Yannik Malgouzou
Doctorant, allocataire moniteur,  Université Toulouse – Jean Jaurès
malgouzou_yannick/@/yahoo.fr

Pour citer cet article : Malgouzou, Yannik, « Mémoire et transmission de l’événement concentrationnaire : la médiologie à l’épreuve des camps. », Litter@ Incognita [En ligne], Toulouse : Université Toulouse Jean Jaurès, n°1 « Commencements », 2005, mis en ligne en 2005, disponible sur <https://blogs.univ-tlse2.fr/littera-incognita-2/2018/01/09/la-ville-contemp…ite-au-generique/>.

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Précisons d’emblée que les quelques pages que vous allez lire (ou pas !) ne prétendent en aucun cas résoudre un quelconque problème critique, ou disons plutôt que les seules réponses que vous y trouverez seront elles-mêmes à l’origine de nouvelles interrogations, devenues ossature de cet horrible objet du désir qu’est la problématique générale de recherche ! Loin de livrer certaines conclusions qui demandent encore à être vérifiées, il nous semble plus opportun de vous faire partager l’esprit et les cadres méthodologiques de notre démarche. L’enjeu serait double : montrer comment certaines notions et problématiques extérieures aux études littéraires peuvent enrichir notre appréhension et notre définition du fait littéraire (et par là même de notre propre activité critique) et parallèlement, comment, adaptées à cet objet de recherche particulier qu’est la mémoire des camps nazis, elles peuvent fournir un parfait appui théorique pour saisir l’impact d’un événement historique sur les débats littéraires et esthétiques qui constituent l’histoire littéraire.

Mais, pour plagier Roland Barthes, « par où commencer ? », comment débuter un travail de recherche sur un sujet qui fait aujourd’hui couler beaucoup d’encre et passionne de plus en plus de chercheurs ? Comment s’emparer de cet objet sans courir le risque de la redite critique ? Questions d’une banalité à toute épreuve mais qui permettent de répéter cette évidence : ce seront la problématisation, la méthode et les outils de recherche choisis qui détermineront la nature et les enjeux de l’objet de recherche.

Ainsi, c’est par un chemin de traverse philosophique que s’est initiée notre réflexion, la lecture de L’événement et le temps de Claude Romano venant fournir un cadre théorique satisfaisant à cette intuition qui voulait que l’expérience des camps devait se penser avant tout sous l’angle de la rupture et de la perturbation. Sa définition phénoménologique de l’événement permettait ainsi de donner un contenu conceptuel à l’expérience des camps désormais définie comme « événement concentrationnaire », appellation qui transformait le moment historique en objet de recherche, en une notion à déplier et à parcourir.

Justement, quel est le contenu de cette notion d’événement ? L’événement se pense dans un premier temps par opposition au fait qui, lui, s’inscrit toujours dans une continuité causale et temporelle au point de ne jamais faire rupture puisqu’il se rattache à l’horizon d’un sens commun et normé. Sa caractéristique première sera donc naturellement son imprévisibilité : en survenant, il ouvre dans le possible la faille de la surprise1.

En d’autres termes, l’événement bouleverse le cours du monde dans lequel il advient et en libère des virtualités insoupçonnées. Or, nous retrouvons justement cette surprise, cette sidération à travers le topos communément répandu de la naissance de la barbarie au cœur de la civilisation allemande. Cet étonnement, ce paradoxe indiquent bien qu’il y a rupture à la fois d’un point de vue historique mais aussi intellectuel puisque l’événement vient se loger dans un monde socioculturel jusque là rassurant mais qui, du fait de l’imprévisibilité de l’événement, s’opacifie, devient énigmatique car en désaccord avec l’univers de sens qui lui était jusqu’alors rattaché.

