Psykup – Hello Karma


ALBUM : HELLO KARMA

Dernier album du groupe sortit en 2021. C’est sur cette album que se base le questionnaire de l’interview. Nous allons faire une analyse de l’album “Hello Karma” de Psykup, groupe de métal toulousain. Nous allons analyser l’album par parties : tout d’abord deux parties sur la composition c’est-à-dire leur processus de création de composition et leurs influences. Puis sur l’enregistrement, ensuite sur leur musique live, et enfin sur la suite des évènements, c’est à dire leur changements actuels. Donc le label, le nouvel album, happy sad… D’abord nous allons tout de même expliquer l’histoire de ce groupe et sa construction.

Le groupe Psykup est fondé en 1995, il a en 2024 cinq albums à son actif. Les membres du groupe définissent leur style comme “autruchecore”, nom donné pour répondre aux gens voulant les mettre dans une case d’un style musical en particulier.

 Après une période active de 1995 à 2009, date de leur dernier concert, ils ont fait une pause de 5 ans. Le groupe reprend l’activité en 2014. Il compte  cinq membres  actuellement, en 2024.  Ce sont Julien Cassarino au chant et à la guitare, fondateur du groupe. Brice Sansonetto à la batterie, dans le groupe depuis sa fondation, 1995. Julian Gretz à la basse qui à rejoint le groupe en 2015, après la reprise d’activité de celui-ci. Le chanteur sur Hello Karma est Matthieu Meigeville, qui laisse sa place en 2021 à Matthieu Romarin avant dernier arrivé dans le groupe, durant l’année 2021. Qui n’a donc pas participé à l’album Hello Karma. chanteur sur Hello Karma est Matthieu Meigeville. Victor Minois Le guitariste depuis 2016 après avoir participé à l’album « Hello Karma! » laisse sa place à Dorian « Dod » Dutech à la guitare en 2022. Dorian est le dernier arrivé du groupe.

Les cinq albums sorties depuis la création du groupe sont:  “Le temps de la réflexion” en 2002, “L’Ombre et la Proie” en 2005, “We Love You All” en 2008 , “Ctrl+Alt+Fuck” en 2017, et “Hello Karma!” en 2021.

Victor minois ne fait plus partit du groupe, mais les autres biographie des membres sont toujours d’actualité.

L’interview :

Dans l’interview il y a des extraits de musique de l’album, mais aussi des extraits de musique ne faisant pas partie de l’album. En effet à 28 minutes de l’interview un extrait du morceau « Happy Sad » est inséré, cependant il ne fait pas partie de l’album. Puis a 30min de l’interview il y a un extrait du 6ème morceau de l’album « Nice to the bone ». A la minute 38,46 il y a un extrait du dernier morceau de l’album « For the ones ». Ensuite lors de la minute 42,49 il y a un extrait de « Sun is the limit » 5ème morceau de l’album. Et enfin dernier extrait à la minute 56,26 extrait à nouveau du morceau « Happy Sad », qui est un single transitoire entre l’album Hello Karma et le prochain album a venir du groupe Psykup.

La création de leur style :

Psykup est un groupe qui est influencé par beaucoup de styles très différents des uns des autres mais tout en restant sur une base de métal. Leur définition “autruche-core” vient d’un de leurs morceaux : “L’autruche”, dans leur album “Le temps de la réflexion” (sorti en 2002). Selon le groupe, c’était bien ce morceau qui définissait globalement leur identité.

« L’autruche » est un morceau assez long de presque 15 minutes, beaucoup de riffs différents, pas de couplets ou refrains particulier, des changements de tempo de registre brusque. Un morceau donc riche d’idées, non conventionnel qui reflète parfaitement ce qu’ils aiment faire.

Ces caractéristiques de composition nouvelles ont pu démarquer Psykup dans la scène métal et créer leur propre sous genre. Le groupe préfère alors définir eux-même leur étiquette : l’Autruche-core devient alors leur marque de fabrique.

