« Gustav Klimt, d’or et de couleur » (2018)

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La Baiser– Gustav Klimt (1908-1909) Photographie de 2018

« Gustav Klimt, d’or et de couleur », est l’une des expositions numériques qui suscite un engouement considérable auprès d’un large public de part ses multiples qualités artistiques et techniques. A l’origine de la création de cette expositon, Gianfranco Lannuzi ; directeur artistique et réalisateur ; Renato Gatto, réalisateur ; Massimiliano Siccardi, réalisateur et videomaker et Luca Longobardi, compositeur, tous artistes italiens du XXIème siècle. Initialement à Paris du 13 avril 2018 au 6 janvier 2019 à l’Atelier des Lumières, elle a été depuis peu déplacée au Bassin des lumières à Bordeaux du 10 juin 2020 au 30 mai 2021. Elle à été présentée lors de l’inauguration de l’Atelier des Lumières et à l’occasion du centenaire de la disparition de Klimt. Les œuvres présentées au cours de cette exposition sont nombreuses et pour la plupart, issues de Klimt ainsi que d’Egon Schiele et Friedensreich Hundertwasser, tout deux influencés par le travail de Gustav Klimt.

Cette exposition, nous mène à réfléchir quant à l’évolution des expositions dans le temps, de ce fait, nous nous demandons ; en quoi la définition de l’exposition se retrouve encore aujourd’hui questionnée par les innovations techniques et artistiques ?

A travers l’exemple de l’exposition « Gustav Klimt, d’or et de couleurs » nous mettrons en lumière le progrès au service de l’art, dans un deuxième temps nous verrons en quoi l’utilisation du numérique permet de toucher du doigt une forme de perfection. Enfin, nous tenterons de donner une définition actuelle de l’exposition.

I-Le progrès au service de l’art

Au fil des années, des courants artistiques et des évènements historiques majeurs, le monde de l’art s’est retrouvé bouleversé par des innovations de grandes ampleurs et notamment sur la définition propre d’une œuvre d’art, de l’art et plus récemment de l’exposition. Qu’est-ce qu’une exposition ? C’est une question qui fait grand débat actuellement. Pourtant, lorsque l’on essaie de retracer l’histoire de ce débat qui déchaîne la critique, pour les artistes ou encore les historiens de l’art, elle est bien plus complexe qu’il n’y paraît. En France, l’exposition et notamment le fait de présenter des œuvres dans une salle est un concept à la fois social et culturel. En effet, l’exposition au sens premier du terme permet aux artistes de faire connaitre leurs œuvres, de se créer une réputation dans le monde de l’art. Elle est l’action d’exposer et donc dans le monde de l’art : d’exposer des œuvres d’art. Ainsi, elle est très appréciée et même recherchée par les artistes en quête de notoriété et/ou de reconnaissance. A toutes époques, les artistes tentent, tant bien que mal, de faire exposer leurs œuvres pour qu’elles puissent toucher un public toujours plus large. De plus, les visiteurs étaient souvent de la Haute Bourgeoisie et même au XVIIème siècle d’éminents personnages d’Etat. Les œuvres exposées qui obtenaient les faveurs des puissants pouvaient être achetées et venir ainsi enrichir les collections nationales mais aussi les collections privées de riche famille. Au-delà de posséder un aspect culturel, à l’origine l’exposition est donc lieu de commerce et une opportunité d’enrichissement pour les artistes. On peut comprendre grâce à ses trois aspects la place de l’exposition dans la société, notamment en France où elle est très ancrée.

L’exposition fait partie intégrante du monde de l’art, comme nous l’avons vu auparavant elle est très ancrée dans les différentes cultures et notamment la culture française. C’est sa position dans notre société qui en fait un sujet de polémique. D’un côté les partisans de l’exposition traditionnelle dans la veine des Salon du XIXième siècle, avec des rangées alignées de tableaux, avec un accrochage qui ne met pas en lien l’œuvre et l’exposition mais, qui met en lien le visiteur est l’œuvre. Ils sont peu nombreux à endosser le rôle de détracteur dans le cas de l’exposition à l’Atelier des Lumières. D’un autre côté, les partisans d’un renouveau de l’exposition associés aux œuvres présentées. Une exposition est une présentation des œuvres d’un auteur, ainsi, l’adaptabilité d’une exposition aux œuvres de l’artiste qui les présente est importante. L’accrochage ainsi que la disposition de la salle ou encore concernant notre sujet, les projecteurs ont un intérêt pédagogique, artistique et commercial. De plus, dans ce cas de figure, les œuvres de Klimt sont très lumineuses et s’inscrivent dans une volonté de progrès qui justifie l’utilisation du jeu de lumière, en plus du caractère spectaculaire. L’exposition se doit d’être évolutive et de s’inscrire dans la période qui lui est contemporaine. Il est nécessaire d’utiliser les progrès technologiques au service de la culture pour instruire le grand public.

