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Mouloud Akkouche pour le lancement du prix « Ecrire la ville 2017 »

Mouloud Akkouche est écrivain. Il a été sélectionné l’année dernière pour la 1ère édition du prix Écrire la ville avec Si à 50 ans t’as pas ta rolex

Il était lundi 23 janvier à la rencontre de ses lecteurs… Une rencontre animée par Bruno Revelli, doctorant au LISST

Bruno Revelli a aimé ce roman de Mouloud Akkouche : « Une ville hallucinée du néo-capitalisme », ce titre d’un ouvrage de Mike Davis s’applique parfaitement à la ville de science-fiction décrite dans ce court récit. Nulle trace de SDF, de déchets dans les rues, de football, d’alcool, de pollution atmosphérique ou même de publicité dans cette ville qu’on pourrait croire idéale. Le partenariat signé entre Rolex et la Région a rendu toute affiche obsolète. En contrepartie des investissements du groupe, « tout citoyen de 50 ans devra posséder une Rolex » sous risque d’expulsion de cet éden urbain. C’est dans cet univers aseptisé que surgit une « polluée » évadée d’un dôme ultra-sécurisé où les anciennes populations non assimilables ont été parquées. Hommes et femmes y sont séparés par précaution malthusienne.

Milices urbaines, naming de stades, piétonisation de voies sur berges, franchisation des commerces, obsession de l’image et relégation des marginaux sont autant de tendances urbaines mises en évidence dans cette nouvelle sans prétention mais terriblement efficace. La ville décrite par Mouloud Akkouche nous révèle ainsi l’utopie sous-jacente aux discours d’un certain urbanisme mondial que l’on peut résumer par la formule : propreté, sécurité, uniformité. »

Mouloud Akkouche était accompagné d’Alice Rouyer, d’Emmanuel Eveno et de Modesta Suarez, membres du Comité de lecture pour le lancement de la 2ème édition de ce prix qui cette année choisira un lauréat parmi 6 auteurs à retrouver dans une « bibliothèque idéale » composée de romans, recueils de poésie, albums de bande dessinée, récits… parus à partir de 2010 jusqu’à 2017 et dans lesquels la ville occupe une place importante….

« He encontrado a los libros en la biblioteca donde me dejaba mi madre antes de ir al trabajo »

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Le partenariat avec le festival Polar du Sud se poursuit… Après Luis Sepúlveda en 2013 et Carlos Salem l’année dernière, c’était au tour de Paola Barbato et Víctor del Árbol de passer nous voir…

 

 

 

 

 

De l’italien, de l’espagnol, du catalan et même du français pour une rencontre animée par Antonella Capra, Giovanna Montermini et Fabrice Corrons, tous trois enseignants à l’UT2J. Une rencontre qui aurait été à coup sûr animée de toutes façons…

Le public a pu suivre cet échange multilingue avec l’aide toujours appréciée des étudiants du CETIM, encouragés par Carole Fillière, responsable du Master traduction.

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Paola Barbato venait présenter A mains nues un roman qui a empêché de dormir Antonella Capra et Giovanna Montermini (elles ne sont pas les seules). Sans doute ce qu’on appelle un thriller…

Que se passe-t-il quand on se retrouve à 17 ans coupé du monde et plongé dans un univers où il n’est plus question que de tuer pour survivre ?

De son côté Víctor del Árbol est venu accompagné de Toutes les vagues de l’océan, un roman choral, qui une fois encore donne vie à de multiples personnages ancrés dans l’histoire, ici celle du stalinisme vu comme la trahison de l’utopie la pire de l’histoire. Un roman noir, ancré dans la littérature réaliste, qui décrit l’injustice de la vie, plutôt qu’un roman policier, qui serait plutôt un jeu intellectuel, un défi, entre le lecteur et l’auteur.

Un auteur venu à la littérature très jeune, en fréquentant assidument les bibliothèques…

 

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