Leur processus de composition :

Julien Cassarino compose principalement les premières idées pour le groupe. Il a plutôt une approche instinctive dans la composition, c’est-à-dire que ses idées viennent toutes seules au fur et à mesure. Cela peut partir d’un riff, d’une mélodie ou un rythme particulier qu’il a en tête. Dans l’interview à 7min30, il nous explique qu’il a pris l’habitude d’enregistrer toutes ses idées vocalement sur son téléphone. Il poursuit son explication en disant que dans le temps, de manière naturelle, une des ses mélodies ou une de ses idées enregistrées lui revient en tête comme si, en quelque sorte, elle prouvait sa valeur.

C’est à ce moment-là que Julien fait sa sélection : il enregistre sur ordinateur les idées qui le marquent le plus pour créer une maquette. C’est dans cette phase qu’il définit la structure et l’arrangement du morceau en partant d’un simple riff.

Ensuite, il partage sa maquette avec les autres membres du groupe pour qu’ils puissent mettre leur patte sur la composition. Le chant et les voix sont généralement mises à la fin par Julien à l’exception de leur nouvel album (prévu pour 2025) où les lignes de chant ont été composées en premier. Donc l’instrumental est composé en fonction du chant.

Leurs influences :

Julien Cassarino baigne dans la musique depuis qu’il est petit. Sa sœur était chanteuse lyrique, elle lui a fait écouter beaucoup de musique classique et symphonique. Son oreille se forme donc premièrement grâce à la musique classique russe et italienne. Il a été marqué par les aspects dissonants et les innovations musicales de l’époque : “J’aimais bien le côté rebel et en dehors de ce qu’il se faisait à l’époque, ils hésitent pas à faire des montagnes russe dans les ambiances, ça pouvait péter très fort et puis très calme la seconde d’après” (2:57 dans l’interview). Ce genre de caractéristiques est souvent retrouvé dans la musique de Psykup, les nuances de dynamique sont très marquées par moments comme par exemple dans l’intro d’un de leurs titres “Nice to the bone”. Les dissonances sont bien utilisées dans leurs riffs de guitare comme dans le riff d’entrée de « Nothing to sell » où tous les accords sont en tritons, cela change des power chord classiques que l’on retrouve dans le rock et metal.

Aujourd’hui, Julian comme Julien et même les autres membres du groupe sont influencés par énormément de styles différents (jazz, soul, classique, hip hop, pop) même si ils ont tous beaucoup grandi avec des groupes de métal et de rock comme Nirvana, Korn, Rage Against The Machine, Marilyn Manson… Ils n’ont pas forcément de styles préférés.

Dans leur musique, l’énergie globale est associée au metal, mais ils essayent quand même de casser les codes en y insérant des caractéristiques qui n’ont rien à voir avec le metal comme le groupe Korn par exemple qui mélange rap et métal. Psykup utilise d’autres styles comme par exemple dans l’introduction de “Cooler Than God” qui commence en jazz avec un « chabada », une walking bass et des soufflants. En composant de telle sorte, les musiciens de Psykup se détachent des clichés de base du musicien de metal, des clichés que le groupe n’aime pas forcément, Julien cite : “ce que j’aimais pas trop, c’était l’imagerie macho, méchant, ou dans le death metal, le côté carnaval morbide”

Image du clip de la chanson « Lucifer is coming » de l’album

Avant l’enregistrement: 

Lors du processus de composition, les différents membres enregistrent leurs parties pour avoir déjà un rendu temporaire du morceau. Comme dit Julien lors de l’entretien, lorsqu’ils arrivent en studio, ils ont déjà fait des pré-prods très travaillées et il n’y a pas d’impros, ils ont déjà l’idée très claire des parties qu’ils vont enregistrer, et de comment ça va se passer. Le travail des musiciens qui enregistrent est alors grandement simplifié par ce travail fait en amont.

L’enregistrement: 

Les musiciens vont ensuite enregistrer leurs parties chacun leur tour, en studio. 

La batterie et les guitares mettent 10 jours à être enregistrés, et la basse une semaine. L’enregistrement des parties instrumentales s’est déroulé sans encombres. Il y a eu des exceptions, il a fallu enregistrer des pistes de violons et d’accordéons et pour certains morceaux (Sun is the Limit, Chaos Why Not), et ici Psykup a dû faire appel à quelqu’un plus spécialisé dans les techniques de prises de sons et de connaissances des instruments. 

