Une première rencontre, entre Laura Alcoba et Antonio Altarriba, autour de l’exil.
Le 8 février, ils étaient tous deux invités au CRL par l’IRIEC pour un débat animé par Marie-Louise Olle. Ils ne se connaissaient pas, mais ils avaient bien des choses à se dire.
L’une est auteure de romans, l’autre présentait le roman graphique « L’art de voler » dont il est scénariste. Une BD retraçant la vie de son père, qui a quitté l’Espagne franquiste le 8 février 1939, il y a tout juste 75 ans. L’une retrouve la peau d’une petite fille de 10 ans et se remémore son départ d’Argentine, son arrivée dans la banlieue parisienne, sa première lecture des Fleurs bleues, la découverte du reblochon... Elle se remémore « pour mieux oublier » et écrit en français, « la langue de la liberté ». L’autre raconte la vie de son père, des années 20 jusqu’à un certain mois de mai 2001, dans une émouvante fusion des voix père / fils
Une discussion qui a marqué les esprits : « Altarriba sait mettre à distance l’émotion par le rire, c’était vraiment une belle rencontre ».