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« Brexit means brexit… »

Coup de tonnerre à l’échelle européenne et mondiale, l’issue du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne le 23 juin 2016 a révélé un pays perméable au populisme, un « Royaume Désuni », miné, entre autres, par des clivages sociaux, régionaux, générationnels et politiques. La période de négociations avec l’Union Européenne a quant à elle permis de jauger le manque de préparation de l’exécutif britannique et l’ampleur de la désinformation orchestrée par les partisans du Brexit pendant une campagne référendaire souvent indigne. Une sortie de l’Union Européenne permettrait, avaient-ils promis, de « reprendre le contrôle » des frontières, de l’économie et l’argent économisé pourrait être réinvesti dans les services publics, notamment le système de santé (NHS), particulièrement exsangue.

Le 12 mars 2019, lors d’une table ronde proposée dans le cadre du séminaire ATHIP du Laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), c’est devant une assistance particulièrement fournie que Nathalie DUCLOS et Vincent LATOUR , Professeur·e·s des Universités en civilisation britannique contemporaine au DEMA, ont apporté leur éclairage sur une situation particulièrement complexe.

« Mediante le parole possiamo conoscere le persone »

Le partenariat avec le Festival Polars du Sud se poursuit… Le Centre de ressources des langues a accueilli le 6 octobre Carlo Lucarelli, pour présenter son dernier roman traduit en français, Albergo Italia. La rencontre était animée  par Antonella Capra et Giovanna Montermini.

 Pourquoi avez-vous choisi cette époque si spécifique, celle du colonialisme italien du XIXème siècle, pour votre roman?

En Italie l’époque coloniale n’est pas enseignée à l’école, donc la plupart des Italiens grandissent sans en savoir rien. Moi-même, pendant toute ma vie, j’ai vu la Place Vittorio Bottego, à Parma, et je ne savais pas de qui il s’agissait. C’est pour cette raison que j’ai décidé de commencer à étudier cette époque, avec des livres mais aussi allant en Afrique, et des collègues écrivains ont fait la même chose. Aujourd’hui, c’est encore plus important de combler les lacunes sur le sujet, parce que nous sommes dans une période d’immigration de l’Afrique et il faut connaître et faire connaître les raisons de ces mouvements migratoires.

En plus, chaque livre nait d’une occasion. Cette fois, l’occasion a été le 200ème anniversaire de «L’Arma dei Carabinieri», pour lequel on a demandé à quatre écrivains italiens d’écrire un roman avec un Carabiniere comme personnage principal. J’ai décidé de reprendre un personnage sur lequel j’avais déjà écrit, le Captain Colaprico, et de lui donner un livre pour lui tout seul. Mais c’était aussi nécessaire de lui donner un personnage secondaire, comme demandé par le genre policier. En parlant avec ma femme, qui est érythréenne, j’ai découvert l’histoire de son grand-père, qui était un «zaptié», un Carabiniere africain, et j’ai décidé qu’il deviendrait le soutien de Colaprico. Finalement, il a tellement grandi qu’il est devenu le personnage principal.

 Le roman policier, grâce à l’intrigue, peut expliquer les mystères de l’histoire. Est-ce que nous pouvons dire la même chose pour votre livre?

Bien sur. Le romain policier est caractérisé par un mécanisme narratif, très efficace: il suscite des attentes et nous fait retenir notre souffle. Il n’explique pas seulement le délit, mais aussi tout ce qui est autour. mais aussi tout ce qui est autour.

Dans ce cas, mon livre traite d’un établissement financier qui finance des actions illégales, couvertes par la mafia et les services secrets, mais il pourrait aussi se passer aujourd’hui, ou demain. Albergo Italia raconte la façon d’être italien au XIXème siècle, mais c’est la même chose qu’aujourd’hui.

 La relation entre Colaprico et Ogbà renvoie à celle entre Sherlock Holmes et Watson. Quelle est l’influence de ces deux personnages crées par Conan Doyle sur votre œuvre?

Un roman est un jeu littéraire, et dans mon livre ce jeu est présent dans la relation entre les deux protagonistes; mais ils sont différents de Holmes et Watson. Pour créer le personnage d’Ogbà j’avais besoin d’entrer dans la tête de quelqu’un d’incroyablement différent de moi, que je ne connaissais pas.

Pour le faire, j’ai décidé d’utiliser le langage: «Mediante le parole possiamo conoscere le persone» («Grâce aux mots nous pouvons connaître les personnes»).