Lors de l’enregistrement, Psykup ne se concentre que sur le rendu album qu’ils veulent avoir. La considération pour le live et pour la faisabilité des morceaux est une question secondaire à laquelle ils cherchent une solution (notamment via des samples) au moment du live.

De ce qui est de la panoramisation et de la présence des instruments, on a quelque chose qui se rapproche des codes du métal et du hardcore. La basse et la batterie se situent au centre de la piste audio (avec cependant quelques éléments de la batterie légèrement à gauche et à droite). On a ensuite deux guitares, une à droite et une à gauche, et lorsqu’elles sont à l’unisson, la piste audio est donc très épaisse et directe, et cela participe au sentiment de puissance que véhicule la musique. Le chant se situe généralement au centre aussi, mais il peut être légèrement panné lorsqu’il y a plusieurs pistes superposées, ou lorsqu’il y a des chœurs.

Complications:

 Pour l’enregistrement des voix, le timing a été très court et très compliqué. En effet, la période d’enregistrement s’est retrouvée être en même temps que le premier confinement. A l’origine, deux semaines étaient prévues pour l’ensemble des voix, ils ont dû tout faire en seulement 3 jours. 

Ca a été la plus grosse difficulté sur cet album, le travail a été considérable sur 3 jours, et d’autant plus pour les voix qui ont besoin normalement de repos. Julien, l’un des chanteurs, nous expliquait que pour les pistes voix, un morceau c’était l’équivalent de trois morceaux en termes d’enregistrements. En effet, les pistes sont doublées, ou triplées, il faut penser au chœur sur certains morceaux, et il y a plusieurs techniques vocales qui demandent beaucoup d’énergie.

Ces complications ont pu provoquer quelques insatisfactions, et ont parfois nécessité quelques ré-enregistrements comme nous disait Julien lors de l’interview, qui a dû imiter son collègue chanteur sur certaines prises. 

Il y a tout de même des côtés que l’on pourrait qualifier de positif à cette précipitation. Cela a donné un côté un peu plus cru, précipité, nature à l’album, et c’est quelque chose qui rentre tout à fait dans le thème des paroles et du message qu’est véhiculé par les musiques. 

Les membres de Psykup que nous avons reçus, malgré un doute à la fin de la période d’enregistrement, sont satisfaits de la qualité finale de l’album. Ils ont hésité à le sortir dans cette forme, mais pour une question de timing, un peu de label, et de la concordance avec le groupe, ils ont considéré que c’était la meilleure option à leur disposition. 

La place de la scène:

Les tournées et les lives sont très importants dans la musique actuelle, tout comme pour Psykup. Ce sont des moments importants afin de faire vivre le groupe et afin de rencontrer son public, bien que ce ne soit plus le seul lieu de rencontre et d’échange avec l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux. Psykup explique que sa musique est assez “niche” et qu’elle n’est pas une mode ce qui permet de rassembler un public fidèle lors de leurs représentations. Les lives de Psykup sont aussi très réfléchis en amont, tout est “calé” que ce soit le son, les solo ou encore la lumière…

La tournée de « Hello Karma »:

Concert de la tournée 2021, samedi 2 octobre.

L’album “Hello Karma » sort en mars 2021, en plein covid, de ce fait leur dernière tournée à était très chaotique. Elle à était entrecoupée de nombreuses fois et à durait 3 ans, alors qu’une tournée ne dure en général qu’un an et demi. Elle à également débuté fin août soit cinq mois environ après la sortie de l’album, alors que généralement une tournée débute dans l’élan de la sortie de l’album. Ça a été une période très difficile, comme nous avons pu l’entendre durant l’interview, même après les déconfinements l’ambiance n’est pas tout de suite revenue comme avant. Mais cela a aussi permis de tester la force de leur groupe.

