Slift- Ummon


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Nous sommes le 13 décembre 2023, il est 16:30 et nous interviewons Slift au bar Le Concorde.


Le groupe s’est plus produit à l’étranger qu’en France. Cette ambition est venue dès les premiers concerts, et s’est révélée de plus en plus juste avec le temps. Comme beaucoup de groupes de rock français, ils doivent leur succès avant tout au public des pays anglophones. Néanmoins, leur influence se fait déjà sentir sur la nouvelle génération d’artistes de rock psychédélique français, à l’instar du très prometteur O’Tyren.

Sorti le 28 février 2020, Ummon est un album progressif et psychédélique qui contraste avec ses prédécesseurs Planète inexplorée et Space is the key qui étaient, quand à eux, plus proches du rock garage. Un contraste plus important encore concerne l’univers visuel. Les deux premiers albums affichaient des couleurs vives presque pastels, typiques des BD science-fiction des années 70 dont les liens avec la scène rock sont bien connus. C’est à cette même époque et dans les mêmes réseaux que se fait connaître Caza, dessinateur plus porté sur le noir et blanc et auteur de la pochette de Ummon, qui influencera grandement la composition ainsi que le mix. Le lien qui relie les trois disques et les trois musiciens est le thème de l’espace. Avec des titres tels que « Lions, Tigers and Bears » d’une durée de 13:18, l’album se rapproche volontairement d’un odyssée, Jean Fossat étant amateur de ce type de littérature.

source: Musixmatch.

« Into the void
In a cluster of stars
You embrace the peace
Of Silence

Let your thoughts flow
Along the silver river
Until you see
Reflections

Calm and serene
Vista full of wonders
You drift for ages, drift for ages
Time signify nothing

Let your thoughts flow
Along the silver river
Until you see
Reflections

This is the only way we’ve ever known and ever took
Every single days of every single centuries!
This is the only way we’ve ever known and ever took
Every single days of every single centuries!

This is the only way we’ve ever known and ever took
Every single days of every single centuries!
This is the only way we’ve ever known and ever took
Every single days of every single centuries!

Into the void
In a cluster of stars
You embrace the peace
Of Silence

Into the void
In a cluster of stars
You embrace the peace
Of Silence

Let your thoughts flow
Along the silver river
Until you see
Reflections

You’re so close
You’re so close
You’re so close
You’re so close
« 

Un point vient tout de même nuancer cet aspect : la compréhension des textes. La voix évoluant dans un espace sonore très dense, brouillé par la reverb des guitares, les paroles sont difficilement compréhensibles. Ce qui pourrait être perçu comme un défaut par certains est en fait un choix du groupe de considérer la voix comme un instrument parmi d’autres. De fait, l’histoire n’est pas si centrale dans l’album (ou la musique en général) de Slift.

Ce qui n’a pas changé c’est aussi la formation power trio caractéristique qui est à la base du son de Slift. Néanmoins, de nouveaux éléments ont été incorporés, parmi lesquels des synthétiseurs (Dark Was Space, Cold were the stars). Bien que l’instrument soit déja présent en 2018 dans l’album Planète inexplorée, c’est dans Ummon que son expérimentation est la plus poussée. Son rôle est principalement de tenir un bourdon tout au long du morceau voir de l’album, ce dernier essentiellement en Ré mineur.

Des choeurs féminins on été incorporé à l’album comme dans le titre « Lions, Tigers and Bears« , ceux-ci sont assurés par le bassite Rémi lorsque que le groupe se produit en live.

Comme nous l’avons vu, l’album est essentiellement en tonalité de Ré mineur, et plus précisément Ré dorien. Ce choix est dû à une habitude de jeu de Jean qui est le principal compositeur du groupe, l’accordage de sa guitare en Ré standard et une volonté de garder une même tonalité pour l’abum entier afin d’instaurer une ambiance globale.

La fonction de la batterie est tantôt « d’enfoncer » le groove du morceau en appuyant les premiers et troisièmes temps, tantôt de propulser en avant le morceau avec des parternes plus groovies et syncopés. Les signatures rythmiques de l’album alterne entre 4/4 et 6/8.

Concernant le mix, le trio tient à se rapprocher d’un son live. Pour ceci, ils enregistrent tous les trois dans la même salle en vue de profiter du « micro room » en plus des pistes séparées de chaque instrument, créant ainsi une cohérence entre tous les morceaux. Sous l’effet du micro room la batterie se retrouve dépassée par les amplis des guitares, un choix bien conscient du groupe qui permet de centrer la batterie sur le plan du panorama et d’évoquer un son live.

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Projet réalisé dans un cadre universtaire par Tao Lelièvre, Benoit Friry, Finlay Maclachlan, Timothé Cavard-Tocah et Titouan Pigois.

Merci à Slift pour leur disponibilité et merci à Stéphane Escoubet pour ses micros et ses conseils.

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