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11-3 La professionnalisation des infirmiers dans l’organisation hospitalière, entre intention et exigence sociale

Nadia Péoc’h, Docteur en sciences de l’éducation, Chercheur associé, Cadre Supérieur de Santé des Hôpitaux de Toulouse, UMR EFTS, Université Toulouse 2 Le Mirail, France

 

Dans notre étude, nous avons retenu deux acceptions sur les trois sens proposés par Wittorski : La professionnalisation entendue dans l’accompagnement de la flexibilité du travail : «professionnalisation-efficacité du travail». La professionnalisation définie par le processus de «fabrication» d’un professionnel par la formation : « professionnalisation-formation ». Ces deux sens s’inscrivent dans un contexte social particulier marqué par des évolutions convergentes du travail et de la formation qui introduisent une nouvelle conception du professionnel (autonome, responsable, adaptable,…). De là à faire un lien avec les finalités de la formation infirmière (Référentiel de formation de 2009) qui a pour objet de professionnaliser l’étudiant, de l’amener « à devenir un praticien autonome, responsable et réflexif »,  il n’y avait qu’une hypothèse à vérifier sur l’idée d’une transaction identitaire du sujet avec son environnement. L’étude présentée ici, se propose de traiter des premiers développements de la professionnalité auprès de 100 infirmiers diplômés d’état issus de la promotion 2012 qui – dans le cadre de leur première insertion et prise de fonction dans un établissement hospitalier – ont été suivis pendant six mois dans l’évaluation de leurs compétences à trois temps distincts.

 

références bibliographiques :

  • Benner, P. (1984). From Novice to Expert: Excellence and Power in Clinical Nursing Practice. Prentice Hall: New-Jersey.
  • Le Boterf, G. (2007). Professionnaliser, le modèle de la navigation professionnelle. Paris : Editions d’Organisation.
  • Wittorski, R. (2007). Professionnalisation et développement professionnel. Paris : L’Harmattan, Coll. Action & Savoir.

11-2 Accompagner la prévention des Risques Psychosociaux : un vecteur de changement et de construction de l’expérience

Michèle Saint-Jean, MCF, UMR EFTS, Université Toulouse 2 Le Mirail, France

 

L’objet de cette contribution sera de rendre compte d’une recherche-intervention menée dans un établissement faisant face à des problèmes relatifs à la santé au travail. Nous nous sommes appuyés sur l’expérience issue de l’analyse de situations de travail pour accompagner le changement et permettre d’anticiper des risques psychosociaux et psycho organisationnels potentiels. Le cadre théorique de cette recherche est principalement ancré dans les travaux relatifs à la clinique de l’activité (Clot, 2010). Le processus d’élaboration progressive des situations a permis de découvrir toute la densité de l’expérience mais ce travail de socialisation de l’expérience ne va pas de soi. Nous avons mené des entretiens d’explicitation  puis nous avons réalisé une analyse interprétative phénoménologique (Ipa) de ces entretiens. Nous avons ensuite construit des guides de réflexion pour les groupes de travail mis en place pour analyser une situation. Celle-ci est appréhendée comme un système dynamique constitué de la tâche, de l’activité et du rapport aux autres. Nous avons également mené des observations.

 

références bibliographiques :

  • Clot, Y. (2008). Travail et pouvoir d’agir. Paris : PUF
  • Clot, Y. (2010). Le travail à cœur. Pour en finir avec les risques psychosociaux. Paris : La Découverte.
  • Dejours, Ch. (2010). Observations cliniques en psychopathologie du travail. Paris : PUF.

11-1 Didactisation des savoirs en éducation thérapeutique du patient

Chantal Eymard, MCF-HDR, EA ADEF, Université Aix-Marseille, France

 

L’Education Thérapeutique du Patient (ETP) est sous tendue par un enjeu politique, économique et social en lien avec l’augmentation des maladies chroniques et le coût de leurs prises en charge. En s’inscrivant dans le cadre des maladies chroniques, elle vise à rendre le patient acteur de sa santé, notamment en lui permettant de développer des compétences pour prendre en charge sa maladie, tout en améliorant sa qualité de vie. Force est de constater que les pratiques se réduisent encore trop souvent à de la transmission de savoirs et de savoir-faire ne prenant que partiellement en compte les facteurs sociaux, environnementaux et personnels qui interagissent  que prodiguer des conseils est considéré comme un allant de soi ; que penser une éducation uniquement au regard de sa composante pédagogique et de l’acquisition de compétences est réducteur.  Notre communication vise à mettre aux débats les éléments de savoirs qui contribuent au processus de didactisation du développement des compétences en ETP.

 

références bibliographiques :

  • Eymard, C. (2004), Essai de modélisation des liens  entre éducation et santé. Éducation et santé, quels enjeux pour la formation et pour la recherche ? Questions vives, vol. 2, 5, 11-32.
  • Eymard, C. (2010) Des modèles de l’éducation et de la santé à l’activité d’éducation thérapeutique. L’éducation thérapeutique en France : pratiques, modèles, évaluations.
  • Simon, D. ; Traynard P.-Y. ; Bourdillon F. ; Grimaldi A. (2007). Éducation thérapeutique : prévention et maladies chroniques. Masson, coll. Abrégés.