Il y a une phrase d’un auteur russe qui dit «les Italiens, vous faites toujours des choses inutiles» et je voulais la faire prononcer par Ogba, donc j’ai essayé de faire la traduire par ma femme. Mais la traduction était toujours trop littérale: il ne pouvait pas s’adresser à Colaprico de cette façon, parce qu’il est toujours son supérieur. Ma femme m’a finalement conseillé un dicton érythréen: «quand un Italien rit et quand il se fâche, ne t’en veux pas», pour indiquer qu’il ne faut pas les prendre au sérieux.

Cela représente parfaitement la relation entre Italiens et Africains pendant cette période. Ce dicton a ouvert une multitude de possibilités pour la relation Colaprico-Ogbà et le zaptié est devenu le vrai Sherlock Holmes, le premier qui comprend les choses, mais qui est obligé de les indiquer à Colaprico en lui faisant croire qui c’est lui que les a découvertes. Les deux personnages sont amis jusqu’à ce qu’ils aient un but en commun, découvrir la vérité.

 Vous avez introduit un plurilinguisme très développé dans ce roman, ce choix était-il une nécessité?

Il s’agissait plutôt d’une opportunité pour continuer à développer le sujet du plurilinguisme dans mes livres. J’avais déjà commencé avec «Almost Blue», l’histoire d’un investigateur aveugle, et alors que j’écrivais je m’étais aperçu de toutes les nuances linguistiques qu’il y a dans chaque langue. Cette symphonie linguistique a continué dans «L’Ottava Vibrazione», avec tous les dialectes parlés par les personnages. Finalement, Albergo Italia présente une autre logique: les nuances des mots permettent de comprendre ce que les personnages pensent.

 Comment a été accueilli le roman à l’étranger?

L’accueil a été positif, mais j’ai remarqué des ventes inférieures à celles des autres livres. Je crois qu’il y a deux raisons à cela: il est situé dans l’époque coloniale méconnue et j’ai introduit beaucoup de mots en Tigrigna, une langue africaine, qui crée une difficulté de lecture.

 Est-ce que vous aimeriez voir votre roman adapté en film?

Plutôt pour une série de télévision, parce que ce format s’adapterait parfaitement à la structure narrative d’un roman policier. Mais la difficulté principale est qu’il s’agirait d’une série avec un scénario historique, très couteux en termes de costumes et de scénographie.

 Ce type de romans peut-il aider à changer la vision actuelle des réfugiés?

Bien sûr, si nous connaissons l’Histoire il serait plus facile de comprendre les migrations et, peut-être, nous pourrions trouver une solution aux problèmes contemporains.

 Pourquoi l’Histoire coloniale italienne est-elle tabou?

Parce qu’il s’agit d’une période gênante pour nous. Nous connaissons le colonialisme fasciste du début du XXème siècle et toute la violence qu’il a suscité. Mais l’attitude a été la même pendant les colonisations du XIXème siècle et des années 50 post fascisme. Il vaut mieux éviter de nous souvenir de nos erreurs.

«The killer is not a man, it’s a mentality»

Le 5 octobre 2017, toujours en partenariat avec le  Festival Toulouse Polars du Sud, le Centre de ressources des langues a accueilli Bodgan Teodorescu, écrivain roumain, qui a présenté avec enthousiasme son dernier roman, Spada, son second livre traduit en français. Teodorescu est spécialisé en communication politique, raison pour laquelle ses romans ne sont pas purement policiers, mais traitent aussi de sociologie, de politique et de géo-économie.

La conférence, animée par Pierre-Yves Boissau, s’est tenue en langue anglaise, mais grâce aux membres du CETIM, qui ont effectué un service de «traduction chuchotée à l’oreille», tous les participants ont pu en profiter.

 Actuellement, il y a plusieurs conflits ethniques en Roumanie. Est-ce que vous pourriez en parler?

Je n’ai pas le temps ici d’expliquer toute l’origine et l’histoire de ces conflits, mais c’est nécessaire que vous sachiez qu’en Roumanie tout le monde grandit avec l’enseignement que les Roms enlèvent les enfants. Quand j’avais 10 ans, une fille de mon quartier a disparu et tout le monde pensa qu’elle avait été kidnappée, en réalité elle avait fui avec un footballeur. Ceci a été le moment où j’ai découvert les concepts de stéréotype et de minorité.

J’ai décidé d’écrire «Spada» pour étudier d’une façon déguisée comment la société d’un pays réagit aux provocations sociales et aux attaques contre les minorités. Et j’ai découvert que nous ne sommes pas encore prêts et que nous pensons encore par stéréotype. En particulier, le stéréotype du rom nait après la révolution de 1989, quand la Roumanie ouvre ses frontières et, au même moment, beaucoup de Roms deviennent mendiants. C’était un pays en transition vers la démocratie et, dans ce moment de confusion, la société a eu besoin de considérer les Roms comme les coupables de tout ce qui ne marchait pas.

