Le salon d’automne est une exposition qui se tient au Grand-Palais à Paris depuis 1903. L’exposition de 1905, initiée par Frantz Jourdain, marque le XXe siècle en suscitant une polémique. En effet, la salle VII qui regroupe différents artistes comme André Derain et Henri Matisse présente des oeuvres hautes en couleurs.

En quoi le fauvisme apparaît-il pour la première fois au salon d’automne, à Paris, en 1905 ?

Afin d’étudier la question, la première partie traitera de la polémique de la salle VII dite « la cage aux fauves », tandis que la seconde partie analysera les caractéristiques de ce mouvement.

L’exposition est agencée de sorte à ce que chaque salle représente une technique artiste particulière : la gravure, la sculpture, la peinture… Cependant la particularité de cette exposition est que la salle VII est placée au centre du salon, attirant donc tous les visiteurs. Le président de la république, Emile Loubet, refuse par ailleurs d’inaugurer le troisième salon d’automne car il juge les oeuvres de la salle VII inadmissibles.

Louis Vauxcelles, l’un des critiques d’art les plus influents de l’époque, nomme cette salle « La cage aux fauves » car les couleurs, les représentations lui paraissent animales et dénuées de sens, de beauté.

Différents artistes sont exposés dans la salle VII, mais c’est plus particulièrement l’oeuvre d’Henri Matisse La femme au chapeau qui attire les regards. Le portrait qui représente sa femme se trouve au centre de la pièce et est vivement critiqué car les couleurs sont trop vives et les coups de pinceaux sont exagérés.

Camille Mauclair, critique d’art, le décrit comme « un pot de peinture jeté à la face du public ».