Archives de catégorie : 2009 # 1

2009-10–SIMONET

L’atelier de taille gravettien
de Tercis (Landes)

Un cas probable d’apprentissage
de la confection d’armatures lithiques

Aurélien SIMONET

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Résumé

Le site de Tercis, situé dans le bassin de l’Adour, offre plusieurs concentrations isolées les unes des autres. Nous sommes face à un gigantesque atelier de taille à ciel ouvert où la confection d’armatures lithiques exploitant le silex de Tercis tenait une place importante. Certaines concentrations lithiques pourraient être rapportées à la civilisation gravettienne. Néanmoins le degré d’investissement technique diverge entre les séries et contraste avec cette unité culturelle pourtant probable. Nous proposons une réflexion sur l’apprentissage pour mettre en valeur l’importance de l’investissement technique dans les armatures et, par conséquent, l’importance de ces dernières au sein de l’évolution des systèmes de production lithique.

Pour citer cet article

Simonet A., 2009 – L’atelier de taille gravettien de Tercis (Landes). Un cas probable d’apprentissage de la confection d’armatures lithiques, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 192-219.

2009-11–LANGLAIS

Chronologie et territoires au Magdalénien
entre le Rhône et l’Èbre :

l’exemple des armatures lithiques

Mathieu LANGLAIS

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Résumé

Le renouveau des travaux menés sur les projectiles lithiques et osseux du Magdalénien permet d’établir des comparaisons sur de grands territoires et de fait, de confronter les synthèses typologiques régionales qui sont à la base de notre réflexion. Entre le Rhône et l’Èbre, l’étude comparative de plusieurs séries lithiques et la définition des normes techniques de fabrication des armatures amènent à s’interroger sur les identités du Magdalénien au Tardiglaciaire. Ce travail est extrait d’une thèse en cours réalisée en collaboration avec les universités de Toulouse-Le Mirail (TRACES) et de Barcelone (SERP). Nous présentons dans cet article ces premiers résultats sous la forme de pistes de réflexion concernant la caractérisation du Magdalénien dans le Sud de la France et le Nord de l’Espagne. Reconnu sur un vaste territoire, le Magdalénien inférieur se distingue des phases suivantes (Magdalénien moyen et Magdalénien supérieur) par la présence de grandes lamelles à dos et de microlamelles auxquelles sont parfois associées des pointes à cran sur lames. Le Magdalénien non ancien se caractérise par des morphotypes spécifiques d’armatures lithiques. En croisant ces données avec la circulation des matières premières, nous nous interrogerons sur les identités chronologiques, territoriales et techno-économiques du Magdalénien entre le Rhône et l’Èbre.

Pour citer cet article

Langlais M., 2009 – Chronologie et territoires au Magdalénien entre le Rhône et l’Èbre : l’exemple des armatures lithiques, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 220-249.

2009-12-NAUDINOT

Les armatures lithiques tardiglaciaires
dans l’ouest de la France
(régions Bretagne et Pays de la Loire) :

proposition d’organisation chrono-culturelle
et chaîne opératoire de fabrication

Nicolas NAUDINOT

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Résumé

Ces dernières années, de nouvelles données concernant le Tardiglaciaire de l’Ouest de la France nous ont permis d’établir un modèle d’évolution chrono-culturel en nous basant sur la technologie lithique comparée et les armatures lithiques. Il peut être divisé en quatre grandes étapes : Azilien ancien, Azilien récent, Azilien final et industries de type Auvours. Même s’il présente quelques spécificités, le Tardiglaciaire de l’Ouest semble assez proche de celui des régions voisines aujourd’hui bien documentées. Après une présentation succincte de ces cultures, cet article s’articulera autour des chaînes opératoires de fabrication des armatures lithiques afin de cerner et expliquer une éventuelle variabilité dans les traitements des pointes de projectiles selon le groupe considéré. Cette hétérogénéité serait selon nous inhérente à une approche de la matière et à des conceptions volumétriques différentes entre l’Azilien récent et les industrie de type Auvours plutôt qu’à un changement de statut de l’armature qui reste bien au coeur des objectifs de production.

Pour citer cet article

Naudinot N., 2009 – Les armatures lithiques tardiglaciaires dans l’ouest de la France (régions Bretagne et Pays de la Loire) : proposition d’organisation chrono-culturelle et chaîne opératoire de fabrication, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 250-277.