 Est-ce que vous pourriez nous parler un peu de la situation politique de la Roumanie, de ses partis extrémistes?

La Roumanie n’a jamais eu deux partis extrémistes, il y en a toujours eu qu’un. Ceci était particulièrement évident pendant la dictature de Nicolae Ceauşescu, mais après sa mort le pays est entré dans une période de vide, parce qu’un parti nationaliste n’est rien sans un bon leader: il se base seulement sur ses messages, il n’a pas de doctrine.

Actuellement, nous pouvons trouver en Roumanie beaucoup de partis anti-système qui ne font que critiquer, sans rien proposer.

 Quel est le rôle des médias dans cette situation sociale?

Avant 1989 il n’y avait que deux heures de télé par jour et six journaux, tous contrôlés par le totalitarisme. Depuis 1990 commence la libéralisation et, avec la liberté de la presse, les journalistes gagnent chaque fois plus de pouvoir, jusqu’à ce qu’ils deviennent une force politique. Quand un media cesse d’être un médiateur entre gouvernement et civils et devient un politique lui-même, il perd son vrai rôle.

Comme nous l’avons dit précédemment, les minorités deviennent souvent le bouc émissaire des problèmes internes d’un pays et les institutions gouvernementales sont celles qui les poursuivent. Il est courant que des civils se laissent transporter par les déclarations de ces procureurs, et c’est ici que devrait entrer en jeu le rôle des médias: devenir de véritables médiateurs. Mais maintenant, en Roumanie, les media attaquent les accusés sans les considérer innocents tant qu’ils n’ont pas prouvé leur culpabilité; de cette façon ils se rendent coupables des répressions ethniques du pays.

 Quelle est votre relation avec la littérature?

J’aime bien la littérature politique, parce que la politique est partout, les films américains de qualité, parce qu’ils traitent de politique de façon compréhensible pour tout le monde, et la littérature roumaine de résistance.

Ces auteurs connaissent la politique sur laquelle ils écrivent et, pour moi, nous ne pouvons pas écrire sur une chose que nous ne connaissons et ne ressentons pas.

 Est-ce que vous pourriez nous conseiller des écrivains roumains?

Le Gorille, qui parle du fascisme roumain.

Le Plus Aimé des Mortels, de Marin Preda, raconte l’époque de Staline. Une citation très connue de ce roman, qui représente parfaitement la situation politique de cette période, est prononcé au cours d’une conversation entre un prisonnier et un visiteur:

«What did you do to get there?»

«I did nothing»

«For nothing you have five years of prison»

La dernière, The Way of the Ashes, traite de la rébellion des mineurs sous la dictature de Ceauşescu.

 Pourquoi ce titre?

Spada est le nom de la dernière arme dans les compétitions d’escrime. C’est aussi l’arme qui est utilisée par le tueur dans le roman. Finalement, c’est un terme en langue roumaine considéré comme exotique par les Européens.

 Puisque vous êtes ingénieur, comment vous considérez vous par rapport à la profession d’écrivain?

J’ai fait des études d’ingénierie parce qu’il m’était interdit d’étudier les humanités à cause du passé politique de mon père. Après la fin de la dictature, j’ai commencé à être journaliste, puis je suis allé étudier la communication politique aux États-Unis.

Je suis un spécialiste en communication politique et manipulation, je ne suis pas un écrivain. Pour moi, écrivain n’est pas une profession. Tout le monde peut être écrivain, tant qu’il a quelque chose à dire, qu’il connait le sujet et qu’il y a des gens qui veulent lire ses livres.

8 Est-ce que vous vous considérez comme un écrivain «noir»?

Tout est noir, il faut seulement regarder avec plus d’attention. La politique est noire, et elle est partout, donc je suis noir, parce que j’écris sur la politique.

 Pourquoi, dans «Spada», nous n’arrivons pas à découvrir le nom du tueur?

Parce que le nom du tueur n’est pas important. Le tueur n’est pas un homme, ce sont tous ceux qui le soutiennent et le considèrent un héros: les médias, les civils qui le condamnent sans procès, le gouvernement qui ne fait rien afin de ne pas perdre des électeurs. «The killer is everywhere. It’s not a man, it’s a mentality».

