La veille informationelle, en quoi ça consiste ?
Il s’agit de suivre les actualités, selon une ou plusieurs thématiques, et d’en extraire le contenu qui nous intéresse. Par exemple, on peut suivre les articles et flux autour du marché de l’art, de l’histoire de l’art moderne ou contemporain, ou plus précisément, de la photographie ou de la joaillerie, ou de la peinture française au XVIIIe siècle, etc. Par définition, une veille nécessite une certaine régularité, notamment si l’on ne souhaite pas se retrouver noyer sous les actualités.
Il y a deux types de veille : la veille active, qui répond à un objectif précis, et la veille passive, où l’on se contente de recevoir et d’extraire des données sans enjeu derrière. Nous allons aborder la seconde, qui correspond à ce que l’on peut attendre d’étudiant-e-s en Master.
Pour organiser sa veille, il est nécessaire d’identifier les sources fiables et utiles : les revues, les blogs, les magazines, les journaux, les chaînes Youtube, etc. On peut alors soit s’abonner à la news-letter, soit à des alertes – sorte de news-letter mais selon des mots clefs ou thématique sur les sites – soit suivre des flux RSS pour être updaté en temps réel des publications.
J’ai pour ma part choisi la dernière option : je trouve cela plus pratique. Je sais par exemple que je n’ouvre pas automatiquement les news letters qui arrivent dans ma boîte mail, et qu’elles finissent périodiquement à la poubelle. De plus, j’aime l’idée d’être à jour des publications. Pour l’exemple, voici les flux que je suis :
A côté de chaque élément apparaissent les tags que j’utilise pour classer les informations.
Mais en pratique, comment ça s’organise une veille ?
Il existe des outils qui permettent d’automatiser l’abonnement aux flux et de regrouper toutes les données collectées : les agrégateurs. Voici la définition qu’en donne le site Unicaen : « Les agrégateurs de contenu permettent d’organiser sa veille d’information, en offrant une plateforme personnalisable ou l’on ajoute les sources d’informations de son choix. Ils permettent l’ajout de flux et la possibilité d’exporter et d’importer ces flux par liste. On peut ainsi les classer au sein de la page ou même dans des dossiers. »[1]. L’article propose trois agrégateurs : Google Reader (fermé aujourd’hui), Scoop.it qui est un service de curation et de partage sur le web présenté sous forme de journal personnel, et Netvibes qui fonctionne comme un réseau social de la veille.
Pour ma part, j’utilise le site Inoreader comme agrégateur : l’offre gratuite propose un service largement suffisant pour une veille passive. On peut notamment sur un nombre illimité de flux RSS et choisir un compte Twitter à suivre, par exemple (très utile pour suivre les comptes de publication d’œuvres comme @imagesdart et @womensart1 !). J’utilise également les possibilités qu’ouvrent les listes sur Twitter, et les abonnements à des flux de page Facebook, de même que les alertes sur Google Scholar.
Voilà un rapide tour de ce qu’est la veille informationnelle. A noter qu’elle est plus utile faite à plusieurs, évidemment !
[1] Courtay D., C. Martin, et L. Herrier, La veille informationnelle, ses méthodes et ses outils, https://culturenum.info.unicaen.fr/blogpost/wfylz84hi06/view, consulté le 14 novembre 2017.