De l’imprévisibilité à l’idée de bouleversement, il n’y a donc qu’un pas et poursuivant notre marche pas à pas, nous arrivons très rapidement à l’idée d’un traumatisme événementiel dont on pourra essayer de prendre la mesure. L’image de l’onde de choc en décline le sens et devient ce concept heuristique, cette boussole théorique que l’on peut suivre en toute confiance : l’événement résonne, se propage et c’est cette propagation et ses conséquences qu’il faut essayer de suivre, de mesurer. L’onde de choc parvient-elle à « secouer » le petit monde des Lettres ? Cette secousse a-t-elle un impact sur les débats esthétiques et littéraires de l’après guerre ? La notion d’événement ouvre un ensemble d’interrogations qui font échos à sa définition préalable…

Autre caractéristique importante de l’événement : il a une structure résultative, close et achevée, il se conjugue au parfait : il est ce qui est déjà arrivé, advenu au moment de sa découverte et de sa publicité. La question récurrente du « que savait-on ? », les différentes interrogations sur la non-intervention de la Résistance ou des alliés sont la preuve de ce retard à l’événement concentrationnaire : ces interrogations naissent de l’impossible retour en arrière, de la difficulté à accepter une impossible réparation du tort infligé. En ce sens, rappelons qu’il n’y a pas eu à proprement parler de libération des camps comme on n’a cessé de le répéter durant les célébrations mais bien plutôt leur découverte fortuite puisque ce qu’on découvre, ce sont des camps laissés à l’abandon, images périmées d’un événement achevé dont on ne peut que constater les dégâts et l’horreur.

Or, cette clôture de l’événement est d’une importance capitale puisqu’elle revient à condamner l’idée de vérité intégrale au sens d’une capacité à re-présenter de manière transparente l’événement, d’en donner une répétition pure et simple (fantasme qui traverse certains discours historiques et certains témoignages). Cette clôture nous oblige également à réfléchir sur le statut et la définition de la réalité qui ne peut dés lors plus se penser comme objective et indépendante des moyens de sa saisie : chaque medium va produire ses propres critères de réalité et de croyance, chaque tentative de re-présentation sera une médiation, une redite imparfaite de l’événement.

En ce sens, l’événement concentrationnaire se détermine sous l’angle de la perte et du manque : on ne pourra jamais le rejoindre complètement et en donner un équivalent purement mimétique et c’est justement ce manque, cette question d’une impossible saisie du référent qui est au centre des débats littéraires ouverts par l’expérience des camps. L’histoire des camps est cet imprévisible qui met en défaut les capacités traditionnelles de représentation littéraire et verbale.

1. De l’événement à la médiologie, il n’y a qu’un pas…

Si l’événement concentrationnaire n’advient au public que par le truchement de médiations, la médiologie peut alors nous proposer de bons appuis méthodologiques puisque dans sa définition la plus simple, elle est l’étude des médiations c’est-à-dire l’étude de l’ensemble des moyens de communication et de transmission aptes à donner corps et existence à une mémoire (rappelons cette évidence : un événement ne peut exister dans l’espace social que par la mémoire qu’il initie).

Mais qu’entend-t-on par médiations ? Elles sont tous les véhicules qui permettent le transport d’une information et la formation d’une mémoire. On peut ainsi citer :

– les différents types de médias (cinéma, écrit, radio etc.) qui donnent forme à l’événement,

– bien évidemment les témoignages écrits ou oraux mais également les témoins en tant que personnes et corps vivants,

– également, toutes les institutions qui implantent la mémoire et la font exister (cf. CDJC, les amicales d’anciens déportés, etc.),

– mais aussi tous les descendants de déportés (transmission d’une mémoire familiale comme chez Perec, dans W ou le souvenir d’enfance) ou tous les individus qui ont une expérience intime de cette histoire (on peut citer Duras, compagne de Robert Antelme, déporté à Buchenwald et qui en ramena ce chef-d’œuvre qu’est L’espèce humaine).

À ce niveau, la problématique et l’enjeu de notre recherche seraient de remonter de ces supports, de ces médiations et en particulier de certaines déterminations techniques aux discours qui catégorisent et font entrer cet événement dans certains schémas d’intelligibilité et plus particulièrement dans certains débats éthiques et esthétiques.

