APTER – formation en Aménagement à Toulouse – a fêté ses 20 ans les 14 et 15 novembre 2014
A l’occasion des 20 ans d’existence de la formation en Aménagement de l’Université Toulouse Jean Jaurès (APTER- Aménagement et Projets de TERritoire : L3 & Master), deux jours de débats, conférences, ateliers, visites de terrain ont été organisés les 14 et 15 novembre 2014. Ces journées furent l’occasion de renforcer les contacts avec plus d’un tiers des diplômés, de réaffirmer ce réseau de professionnels dont les responsabilités, les structures, les localisations, les métiers sont d’une grande variété : métiers de l’urbanisme et de la planification ; du développement territorial ; du développement social, économique, culturel ; de la logistique et des transport ; de l’action environnementale.
Dans un contexte de profonde réorganisation des formations universitaires à l’échelle nationale et locale, ce fut l’occasion de consolider le réseau des plus de 400 cadres de l’aménagement ainsi formés, de marquer un temps fort au sein de l’Université de sciences humaines et sociales Jean Jaurès (campus Mirail), de renforcer les échanges avec les partenaires régionaux largement impliqués dans la formation.
La première matinée fut l’occasion de revenir sur l’histoire de cette formation, son ancrage dans les problématiques à la fois de la recherche en aménagement-urbanisme et des pratiques professionnelles.
Une phase introductive coordonnée par Mariette Sibertin-Blanc et Cécile Jebeiili a rappelé l’enjeu de la création et du maintien d’une formation très engagée dans la professionnalisation au sein de l’université et inscrite dans différents réseaux locaux, nationaux, internationaux. Plusieurs intervenants dont Michaël Pouzenc ( vice-président des finances de l’Université) et Jean-Marc Antoine (directeur du Département de géographie-aménagement-environnement) n’ont pas manqué d’indiquer les turbulences budgétaires traversées et les perspectives organisationnelles qui en découlent. Carole Delga, Secrétaire d’état au commerce et à l’économie sociale et solidaire, n’ayant pu assister à la matinée, a toutefois transmis son discours qui a été lu et a rappelé l’importance de la formation pour répondre aux enjeux de développement territorial.
Jean-Paul Laborie, à l’origine de cette formation et co-fondateur du réseau APERAU, a rappelé dans quelle mesure la formation a bénéficié des apports scientifiques de l’équipe d’enseignants-chercheurs, et combien il était important de soutenir le réseau de diplômés ainsi créé – support d’échanges de pratiques et de solidarités professionnelles.
Au cours de la Table ronde portant sur l’articulation entre les enjeux et le contexte de l’aménagement, la formation et les métiers, la diversité des intervenants a permis de diversifier les regards, et de conforter la claire nécessité des liens forts entre formation universitaire, recherche et réalités territoriales. Les enseignantes-chercheures (Florence Laumière, Laurence Barthe), les responsables de réseaux (Christophe Demazière président de l’APERAU, Stéphane Loukianoff pour l’UNADEL), les professionnels (Pierre Albert, Paulette Salles) ainsi que Marc Carbalido en tant vice-président régional et président de Pays ont conforté la singularité de l’approche transversale de la formation, et sa justification au regard des dynamiques territoriales contemporaines.
Enfin, dans une conférence stimulante, très documentée et pleine d’humour, François Taulelle a exploré un certain nombre de controverses en aménagement, illustrant ainsi les débats en cours, mais aussi la vivacité de l’ancrage de ce domaine de formation dans les grands débats de la société française.
Outre le pilotage assuré par l’équipe pédagogique, l’organisation de ces journées a mobilisé les étudiants actuellement en formation, tout particulièrement à travers l’élaboration et l’animation des Ateliers sur 4 thèmes : 1) Les catégories spatiales dans les pratiques de l’aménagement 2) Les nouveaux outils, méthodes, ressources, et leurs impacts sur les connaissances et actions territoriales 3) Les pouvoirs sur les territoires, entre évolutions institutionnelles et innovations sociales 4) L’économie des projets de territoire : pour une économie territoriale et nouvelles formes de financements des projets.
Des temps plus conviviaux ont finalisé ces rencontres : une soirée joyeuse, des sorties de terrain pluvieuses à Empalot et Borderouge avec l’Association La Gargouille, et un pique-nique partagé dans les locaux de la COMUE, salle de Cordeliers.