« BACATÁ N’EST PAS UN LIVRE À VENDRE MAIS À PARTAGER »

 

Julie Imbert est partie à Bogota comme assistante de français auprès d’étudiants de l’Université Pédagogique Nationale de Colombie.  Elle a imaginé le projet d’écriture Bacatá, un « livre – carte aux trésors » composé de nouvelles bilingues écrites et traduites par ces mêmes étudiants. Un livre publié grâce au soutien de l’Alliance Française, de l’Institut Français et de l’Ambassade de France à Bogota.

Un livre recouvert d’une carte géographique de Bogotá qui, une fois déployée, permet de comprendre les mots mystérieux des récits…  Bref, comme le dit Julie Imbert elle-même, « On ne peut lire la carte sans le livre et inversement ».

Pour cette rencontre au CRL, Julie n’est pas venue seule pour présenter cet ouvrage particulier. Elle était accompagnée, pour des lectures à deux voix et deux langues, de la conteuse argentine Mara  de Patagonie. On n’oubliera pas son interprétation, chanté à la guitare, de « Mamá », de Andrés Felipe Micán Castiblanco.

 

En fin de rencontre, un atelier d’écriture en espagnol a permis de poursuivre l’échange…

« Bacatá » est bien sûr disponible au CRL, et également à Toulouse à la médiathèque José Cabanis, et même à Lyon, Bordeaux, Paris…

 

en direct de la soirée internationale…

« Bonsoir, Ici Naomi, étudiante en IUT Infocom, en stage au CRL et en direct, juste après la clôture de la 1ère soirée internationale.

Cette soirée avait pour but de lancer les tandems linguistiques (les étudiants voulant apprendre une langue remplissent un formulaire pour trouver un partenaire qui veut, à l’inverse, apprendre la leur. ce fût un indéniable succès… Plus de 70 personnes ont participé et peut-être bien trouvé un-e partenaire…

 

 

La soirée était organisée par Lorie  et animée avec enthousiasme par Leila et Sarah, toutes les trois étudiantes-monitrices au CRL… Et n’oublions pas les associations étudiantes de l’UT2J dont l’EIMA et les foyers étudiants La Peña, le foyer d’anglais et le foyer des langues étrangères qui ont soutenu le projet…

On a joué : le quiz a rencontré un grand succès (notamment la question « qui a dit une noisette, je la casse entre mes fesses, tu vois » ?)

Pendant l’apéro, des petites mains ont corrigé les réponses de chaque équipe.

 

Enfin, l’annonce de la dernière activité a suscité de l’excitation et de l’agitation dans la salle ! Il s’agissait d’un Blind- test que j’ai imaginé moi-même…. Les arbitres ont eu du fil à retordre pour départager les équipes déchaînées!

 

Les grands vainqueurs de la soirée les « MichMich » ont remporté le Gros lot .

J’ai aimé participer à l’organisation de cet événement très dynamique et au concept très original. J’ignorais qu’on pouvait créer ce genre de rassemblement et d’animation au sein d’une bibliothèque. J’ai été, de plus, agréablement surprise de voir autant de mobilisation sur toutes les activités qui se font autour du CRL.

Bonne fin de soirée à tous et à bientôt en septembre pour la prochaine soirée tandem… »

Mouloud Akkouche pour le lancement du prix « Ecrire la ville 2017 »

Mouloud Akkouche est écrivain. Il a été sélectionné l’année dernière pour la 1ère édition du prix Écrire la ville avec Si à 50 ans t’as pas ta rolex

Il était lundi 23 janvier à la rencontre de ses lecteurs… Une rencontre animée par Bruno Revelli, doctorant au LISST

Bruno Revelli a aimé ce roman de Mouloud Akkouche : « Une ville hallucinée du néo-capitalisme », ce titre d’un ouvrage de Mike Davis s’applique parfaitement à la ville de science-fiction décrite dans ce court récit. Nulle trace de SDF, de déchets dans les rues, de football, d’alcool, de pollution atmosphérique ou même de publicité dans cette ville qu’on pourrait croire idéale. Le partenariat signé entre Rolex et la Région a rendu toute affiche obsolète. En contrepartie des investissements du groupe, « tout citoyen de 50 ans devra posséder une Rolex » sous risque d’expulsion de cet éden urbain. C’est dans cet univers aseptisé que surgit une « polluée » évadée d’un dôme ultra-sécurisé où les anciennes populations non assimilables ont été parquées. Hommes et femmes y sont séparés par précaution malthusienne.