Prenons un exemple concret : c’est la défaillance des capacités traditionnelles de représentation (mais aussi d’intelligibilité…) face à l’intensité de l’événement qui font qu’on l’a catégorisé sous l’angle de l’inimaginable et de l’indicible. Pourtant, il existe des images des camps (photographies de journalistes, de l’armée, films des actualités françaises) et des centaines de témoignages oraux ou écrits. Dés lors, pourquoi ces notions persistent-elles quand on aborde cette expérience ? L’impossibilité de la représentation, l’indicible (vulgate des études littéraires sur la question qui a, entre autres, été remise en question par Karla Grierson dans son imposant Discours d’Auschwitz et dans un article important « Indicible et incompréhensible dans le récit de déportation » paru dans la revue La licorne, numéro intitulé « Les camps et la littérature ») ne cachent-ils pas d’autres enjeux (éthiques, mémoriels) que celui apparemment simpliste du compte-rendu, du reportage ?

Ce qui prime, c’est donc la manière et les moyens employés pour informer le public de l’existence des camps : c’est là précisément que naît la mémoire représentationnelle de l’événement et c’est à partir de là que s’ouvrent les débats autour de l’indicible et de l’inimaginable. Il ne s’agit plus de postuler a priori un indicible ou un irreprésentable mais plutôt d’examiner la valeur de ces notions lorsqu’on les confronte à une réalité « médiologique » (que Debray nous pardonne cette audace lexicale…)

Le recours à la ligne de partage qu’établit la médiologie entre communication et transmission devient alors essentiel pour saisir la naissance et la formation d’une mémoire concentrationnaire. Rappelons brièvement les définitions et champs d’application de ces deux termes.

La communication est du côté de l’information, c’est-à-dire qu’elle s’inscrit dans le contexte précis de la révélation de l’événement. Elle privilégie par conséquent les notions d’espace (comment faire circuler l’information et la faire partager par le plus grand nombre ?) et parallèlement la notion de performance (quel est le medium le mieux adapté pour jouer ce rôle de diffusion, mais aussi et plus particulièrement pour les camps, quel est le medium le plus approprié pour faire taire le scepticisme initial et surtout restituer la réalité de l’existence de l’événement ?). Notons au passage que l’événement concentrationnaire marque la rencontre de la photographie avec une expérience qui bouleverse le rapport à l’image que peut avoir l’homme envers lui-même.

La transmission doit quant à elle se penser par opposition à la logique de la communication. Son domaine : l’histoire, la dimension temporelle ; son interrogation : comment faire exister l’événement dans le temps ? Ici, il ne s’agit plus de se cantonner à un contexte particulier, mais de prendre en considération des contextes particuliers et évolutifs, déterminés par des variantes idéologiques (l’illustration la plus probante de ces variations est bien entendu l’émergence du génocide dans l’espace public français des années 70, émergence qui succède à une longue période de silence et de refoulement). La transmission impliquant des variations idéologiques, l’usage des références aux camps sera en retour des plus variables (rappelons le passage progressif du paradigme politique symbolisé par Buchenwald au paradigme racial symbolisé par Auschwitz).

Or, l’un des impensés de la médiologie demeure la place de la littérature (Debray le reconnaît lui-même dans colloque de Cerisy consacré à la transmission) dans les faits de transmission. Dans les deux cas (communication et transmission), il nous faudra nous interroger sur la place de la littérature et plus largement des discours esthétiques dans l’élaboration de la mémoire des camps mais aussi dans la création d’un topique représentationnel et théorique.

2. À mi-chemin, une petite pause en guise de bilan…

Ce rapide parcours méthodologique nous invite à recenser quatre ensembles de questions :

1 – Quel rôle peut jouer la littérature dans la logique de communication et de transmission ?

