de caractères, ou ensemble cohérent d’idées développées),
– Atteignable : l’objectif doit pouvoir être réalisé à court terme sans trop de difficulté (écrire la sous-partie 3.2 du chapitre 4 de notre thèse est bien plus concret et semble bien plus réalisable à court terme qu’écrire la thèse entière!)
– Réaliste ou Raisonnable : dans la même idée que le point précédent l’objectif ne doit pas être démesuré (on ne peut pas écrire cette sous-partie de chapitre si on n’a pas analysé nos sources au préalable (exemple caricatural on vous l’accorde))
– Temporel : point important, la tâche doit avoir un délai de réalisation fini, que ce soit une heure, une après-midi, trois jours, une semaine ou deux mois, on doit pouvoir évaluer sa durée de réalisation (échéance raisonnable) pour pouvoir s’y tenir.
Cette méthode fonctionne bien pour les projets longs et/ou d’envergure, elle nous permet de les décomposer en sous-projets intermédiaires que l’on va ensuite traiter comme tâche individuelle à réaliser. Pour des tâches déjà plus spécifiques, comme une candidature par exemple, il s’agirait plus d’évaluer le contenu à produire pour les textes à rédiger (présentation, projet et synthèse de recherche, lettre de motivation, etc) et la durée idéale de temps nécessaire pour cela.
A chacun.e d’évaluer ce qui lui est utile dans sa situation.
Une fois qu’on connaît les durées on peut les organiser après avoir priorisé les tâches !
[à suivre…]
N’hésitez pas à nous faire des retours, nous compilerons peut-être vos expériences et astuces dans un dernier billet pour clore cette série !