2009-13–VALDEYRON-ET-ALII

Évolutions des armatures de pierre
et dynamiques culturelles durant le Mésolithique
dans le sud-ouest de la France :

l’exemple du haut Quercy (Lot, France)

Nicolas VALDEYRON, Bruno BOSC-ZANARDO, Thomas BRIAND

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Résumé

Le Quercy constitue, grâce à une documentation sensiblement renouvelée ces dernières années en quantité comme en qualité, une zone désormais très favorable à l’étude et à l’analyse des dynamiques culturelles des sociétés mésolithiques dans le Sud-Ouest de la France. Ces dynamiques, essentiellement perçues au travers de l’évolution des pointes de projectiles se marquent, en particulier, par l’apparition au début du septième millénaire cal. BC des armatures larges (trapèzes et autres pointes évoluées) qui se substituent, selon des scénarios encore mal connus, aux armatures étroites (géométriques ou non) des phases antérieures. Un programme d’étude portant sur plusieurs milliers de pièces recueillies sur 5 gisements récemment explorés ou encore en cours de fouille a été mis en place pour rendre compte, sur toute la période, de ces processus évolutifs et essayer d’en comprendre les modalités, les rythmes et les significations : cet article fait le point sur l’état d’avancement de ces travaux et présente les résultats acquis pour les phases les plus anciennes.

Pour citer cet article

Valdeyron N., Bosc-Zanardo B., Briand T., 2009 – Évolutions des armatures de pierre et dynamiques culturelles durant le Mésolithique dans le sud-ouest de la France : l’exemple du haut Quercy (Lot, France), in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 278-295.

2009-14–HAUZEUR-LÖHR

Latéralisation des armatures rubanées :

apport des données récentes de la Moselle
dans le contexte du Rubané du Nord-Ouest

Anne HAUZEUR, Hartwig LÖHR

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Résumé

Avec la fouille de nombreux sites de la culture du Rubané, les différents corpus de vestiges matériels de la région de la moyenne Moselle se sont considérablement accrus. Les armatures ou pointes de flèche ont fait l’objet d’un examen typo-morphologique particulier, en tant qu’artefacts à haute valeur identitaire. À ce titre, la vallée de la Moselle occupe une position géographique charnière entre traditions économiques et culturelles.

Les séries analysées montrent la nette prédominance des armatures symétriques sur les armatures asymétriques ; elles s’intègrent parfaitement dans un gradient décroissant des armatures symétriques, perceptible depuis les marges du Danube jusqu’aux territoires rhéno-mosans. Pour les armatures asymétriques, la tendance observée est une dominance plus ou moins marquée selon les sites de pièces à latéralisation gauche. Ces deux caractéristiques associées rapprochent d’avantage les séries mosellanes des ensembles des faciès méridionaux du Rubané que de ceux du nord du Rubané du Nord-Ouest.

Dans une perspective géographique et chronologique élargie, la latéralisation des armatures ne trouve pas d’explication simple et unique. Les nouvelles données concernant la Céramique de La Hoguette, du Limbourg et le Rubané de la région mosellane illustrent l’interpénétration des contacts économiques ou idéologiques sur fond traditionnel mésolithique et néolithique.

Pour citer cet article

Hauzeur A., Löhr H., 2009 – Latéralisation des armatures rubanées : apport des données récentes de la Moselle dans le contexte du Rubané du Nord-Ouest, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 296-318.

2009-15–STRATOULI-METAXAS

Les pointes de projectile des niveaux néolithiques
de la Grotte de Drakaina à Céphalonie,
Îles ioniennes, Grèce occidentale :

“conservatisme” technologique et identité sociale

Georgia STRATOULI, Odysseas METAXAS

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Résumé

La grotte de Drakaina, placée sur les falaises des profondes gorges de Poros dans la partie sud-est de l’île de Céphalonie dans la mer Ionienne, en Grèce occidentale, a livré un large assemblage de pointes de projectiles (près de 200 exemplaires). Il s’agit principalement de pointes asymétriques, façonnées durant toute l’occupation néolithique de la grotte (du milieu du 6e au début du 4e millénaires), mais aussi d’armatures transverses, utilisées uniquement lors des premières phases d’occupation (au début de la seconde moitié du 6e millénaire), et d’armatures à pédoncule ou à pédoncule et ailerons, qui apparaissent sur le site à partir du début du 5e millénaire. L’assemblage se caractérise ainsi par un “conservatisme” technologique et typologique : sur une période d’environ mille ans, des pointes de projectiles asymétriques sont façonnées sur une matière première locale, alors que les armatures à pédoncule et celles à pédoncule et ailerons n’apparaissent que tardivement à Drakaina. Ce schéma rentre en contradiction avec les processus d’évolution typologiques et technologiques des projectiles qui sont bien connus à partir du début du Néolithique récent (vers 5300 av. J.-C.) dans d’autres aires du Néolithique égéen. Cet article discute des schémas de variabilité morphologique et technologique des projectiles déposés au cours du temps à Drakaina, de l’exploitation des matières premières et de leur cycle de vie, en tentant d’approcher les aspects fonctionnels de l’assemblage et de comprendre les facettes du comportement social des utilisateurs du site. À la lumière d’une interprétation contextuelle, nous proposons que les pointes de projectiles de Drakaina étaient associées à des évènements sociaux prenant place périodiquement sur le site.