2 – Comment peut-on prouver le point de départ de notre recherche à savoir que l’expérience des camps a un rôle prépondérant dans les préoccupations esthétiques et littéraires de la seconde moitié du siècle ? Autrement dit, par quels relais et quelles médiations cet événement a-t-il pu pénétrer la sphère littéraire ? L’exemple de Perec est sans doute le plus éloquent. Dans ses articles critiques de La Ligne Générale, il fait en effet une référence constante à L’espèce humaine d’Antelme comme exemple d’une forme et d’une fonction nouvelle de la littérature. C’est donc un texte qui fait lien avec l’événement et c’est par ce truchement qu’on peut parler de son impact (indirect) sur l’esthétique de Perec et plus largement sur le fait littéraire.

3 – De même, comment les problématiques posées par l’événement (en particulier les problématiques testimoniales et d’interprétation) et les différents discours portés sur celui-ci se sont-ils transposés dans le discours littéraire ? Ces interrogations présupposent une croyance, un acte de foi pourrait-on dire, qui consiste à affirmer la capacité de la littérature à synthétiser et à intégrer dans sa propre démarche différents régimes discursifs (éthique, historique et idéologique…) et différents débats ouverts par l’événement. Il n’ y a qu’à citer le nom de Blanchot qui, durant les années 1980, fait un usage abondant de la référence à Auschwitz pour théoriser l’idée d’une « écriture du désastre ».

Nous suivons là l’idée maîtresse et fondatrice de Claude Romano :

Inexplicable à partir de possibilités préalablement données à l’intérieur du monde qui rendraient compte de son surgissement, [l’événement] apporte avec soi l’horizon de possibilités interprétatives à la lumière duquel son sens se dessine et se décide2.

Il existe donc bien une tension entre ceux pour qui cet événement peut être signifiant, explicable selon des grilles d’interprétation traditionnelles, et ceux pour qui son unicité absolue ne peut que faire rupture avec tous les schémas d’explication (citons une nouvelle fois Blanchot). Notre intérêt doit donc se porter sur la manière dont on cherche à résoudre la forte charge herméneutique de l’événement concentrationnaire.

4 – Enfin, dernier ensemble d’interrogations : comment d’autres médias et support techniques ont-ils poussé à une redéfinition du geste littéraire : que reste-il à la littérature quand d’autres médias prennent en charge sa prétention réaliste ? Comment l’institution littéraire se redéfinit-elle par rapport à l’événement ? Ce moment historique est alors l’occasion de renouveler l’interrogation de Genette dans son ouvrage Fiction et diction sur l’opposition entre constitutif et conditionnel (qu’appelle-t-on littérature ?) à travers le problème de la réception littéraire de certains témoignages (en particulier Antelme et Delbo) tout comme il sera l’occasion de repenser le lien entre fiction et réalité : cette opposition suffit-elle à opposer témoignage et littérature ?

3. Quelques applications pratiques

Pour ce qui est de la communication de l’événement, nous avons pu remarquer que le support étalon de référence pour le témoignage était la photographie (mention chez Antelme, Rousset, réflexion sur l’image chez Delbo). Comment expliquer cette mise en avant du medium photographique ? Par sa force ontologique, sa capacité à attester une réalité, il était le medium le mieux adapté à une logique de la preuve et de l’existence. Le geste littéraire doit donc se repositionner par rapport à celui-ci en explorant sa propre spécificité ou ses propres limites. L’image devient également centrale dans les discussions sur la représentation de la Shoah (problématique autour de l’image absente de l’intérieur des chambres à gaz, qui est également au cœur de certains discours négationnistes) mais aussi dans les discussions sur le rôle et l’utilité de l’écrit par rapport à l’image. Citons quelques phrases de Régis Debray, père fondateur de la médiologie et qui nous livre ici des pistes de réflexions fécondes :

Ce qui paraît constant et inévitable c’est que l’enrichissement d’une faculté porte à son envers l’appauvrissement de l’autre. Un medium n’est pas bon ou mauvais en soi. Il est bon à quelque-chose et à quelques-uns, mauvais pour le reste3.