Difficultés et différences du live:

La technologie joue ici un rôle clé puisque dans l’interview, Julien nous explique que précédemment, le groupe enregistrait en studio seulement les parties qui pourraient être jouées en live. Cependant, l’introduction d’outils comme le sampleur a changé la donne, le groupe peut maintenant faire entendre des cuivres ou cordes sans en avoir sur scène. Ça fait que maintenant, au moment de la création d’un morceau, le groupe donne la priorité au studio, c’est-à-dire qu’il ne laisse pas le processus d’écriture/composition être bridé par les limites du live. Par exemple, plusieurs pistes de voix sont enregistrées même si les chanteurs sur scène ne pourront toutes les jouer. Les avantages du sampleur et du “clic” sont bienvenus mais cela impose aussi certaines limites, Il n’y a pas de réarrangement pour la transition studio/live ni d’improvisation pendant les concerts.

Psykup n’est pas nouveau sur la scène du Metal Français, en effet le groupe entre dans sa 30ème année d’existence. Cela ne les empêche pourtant pas d’innover tout en restant fidèle à leurs bases. Jusqu’à relativement récemment, le groupe avait toujours eu l’étiquette “indépendant” associé a leurs nom, avant de signer pour la première fois avec un Label! Ils n’ont pour autant pas peur de perdre leur liberté car la signature de ce nouveau contrat ne s’est pas faite avec des contraintes sur le processus créatif. L’interview que le groupe nous a accordé nous apprend même que c’est en écoutant leurs nouvel album (pas encore sorti) que le label a décidé de les signer. 

Il y a également de la nouveauté au niveau des membres depuis la dernière grosse sortie (Hello Karma) puisqu’ils en accueillent un nouveau en 2021, Matthieu Romarin au chant. Ce dernier a commencé à jouer avec le groupe pour la tournée de HK mais la collaboration a fini par aller plus loin. L’ouverture à de nouveaux membres ne s’arrête pas là, le groupe intègre également Dorian Dutech à la guitare en 2022. 

Single et nouvel album:

Le groupe sort en 2022 un single: “Happy Sad”. Pour la formation Toulousaine, c’est un single “de transition”, ils le font “à l’américaine” puisque le morceau ne figurera pas dans l’album. C’est aussi l’occasion parfaite pour introduire les deux nouveaux membres au public. Le single donne un avant goût des nouveautés sur lesquels le groupe compte axer sa musique sans pour autant dévoiler toute l’ambiance de l’album à venir. 

En parlant de cet album, Julien comme Julian ne donnent pas énormément de détails, nous savons quand même que nous pouvons nous attendre à quelque chose de plus “dark” que le single que nous venons d’évoquer! On nous a aussi laissé entendre que cet album explore des gammes et couleurs qui pourraient être décrites comme plus “émotionnelles”. Initialement prévu pour 2024, ce nouvel opus est finalement pressenti pour 2025, le processus de sortie d’un album prenant un peu plus de temps maintenant que le groupe est signé.

La prochaine tournée: 

Leur prochaine tournée débutera en mars 2025, sur un an et demi environ. Ils souhaitent avec leur tout nouveau label « voir comment ça prend » et peut être faire des dates à l’international. Après avoir joué en Roumanie et au Maroc dans le passé, ils espèrent continuer leur exploration des scènes étrangères, cela leur permettrait d’élargir leur public. Ils émettent aussi la possibilité de faire moins de dates mais “des dates plus qualitatives ». Le temps est au changement ! Lors de l’interview est souvent revenue l’enrichissement que c’est d’aller jouer à l’étrangers. La vision du métal n’est pas du tout la même en fonction des pays, en Angleterre par exemple “on est vue comme des mecs qui savent jouer et qui se font chier techniquement” alors qu’ ”en france on est le cousin chelou”. mais pas de panique…

Sources:

Les sources sont essentiellement l’interview en lui même, puis parfois des informations tirés des recherches documentaires et des photos tirées de google image suite à des recherches de dates de concert par exemple.

Rédaction:

Cette page a été préparée et rédigée par Raphael Bajul, Tristan Mazurier, Mathis Bru, Gaia Nogué, Garett O’Reilly et Alba Carbonne.