L’architecture du XVIIe siècle à travers l’oeuvre de Jean Marot, graveur-architecte

A la suite de nombreuses études et recherches menées sur les architectes de renom du XVIIe siècle tels que Le Veau, Claude Perrault, François Mansart, Jules Hardouin-Mansart afin de comprendre l’architecture de ce temps, il est nécessaire d’appréhender cet art par un autre médium que le bâtiment en lui même. Ces architectes ont collaboré avec des graveurs, dans l’objectif de faire reproduire leurs plans. Ces planches d’architecture révélant les édifices construits durant l’Ancien Régime, peuvent être étudiées afin de mettre en exergue les caractéristiques de l’architecture de cette période mais pas seulement. Plusieurs questions émergent quant au caractère réel de ces planches par rapport aux bâtiments – et donc, la part de créativité et d’imagination du graveur dans la reproduction de ces plans d’architectes?

Le développement de la gravure d’architecture s’inscrit dans un contexte artistique et culturel particulier, qu’est le XVIIe. En effet, la gravure connaît un essor et une diffusion sans précédent, par l’intervention de Louis XIV et son Ministre de la culture et des finances, Jean-Baptiste Colbert. Ces derniers privilégient et favorisent grandement la gravure, qui le support idéal afin de propager l’image du Monarque. Les années 1640-1670 sont marquées par la création d’institutions académiques afin de contrôler et d’unifier l’art français, toujours dans une ambition de valoriser le Roi. Les graveurs se voient octroyer un statut à l’égal des peintres et sculpteurs au sein de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Certains de ces artistes reçoivent la reconnaissance des membres de cette Académie, comme celle du Roi; tels que Sébastien Leclerc, Israël Silvestre….

Jean Marot, de formation d’architecte collabore à la réalisation de gravures en représentant des élévations architecturales – et est reconnu comme ayant une technique et un dessin, scientifiques et justes. Il réalise au cours de sa carrière deux ouvrages regroupant une partie de ses planches: Le petit Marot et le grand Marot. Malgré des avis positifs quant à la réception de son art, ce dernier n’intègre pas les grands cercles de graveurs travaillant au sein de l’Académie royale de peinture et sculpture, ainsi que pour le Cabinet du Roi. Il serait donc judicieux de s’interroger quant à la place de cet artiste dans la production de gravures d’architecture au XVIIe siècle ?

Etudiante en Master 1 rercherche à l’Université II Jean Jaurès, je réalise ce mémoire sous la direction de Monsieur Pascal Julien. Passionnée d’architecture depuis mon jeune âge, j’ai développé une curiosité accrue pour cet art en suivant un enseignement spécialisé en Histoire de l’Art à l’Université II Jean Jaurès de Toulouse. Ce parcours universitaire, et donc cet enrichissement personnel m’a mené à vouloir me concentrer sur la période moderne – malgré des affinités pour l’architecture médiévale mais aussi contemporaine. Le choix de mon sujet, qui se porte sur l’étude de planches d’architecture en gravure réunit une attention particulière portée sur l’architecture et la gravure.

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