Ou encore :

Le progrès technique signifie aussi l’incessant rajeunissement de l’ancien par le nouveau4.

Le medium le plus performant dynamise et recadre ceux qui le sont moins5.

Autrement dit, chaque medium pousse les médias concurrents à se définir dans leur spécificité. Il existe une interaction des médias qui nous pousse à nous interroger sur la place de la littérature au milieu de médias concurrents.

Pour ce qui est de la transmission, nous pourrons étudier le passage du statut de fait historique à celui de symbole : pourquoi et à quoi sert la référence à Auschwitz et à la déportation ? Auschwitz, Buchenwald ne sont-ils pas des signifiants dont le signifié est en perpétuelle élaboration ? Quels usages en fait la littérature ? On rencontre en effet la référence à Auschwitz chez Simon et Duras, le motif concentrationnaire est par exemple utilisé par François Bon dans Le crime de Buzon ou plus récemment par Amélie Nothomb dans Acide sulfurique… Pourquoi ces références et comment fonctionnent-elles ?

4. En guise de conclusion, le chemin est encore long …

Nous sommes conscients du caractère abstrait voire opaque de cette rapide présentation. De même, nous regrettons de ne pas avoir évoqué la question si importante de l’existence de deux paradigmes sous l’étiquette d’événement concentrationnaire, puisqu’on n’abordera pas de la même manière le paradigme politique (déportation en camp de concentration) et le paradigme racial (déportation en camp d’extermination). Néanmoins, nous espérons avoir suffisamment illustré la possibilité de nous servir de l’événement et de l’onde de choc qu’il produit comme d’un outil herméneutique apte à éclairer notre lecture de certains textes et de certains enjeux implicites. Nous parlions un peu plus haut d’un acte de foi, de cette croyance que le littéraire est un réceptacle unique et particulier des secousses historiques et des différents discours qui y trouvent une origine, et c’est sur cette même idée que nous voudrions achever ces quelques pages. À l’heure où nous éprouvons de plus en plus de mal à justifier notre existence scientifique, où le livre cherche sa place dans un environnement culturel, médiatique et technique inédit, il est peut-être temps de recréer du lien entre littérature et contextes historique et sociologique pour démontrer à l’instar de Perec que « la littérature est, indissolublement, liée à la vie, le prolongement nécessaire de l’expérience, son aboutissement évident, son complément indispensable », qu’en somme, la littérature occupe encore et toujours cette place privilégiée dans la connaissance de l’homme, de son monde et de son histoire.


Notes

1 –  ROMANO Claude, L’événement et le temps, Paris, PUF, 1999, p. 164.

2 –  Ibid., p. 162.

3 – DEBRAY Régis, Cours de médiologie générale, Paris, Gallimard, « Folio essais », 2001, p. 286.

4 –  Ibid, p. 116.

5 –  DEBRAY Régis, Introduction à la médiologie, Paris, PUF, 2000, p. 46.


Bibliographie

ANTELME Robert, L’espèce humaine, Paris, Gallimard, « TEL », cop. 1957, impr. en 1978, 306p.

BON François, Le crime de Buzon, Paris, Éditions de Minuit, 1986, 208p.

DEBRAY Régis, Introduction à la médiologie, Paris, PUF, 2000, 223p.

DEBRAY Régis, Cours de médiologie générale, Paris, Gallimard, 2001, 555p.

DURAS Marguerite, La douleur, Paris, POL, « Folio », 1985, 217p.

GRIERSON Karla, Discours d’Auschwitz. Littérarité, représentation, symbolisation, Paris, Honoré Champion, 2003, 526p.

NOTHOMB Amélie, Acide Sulfurique, Paris, Albin Michel, 2005, 192p.

ROMANO Claude, L’événement et le temps, Paris, PUF, « Épiméthée », 1999, 313p.