Le traditionnel Américain dans l’art du tatouage

 

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Le tatouage.
Marque indélébile sous l’épiderme, celui qui le porte génère de multiples réactions, parfois même choquantes. Passant du dégoût à l’affirmation, du salissant à l’esthétique ou encore de la gêne à l’admiration, le tatouage suscite une réaction chez l’observateur. Dans le fond, tout le monde sait ce que c’est, et pourtant beaucoup de questions se posent encore sur cette pratique : depuis quand cette existe-t-elle ? Pourquoi passer à l’acte ? Quelle est son iconographie ?

Il faut savoir que le tatouage existe depuis des millénaires. En effet, certains archéologues trouvent des morceaux de peau tatoués dès l’Antiquité. Les Égyptiens, par exemple, se servaient du marquage tégumentaire à des fins protectrices que ce soit de leur vivant ou encore dans leur vie après la mort. Par exemple l’œil d’Horus est souvent représenté chez les Pharaons, symbole de puissance, de force et de renaissance.

Cette pratique ne disparaît jamais vraiment, mais revient avec une certaine fascination suite aux voyages de James Cook au XVIIIème siècle. C’est lui qui traduit, certainement une traduction phonétique des autochtones, le mot « tatouage », « ta » signifiant dessin.

De nos jours le tatouage semble être un effet de mode et de société assez récent, cependant il faut savoir que certains personnages historiques portaient eux-mêmes des tatouages. Hélène de France arborait un papillon sur le mollet, la mère de Churchill ainsi que lui portaient les armes de Marlborough sur leur peau. Tolstoï  portait lui-même une marque indélébile, tout comme le roi George V qui avait sur le torse un dragon représenté.

J’ai décidé de m’intéresser au traditionnel Américain, l’un des premiers styles dans l’art du tatouage. Appelé aussi « old school », il se caractérise par des traits épais et des aplats de couleurs vives. Son iconographie elle-même est importante. On y retrouve le symbole de l’aigle avec le drapeau Américain, la figure féminine de la pin-up en passant par le poignard dans le cœur.
Il y a encore de nombreuses questions que je me pose et auxquelles j’aimerais répondre durant ce master : est-ce que le traditionnel Américain à son iconographie fermée ou est-ce que tout peut devenir un traditionnel Américain ? Quand cette pratique souvent utilisée dans le domaine du rituel est-elle devenue un véritable art ? Ce style n’est-il représenté qu’aux Etats-Unis ? Est-ce que les tatoueurs Français apportent une certaine « French touch » en représentant du « old school » ?

[A suivre…]

 

Sous la direction de Brigitte Aubry