Pour citer cet article

Stratouli G., Metaxas O., 2009 – Les pointes de projectile des niveaux néolithiques de la Grotte de Drakaina à Céphalonie, Îles ioniennes, Grèce occidentale : “conservatisme” technologique et identité sociale, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 319-338.

2009-16–FERNÁNDEZ-LÓPEZ-DE-PABLO-ET-ALII

Les armatures géométriques pendant le Néolithique
dans l’est de la péninsule ibérique :

aspects typologiques, technologiques et fonctionnels

Javier FERNÁNDEZ LÓPEZ DE PABLO,
Juan Francisco GIBAJA BAO, Antoni PALOMO

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Résumé

L’objectif de cet article est de présenter une vue d’ensemble des principaux traits de l’évolution des microlithes géométriques du Néolithique de l’Est de l’Espagne (principalement la Catalogne et la région de Valencia). Notre discussion porte sur deux aspects. Le premier s’intéresse aux relations morpho-technologiques et fonctionnelles de ces pièces ainsi qu’à leur transformation dans la diachronie. Et dans ce sens, nous offrons une mise à jour synthétique des récentes études typologiques, technologiques et tracéologiques. Le second aspect s’attache au rapport entre les microlithes et leur contexte archéologique avec une attention toute particulière sur les données économiques mais aussi sur les contextesfunéraires, ceci nous permettant d’établir de nouvelles lignes de recherches et d’hypothèses.

Pour citer cet article

Fernández López de Pablo J., Francisco Gibaja Bao J., Palomo A., 2009 – Les armatures géométriques pendant le Néolithique dans l’est de la péninsule ibérique : aspects typologiques, technologiques et fonctionnels, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 339-351.

2009-17–BOSC-ZANARDO-ET-ALII

Les flèches bushmen dans le ciel
changeant de leur histoire récente :

regards croisés des sources historiques, ethnologiques et archéologiques

Bruno BOSC-ZANARDO,
François BON, François-Xavier FAUVELLE-AYMAR

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Résumé

Les armes des Bushmen ont très tôt été consacrées par l’ethnologie : la vision de ces chasseurs-cueilleurs nomades, s’éloignant dans le paysage désertique du Kalahari avec leurs arcs et flèches sur leur dos, est l’une des représentations les plus emblématiques de ce mode de vie en voie de disparition.

Outre les valeurs techniques mises en jeu dans la réalisation de cet équipement, leur rôle en tant que vecteur de valeurs sociales a également été richement illustré. En particulier, il a été montré de quelle façon la flèche trace un lien entre le chasseur et sa proie, mais aussi quelles interactions elle véhicule entre l’utilisateur de l’arme et les réseaux sociaux auxquels il appartient.

Néanmoins, la plupart des référentiels sont fondés sur les équipements de populations actuelles et sub-actuelles, c’est-à-dire sur ceux utilisés par des groupes occupant un territoire limité au désert du Kalahari, à cheval sur le Botswana et la Namibie. Or, il y a quelques décennies seulement, les Bushmen occupaient des aires beaucoup plus vastes, correspondant à une large moitié occidentale de l’Afrique australe, impliquant l’exploitation de territoires écologiquement plus contrastés qu’aujourd’hui. En outre, le statut socio-économique de ces ancêtres des Bushmen actuels était, semble t-il, plus diversifié : des groupes de chasseurs-cueilleurs nomades voisinaient avec des pasteurs (pratiquant également la chasse) et il est vraisemblable que les uns et les autres aient peu ou prou appartenus à des sociétés étroitement liées entre elles.

Les travaux réalisés sur plusieurs collections de flèches et d’arcs conservés dans des musées sud-africains, confrontés aux sources historiques (en particulier des récits de voyage des XVI-XIXe siècles), mettent également en lumière une plus grande diversité : diversité de la panoplie d’armes elles-mêmes (la lance, le casse-tête et le bâton de jet s’ajoutant aux seuls arcs et flèches) ; diversité dans la confection des flèches proprement dites ; diversité de leurs fonctions présumées (de la chasse à la guerre). Derrière cette diversité, c’est toute la complexité de l’histoire récente des populations Bushmen que l’on peut tenter d’appréhender.

Pour citer cet article

Bosc-Zanardo B., Bon F., Fauvelle-Aymar F.-X., 2009 – Les flèches bushmen dans le ciel changeant de leur histoire récente : regards croisés des sources historiques, ethnologiques et archéologiques, in Pétillon J.-M., Dias-Meirinho M.-H., Cattelain P., Honegger M., Normand C., Valdeyron N., Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique, Actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006, P@lethnologie, 1, 352-372.