L’arbre de vie– Gustav Klimt (1909) Photographie de 2018

II- Une exposition complète et complexe

En effet, cette exposition fait preuve d’une complexité sans nom, nous pouvons la qualifier de pluri-disciplinaire, dans le sens où dans un premier temps elle est une projection d’œuvre, bien évidemment, mais c’est justement une projection qui relève d’une modernité. Le fait d’utiliser le numérique afin de servir l’art est un moyen justement de faire perdurer les œuvres dans le temps. Mais elle est d’autant plus complexe car elle ne se contente pas de projeter les œuvres, cette exposition les met en lumière et leurs donne vie. Les 10m de haut de l’Atelier des Lumières sont exploités afin de donner vie et matière à l’exposition. L’exposition se complexifie car elle est une expérience unique en son genre, car non seulement elle touche à la vue mais touche aussi à l’ouïe. Les œuvres évoluent et changent en fonction de l’accompagnement musical qui est choisi. Le son, en effet, rend l’exposition bien plus complète que si elle se contentait de projeter, bien que la projection soit déjà un pas dans la modernité et un pas de plus vers la perfection d’une exposition. De ce fait, « D’or et de couleurs » touche presque à tout les sens, et c’est en cela qu’elle a la possibilité d’être associée au terme de complet.

La projection sur les murs de l’Atelier des Lumières, rend l’exposition remarquable et mémorable. La projection revient à un total de 3000 images en mouvement durant la durée de l’exposition qui est de 30minutes. Ce qui, en effet, créer un véritable monde parallèle autour des œuvres de Klimt à l’intérieur de ce bâtiment. De plus, ce qu’il y a de surprenant, c’est que justement, la projection des images plonge les spectateurs dans ce monde et les inclus dans l’exposition. Celle-ci a pour but d’interagir avec le public qui se retrouve intégré aux œuvres d’art. Allier tout ces enjeux se relève être très complexe en très peu de temps. 30Minutes où 3000 images sont projetées, sont en mouvement, défilent en rythme, se décomposent, etc. Nous pouvons ajouter justement, que la complexité de l’œuvre passe par la décomposition des œuvres à la projection ; nous voulons dire que les œuvres sont en mouvement, dans le sens où une même œuvre comme La Frise Beethoven de Klimt par exemple. Elle est découpée, détachée afin de mettre en lumière des détails mais aussi de la mettre en mouvement, lui donner une dimension et de lui donner vie afin de créer un contact avec le public.

Il est clair, que « D’or et de couleurs », est l’exposition qui a pour but de toucher à tout ce qui est possible de toucher. Elle se révèle être complète car elle est complexe. Elle provoque le public, elle provoque les normes d’une exposition traditionnelle en en faisant une exposition en harmonie avec son temps et son époque. Elle met en lien deux époques, tout en mettant en lumière la modernité (déjà présente dans les œuvres de Klimt avec l’or, etc) par la représentation.

