Archives de catégorie : symposium 8

8-5 Evolution du travail social, de l’éducation et de la société

Fouzia Seddaoui, docteure, UMR EFTS, Université Toulouse 2 Le Mirail, France

 

La question de l’évaluation fait l’objet de mes préoccupations depuis plusieurs années : j’ai eu le grand honneur de démarrer ma thèse avec Michel Lecointe. Je pourrais donc m’appuyer sur ses travaux et les miens pour développer dans le cadre du symposium « Evaluation et changement », une réflexion sur l’évolution du travail social en rapport avec celle de la société et de l’éducation. Le point nodal de cette contribution serait d’évaluer les places (revendiquées, autorisées, attribuées etc.)  des usagers dans les institutions scolaires, associatives ou judiciaires au regard des injonctions des politiques publiques.

 

références bibliographiques

  • LECOINTE, M. (1997). Les enjeux de l’évaluation, Paris, L’Harmattan.
  • SEDDAOUI, F. Les directeurs d’école primaire face à la vulnérabilité des familles dans une société en crise. Colloque de l’ACSALF (association canadienne des sociologues et anthropologues de langue française). Crise et mise en crise, 23-26 octobre 2012, Montréal, Canada.

8-4 Evaluation du changement et changement d’évaluation

Abernot Yvan, PU, UMR EFTS, ENFA Toulouse, France

Véronique Bedin, MCF, UMR EFTS, Université de Toulouse 2 le Mirail, France

 

Le symposium « Evaluation et Changement » regroupera des chercheurs et des doctorants autour des thèmes croisés de l’Evaluation du Changement et du Changement de l’Evaluation.

– Savoir évaluer le changement suppose d’abord qu’il soit défini (Watzlawick, 1974) ce qui, paradoxalement, suppose des critères !

– Changer l’évaluation (Perrenoud, 1998) s’impose à l’interface de l’Ecole et de la société puisque la première n’a plus pour unique mission de donner accès à la seconde mais aussi celle d’assurer, tout au long de la vie, les formations destinées à son évolution.

Mais le changement social s’accompagne également de l’intérieur et s’étudie de manière multi-référentielle car il concerne de nombreux domaines (Bedin, 2013).

 

références bibliographiques

8-3 Une expérience d’accompagnement de la décision politique

Lucie AUSSEL, docteure, UMR EFTS, université de Toulouse 2 le Mirail, France

 

Cette contribution propose d’aborder l’évaluation sous l’angle de l’accompagnement au changement dans le cadre de la mise en place d’expérimentations sociales. L’évaluation sera comprise comme se situant en tension entre une logique de reddition des comptes et une logique de développement (Mottier Lopez & Crahay, 2009). En effet, nous avons mené une recherche-intervention à visée évaluative répondant à une demande sociale (Aballea, 1995). Nous présenterons une forme particulière d’évaluation dont la visée est d’accompagner la décision politique (Bedin, 1999). Évaluation et changement seront au cœur de cette communication dans laquelle l’évaluation sera révélatrice de changements planifiés et induits (Aussel & Marcel, 2013). Présentant un modèle d’évaluation de dispositif de formation construit durant notre recherche doctorale, plusieurs niveaux de changements pourront être mis au jour : organisationnel et développemental (développement professionnel des acteurs, évolution des représentations des étudiants), etc.

références bibliographiques

  • Aussel, L., & Marcel, J.-F. (2013). Le changement dans le changement. Changement planifié et changement induit. In V. Bedin (Éd.), Conduite et accompagnement du changement contribution des sciences de l’éducation (p. 195 – 213). Paris: L’Harmattan.
  • Bedin, V. (1999). Le statut des demandes sociales dans l’Aide à la Décision Politique. Les dossiers des sciences de l’éducation, (2), 89-104.
  • Mottier Lopez, L., & Crahay, M. (2009). Evaluations en tension. Bruxelles: De Boeck.

8-2 Apprendre en VAE

Catherine Eymery

 

Cette contribution met en avant les effets de la VAE sur le changement de comportement de l’individu qui fait la demande et constitue son dossier. Lors de cette préparation, il doit écrire et décrire les processus qu’il met en œuvre lors des actions professionnelles. En outre, il doit effectuer des liens avec le référentiel du diplôme et argumenter quant à sa manière d’agir. Il montrera qu’elle correspond aux normes et habitus de sa profession. Pour cela, il doit utiliser son potentiel ingenium c’est-à-dire, l’ensemble des forces cognitives et conatives nécessaires pour qu’il puisse appréhender les indices pertinents d’une situation (Eymery, 2012). Il devra aussi en faire évoluer certaines pour pouvoir parvenir à son objectif. La VAE n’est pas une formation, cependant elle oblige le candidat à faire un travail d’explicitation afin d’argumenter face à son jury les liens entre la théorie exigée dans les référentiels et sa pratique professionnelle.

 

références bibliographiques

  • Danvers, F. (dir.). (2006) Modèles, concepts et pratiques en orientation des adultes. Villeneuve-d’Ascq : Presses du Septentrion.
  • Eymery, C. (2012). Attitudes caractéristiques des enseignants et/ou formateurs favorisant la mise en place d’inventions révélatrices d’un professionnel dit « ingenium ». Thèse soutenue à Toulouse.
  • Vial, M. (2007) Guider ou accompagner en VAE. Pratiques/analyses de formation. 2, pp. 21-38.

8-1 Le changement en évaluation scolaire : entre orientations politiques et réalités des pratiques situées

Lucie Mottier-Lopez, Professeur Associé, Laboratoire EReD, Université de Genève – Faculté de psycho et Sciences Education, Suisse

 

En Suisse, comme dans d’autres pays, une succession de réformes en matière d’évaluation ont marqué le paysage scolaire depuis plus de 30 ans. Ces réformes n’ont pas réellement produit les effets escomptés (Gilliéron Giroud & Ntamakiliro, 2010). Depuis les années 2000, une politique d’harmonisation de la scolarité obligatoire voit également le jour en Suisse, introduisant un ensemble de changements au niveau du curriculum (Marc, Maradan & Emery, 2007). Notre communication présentera les grandes lignes de ce contexte de changement en Suisse romande pour ensuite se centrer sur les pratiques évaluatives des enseignants de l’école primaire genevoise. A partir de données empiriques à notre disposition (Mottier Lopez et al., 2012), nous interrogerons les espaces susceptibles de soutenir, dans des dispositifs de recherche participative, un « changement » en tension entre la réalité des pratiques situées des acteurs de terrain et les nouvelles prescriptions curriculaires.

références bibliographiques

  • Gilliéron Giroud, P. & Ntamakiliro, L. (Eds.) (2010). Réformer l’évaluation scolaire: mission impossible ? Berne : Peter Lang.
  • Marc, V., Maradan, O. & Emery, A. (2007). Développement curriculaire et démarche participative: l’exemple du Plan cadre de Suisse romande (PECARO). Innodata monographs : educational innovations in action, 16, 1-122.
  • Mottier Lopez, L., Tessaro, W., Dechamboux, L. & Morales Villabona, F. (2012). La modération sociale : un dispositif soutenant l’émergence de savoirs négociés sur l’évaluation certificative des apprentissages des élèves. Questions vives, 6 (18). Consulté le 28 novembre 2013 dans http://questionsvives.revues.org/1235