Milices urbaines, naming de stades, piétonisation de voies sur berges, franchisation des commerces, obsession de l’image et relégation des marginaux sont autant de tendances urbaines mises en évidence dans cette nouvelle sans prétention mais terriblement efficace. La ville décrite par Mouloud Akkouche nous révèle ainsi l’utopie sous-jacente aux discours d’un certain urbanisme mondial que l’on peut résumer par la formule : propreté, sécurité, uniformité. »

Mouloud Akkouche était accompagné d’Alice Rouyer, d’Emmanuel Eveno et de Modesta Suarez, membres du Comité de lecture pour le lancement de la 2ème édition de ce prix qui cette année choisira un lauréat parmi 6 auteurs à retrouver dans une « bibliothèque idéale » composée de romans, recueils de poésie, albums de bande dessinée, récits… parus à partir de 2010 jusqu’à 2017 et dans lesquels la ville occupe une place importante….

« Eu sou Lucimar »

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Tupi or not Tupi, encore jeune maison d’édition toulousaine était de retour au CRL avec deux auteurs brésiliens, Lucimar et Lourenço Mutarelli.

 

 

 

 

Une rencontre animée par Luana Azzolin, Cristina Davoigneau et Darléni Oliveira de Sa.

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Lucimar et Lourenço vivent ensemble depuis quelques années et écrivent donc tous deux, dans une complicité certaine. Ils étaient pour la première fois réunis pour une rencontre commune.

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Lourenço Mutarelli a d’abord été connu comme auteur de bande dessinée, encouragé à écrire des romans par Lucimar (« lorsque je lisais les BD de Lourenço je ne regardais pas les dessins, je ne lisais que le texte… »

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C’est donc l’odeur du syphon qu’il venait présenter, les péripéties d’un antihéros, entre brocanteur et prêteur sur gages, qui prospère grâce à la détresse de ses clients….

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la discussion avec Lucimar Mutarelli a tourné autour de Terceira Pessoa, un texte non encore traduit en français, quelque part entre le roman et la telenovela…

 

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« Il n’y a pas de traduction en soi, il y a toujours une traduction par rapport à un public »

Cultures arabes : épisode 2….

Après Mathilde Chèvre la veille, c’est au tour d’Yves Gonzalez-Quijano d’être invité vedette au CRL,  toujours en partenariat avec la librairie Floury, pour une rencontre à guichets fermés…

Traducteur, Maître de conférence émérite en littérature arabe à l’Université Lumière Lyon2 et animateur d’un carnet de recherche en ligne intitulé « Culture et politique arabes« , il a traduit un certain nombre d’auteurs arabes en français, notamment Mahmoud Darwich, Hanan El-Cheikh et Sonallah Ibrahim. .

Mardi 12 octobre, Yves Gonzalez-Quijano nous proposait une conférence   animée par Assia Alaoui, enseignante à l’UT2J.

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Le coin « rencontres » du CRL était comble pour l’entendre constater, après quelques années d’expérience, qu’ « une traduction réussie est une traduction invisible ». Si à la sortie d’un ouvrage les commentaires ne portent pas sur la traduction elle-même, c’est bon signe… Mais invisible ne signifie pas neutre : « la traduction littéraire c’est comme une histoire d’amour, dans un cas comme pour l’autre l’objectivité n’existe pas« .

 

Des conseils pour les étudiants en traduction, nombreux parmi l’assistance ? « Pour moi, la traduction ne s’enseigne pas... » Pas certain que les étudiants du CETIM aient pris le mot au pied de la lettre, tant il est vrai qu’il faut parfois savoir s’éloigner du texte pour être fidèle à l’esprit du propos…

Une rencontre qui aura laissé les auditeurs sur leur faim tant les pistes de discussion étaient nombreuses. Une rencontre qui aura peut-être bien droit à une suite…

 

Rencontre avec Manoela Sawitzki

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Une auteure brésilienne et sa jeune maison d’édition toulousaine Tupi or not Tupi, pour Dame de Nuit qui « dépeint avec finesse le parcours d’une héroïne qui tente, dans sa recherche identitaire, dans sa quête de sens, de trouver sa place dans le monde, après s’être créé un personnage conforme aux modèles-types de la féminité.

Ce deuxième roman de Manoela Sawitzki se fait le miroir d’une société rongée par les normes et par le mensonge, fortement marquée par la morale catholique.

Publié au Brésil et au Portugal en 2009, l’ouvrage a reçu l’adhésion de la critique et du lectorat, qui ont vu en l’auteure une nouvelle voix brésilienne »

“Poesía y Nuevo Mundo” au CRL

Le 12 octobe le CRL recevait  le poète chilien Raúl Zurita dans le cadre du séminaire Poésie Ou…Poésie.

C’est toute l’histoire de la poésie latino-américaine que Raúl Zurita a mis en perspective, accompagné de Benoît Santini, de l’Université du Litoral Côte d’Opale, et de Modesta Suarez, enseignante chercheuse à l’UT2J.

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