Frise Beethoven– Gustav Klimt (1901) Photographie de 2018

III- L’exposition ; une définition évolutive

Au fil des années, des courants artistiques et des évènements historiques majeurs, le monde de l’art s’est retrouvé bouleversé par des innovations de grandes ampleurs et notamment sur la définition propre d’une œuvre d’art, de l’art et plus récemment de l’exposition. Qu’est-ce qu’une exposition ? C’est une question qui fait grand débat actuellement. Pourtant, lorsque l’on essaie de retracer l’histoire de ce débat qui déchaîne la critique, pour les artistes ou encore les historiens de l’art, elle est bien plus complexe qu’il n’y paraît. En France, l’exposition et notamment le fait de présenter des œuvres dans une salle est un concept à la fois social et culturel. En effet, l’exposition au sens premier du terme permet aux artistes de faire connaître leurs œuvres, de se créer une réputation dans le monde de l’art. Elle est l’action d’exposer et donc dans le monde de l’art : d’exposer des œuvres d’art. Ainsi, elle est très appréciée et même recherchée par les artistes en quête de notoriété et/ou de reconnaissance. A toute époque, les artistes tentent, tant bien que mal, de faire exposer leurs œuvres pour qu’elles puissent toucher un public toujours plus large. De plus, les visiteurs étaient souvent de la Haute Bourgeoisie et même au XVIIème siècle d’éminents personnages d’État. Les œuvres exposées qui obtenaient les faveurs des puissants pouvaient être acheter et venir ainsi enrichir les collections nationales mais aussi les collections privées de riches familles. Au-delà de posséder un aspect culturel, à l’origine, l’exposition est donc lieu de commerce et une opportunité d’enrichissement pour les artistes. On peut comprendre grâce à ses trois aspects la place de l’exposition dans la société, notamment en France où elle est très ancrée.

L’exposition fait partie intégrante du monde de l’art, comme nous l’avons vu auparavant elle est très ancrée dans les différentes cultures et notamment la culture française. C’est sa position dans notre société qui en fait un sujet de polémique. D’un côté les partisans de l’exposition traditionnelle dans la veine des Salon du 19ième siècle, avec des rangées alignées de tableaux, avec un accrochage qui ne met pas en lien l’œuvre et l’exposition mais, qui met en lien le visiteur est l’œuvre. Ils sont peu nombreux à endosser le rôle de détracteur dans le cas de l’exposition à l’Atelier des Lumières. D’un autre côté, les partisans d’un renouveau de l’exposition associé au œuvres présentées. Une exposition est une présentation des œuvres d’un auteur, ainsi, l’adaptabilité d’une exposition aux œuvres de l’artiste qui les présentes est importante. L’accrochage ainsi que la disposition de la salle ou encore concernant notre sujet, les projecteurs ont un intérêt pédagogique, artistique et commercial. De plus, dans ce cas de figure, les œuvres de Klimt sont très lumineuses et s’inscrivent dans une volonté de progrès qui justifie l’utilisation du jeu de lumière, en plus du caractère spectaculaire. L’exposition se doit d’être évolutive et doit s’inscrire dans la période qui lui est contemporaine. Il est nécessaire d’utiliser les progrès technologiques au service de la culture pour instruire le grand public.

Portrait d’Adele Bloch-Bauer I– Gustav Klimt (1907) Photographie de 2018

In fine, afin de répondre à la problématique posée qui était, rappelons-la ; en quoi la définition de l’exposition se retrouve encore aujourd’hui questionnée par les innovations techniques et artistiques ? Nous répondrons en disant, qu’elle est bien évidemment toujours questionnée car le Monde évolue, l’art aussi et donc ses techniques et sa représentation dans la société aussi. L’exposition se doit d’évoluer en même temps que son époque, que son temps. Au risque de ne plus susciter l’intérêt de la nouvelle génération. L’exposition est en perpétuel mouvement et en perpétuel changement surtout à l’ère du numérique, d’un Monde connecté, de ce fait, logiquement sa définition ne doit pas se figer, mais doit justement utiliser les moyens et les outils qui lui sont proposés afin de progresser, d’innover pour servir l’Art, ses artistes et leurs œuvres afin qu’on se souvienne d’eux et que leurs Arts persistent, encore aujourd’hui. Nous devons nous servir du progrès afin de faire du neuf avec de l’ancien et comprendre ceci, car le terme d’exposition, ne pourra régresser à moins de desservir l’Art.

Bibliographie/Webographie

Sites utilisés:

Le Baiser de Gustav Klimt: https://www.telerama.fr/sortir/atelier-des-lumieres-des-chefs-doeuvre-de-la-peinture-projetes-en-tres-grand-format,n5568353.php

L’arbre de vie de Gustav Klimt : https://www.atelier-lumieres.com/fr/gustav-klimt

Frise Beethoven de Gustav Klimt: https://www.facebook.com/AtelierLumieres/posts/1997585963587919/

Portrait d’Adele Bloch-Bauer I : https://singulars.fr/culture/exposition-immersive-gustav-klimt-a-latelier-des-lumieres Photo Isabelle Bachelard

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