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« Is who we are determined by our past or by what we believe in »

Une rencontre en VO avec traduction chuchotée à l’oreille par les étudiant·e·s du CETIM, et en partenariat avec le festival Toulouse Polars du Sud

C’était jeudi 10 octobre, en partenariat avec « les jeudis du genre » une rencontre avec Alex Marzano- Lesnevich animée par Corinne Bigot, enseignante à l’UT2J.

L’Empreinte (The Fact of a Body, en langue originale), met en regard puis entremêle les chapitres qui suivent l’enquête concernant Ricky Langley, emprisonné pour avoir tué et violé Jeremy Guillory, alors âgé de 6 ans, et ceux où s’écrit l’histoire familiale et la vie d’Alex, qui a été violé·e par son grand-père dans son enfance. Les deux tragédies, initialement bien distinctes, s’échafaudent en trois parties qui imitent le rythme et la forme d’un procès. De cet ensemble émerge enfin la voix d’Alex, résiliente, qui pose cette question cathartique :

“Is who we are determined by our past or by what we believe in?”

Au fil du roman-biographie, les liens qui unissent les deux enquêtes et histoires, criminelle et personnelle, intime et publique, se resserrent et deviennent explicites. Les tabous sont soulevés, les détails qui ont été négligés dans le passé, décelés, scrutés et examinés, et l’omerta du viol, brisée. Mais c’est surtout le refus du manichéisme qui fait la force de ce roman et d’Alex. Les enquêtes parallèles et conjointes font la part belle au pardon et à la reconnaissance des biais de tout un chacun.

“What you see in Ricky may depend more on who you are than on who he is” (The Fact of a Body, p. 157)

Après la présentation de son roman, un échange s’est déroulé avec l’auditoire. Alex travaille actuellement sur un livre qui retracera l’histoire queer des États-Unis.

« J’écris les romans que j’aimerais lire… »

Jeudi 9 octobre, dans le cadre du festival Toulouse Polars du Sud, le CRL recevait l’écrivain Carlos Salem. Une rencontre animée par Héctor Ruiz, enseignant au Département Études Hispaniques et Hispano-Américaines, de l’UT2J.

SONY DSCCarlos Salem est un écrivain plus tout à fait argentin, même s’il est né en Argentine en 1959 et pas complètement espagnol, même s’il vit et écrit à Madrid depuis 20 ans.

Un écrivain assez provocateur, mais proche de son public, qui aime raconter des histoires. Il a beaucoup insisté sur le plaisir de lire et d’écrire. SONY DSC

Dans une langue très colorée et parfois crue, il explique son parcours d’écrivain, sa création poétique et ses divers romans. Son regard résolument humoristique sur le monde l’a ainsi porté à faire de l’ancien roi Juan Carlos l’un de ses héros, aux tribulations savoureuses.
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Comme l’année dernière avec Luis Sepúlveda, la rencontre s’est déroulée en espagnol, avec traduction délicatement chuchotée à l’oreille par les étudiants du CETIM, Centre de Traduction, d’interprétation et Médiation linguistique.
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