Opus 31 : pop culture et orchestre symphonique


Guilhem Boisson

Opus 31 :

Orchestre symphonique geek et atypique

Aujourd’hui, de nombreux orchestres symphoniques professionnels, comme amateurs, interprètent des musiques issues de la culture populaire et de l’audiovisuel. Nous sommes allé.es à la rencontre d’Opus 31, un orchestre symphonique amateur toulousain qui joue des musiques issues de films, d’animés et de jeux vidéo.

Comment un orchestre symphonique peut-il intégrer des musiques issues de l’audiovisuel populaire ? C’est ce que nous tentons d’éclairer à travers cet article,pour cela, nous nous basons sur des recherches documentaires, des observations de terrain menées lors de répétitions de l’orchestre et d’un concert, plusieurs entretiens informels avec des musicien·nes de l’orchestre et des membres du public, ainsi qu’un entretien avec Guilhem Boisson, le chef d’orchestre.


Entretien avec guilhem boisson, le chef d’orchestre

Entretien avec Guilhem Boisson, chef d’orchestre d’Opus 31 :


Sommaire
  • 1 – Orchestre symphonique et musique de film et jeux vidéo
  • 2 – Opus 31, historique et répertoire
  • 3 – Acteurs et actrices d’Opus 31
  • 4 – Dimension sociale de la musique

Orchestre symphonique et musiques de films et jeux vidéo

Voici une vidéo qui retrace l’histoire de la musique de jeu vidéo live :

Petite histoire de la musique de jeu vidéo live – Philharmonie de Paris – Rencontre avec Damien Mecheri, auteur de Video Game Music

brève histoire de l’orchestre symphonique

Depuis sa création, l’orchestre symphonique a connu des variations dans sa composition et son volume en fonction des époques, des styles musicaux et du goût des compositeurs. Né dans la période baroque, il comptait généralement peu d’instrumentistes et était essentiellement composé d’instruments à cordes tels que les violons ou violes de gambe, luths, clavecin, etc.
À partir de la fin du XVIIIᵉ siècle, des instruments de la famille des bois (hautbois, basson) et des instruments de la famille des cuivres se développent. Poussé par un besoin d’expressivité, certains compositeurs (tels que Wagner, Berlioz, Schumann, Brahms ou Bruckner) augmentent considérablement la puissance en multipliant le nombre d’instrumentistes.
Les percussions, jusque-là souvent limitées aux timbales, se développent, et de nouveaux instruments sont intégrés pour enrichir les timbres. La harpe, par exemple, fait son entrée dans l’orchestre au XIXe siècle, puis l’orchestre intègre des chanteurs solistes et un chœur (Beethoveen, Mahler).

Une globalisation des expériences symphoniques

En tant que pont entre tradition et modernité, la rencontre entre l’univers symphonique classique et l’univers populaire cinématographique et de jeux vidéo enrichit les expériences artistiques tout en atteignant un large public à travers des médias variés tels que le cinéma, les jeux vidéo ou encore les concerts live interactifs.
Au XXᵉ siècle, la musique symphonique continue d’évoluer en s’inspirant de nouveaux courants populaires, notamment le jazz ou le swing américain. Le cinéma devient également une source importante de compositions, souvent influencées par la musique symphonique et descriptive du XIXᵉ siècle.
À travers le monde, l’orchestre symphonique est devenu un acteur clé de la musique de films et de jeux vidéo. Aujourd’hui, des institutions prestigieuses comme la Philharmonie de Paris accueillent des ciné-concerts, où des orchestres jouent en direct des partitions de films emblématiques, replaçant la musique au cœur de l’expérience visuelle. Au Japon, les concerts dédiés aux bandes-son de jeux vidéo, comme Final Fantasy ou The Legend of Zelda, attirent des foules enthousiastes.

Des émotions amplifiées

À l’origine, les techniques pour faire la musique d’un film sont issues des domaines du spectacle, du théâtre, du cirque et surtout de l’opéra. Du côté du cinéma, la musique est apparue pour plonger les spectateurs dans une atmosphère sonore spécifique. Des compositeurs tels que Bernard Herrmann, Hans Zimmer, Henry Mancini ou Ennio Morricone se sont emparés de ce médium pour créer des musiques originales. Côté jeux vidéo, la musique est aussi au service de l’image et de l’expérience, on peut citer des figures telles que Koji Kondo ou Nobuo Uematsu.
Dans les genres tels que l’aventure, la science-fiction ou le fantastique, la collaboration entre image et musique est essentielle pour transporter le spectateur dans un univers immersif. L’orchestre symphonique, par sa richesse sonore et sa capacité à évoquer des émotions complexes, joue un rôle primordial. Que ce soit dans les envolées héroïques de Star Wars, les mystères de Harry Potter ou encore les vastes paysages sonores de Avatar, la musique devient une extension émotionnelle de l’image, la rendant inoubliable.

Opus 31 – Toulouse Game Show 2023 – Photo : Louie Bousquieres
Une redéfinition de ses fonctions et publics

L’orchestre symphonique n’est plus limité aux salles de concert classiques. Il se réinvente en collaborant avec des médias populaires et en s’ouvrant à des styles musicaux variés. Par ailleurs, les ciné-concerts, festivals et événements immersifs attirent de nouveaux publics, notamment des jeunes générations souvent éloignées de la musique classique. Cette revitalisation du répertoire symphonique est essentielle pour garantir sa pérennité tout en réaffirmant son rôle dans la culture contemporaine.

Alors le mariage entre musique populaire et orchestre symphonique à travers les supports audiovisuels illustre une formidable adaptation des pratiques musicales à l’ère moderne. En s’ouvrant à de nouveaux usages et publics, l’orchestre symphonique réaffirme sa pertinence dans un monde culturel en constante mutation.


Opus 31 : Historique et répertoire

Opus 31

L’association Opus 31 est fondée en 2009 par Yann Kerninon et Guilhem Boisson. Tous deux ont dirigé l’orchestre. Aujourd’hui, c’est Guilhem Boisson qui assure sa direction depuis 2011. À sa création, l’Orchestre Opus 31 interprétait des morceaux tirés du répertoire classique, par exemple, Les planètes de Gustav Holst, Les fontaines de Rome d’Ottorino Respighi ou l’Opéra Carmen de George Bizet. Depuis, il s’est spécifié dans la musique issue de la culture populaire audiovisuelle.

L’orchestre Opus 31 réunit des pupitres de cordes, de percussions et de vents. Il est constitué également d’accordéon, de harpe, de piano ainsi que d’un synthétiseur qui enrichit le son de l’orchestre de timbres modernes. Cette diversité instrumentale permet à l’orchestre de s’adapter à une large gamme de répertoires, allant des compositions symphoniques classiques aux arrangements contemporains issus de la pop culture.

répertoire

Le choix du répertoire est fait en fonction des envies du chef d’orchestre et en collaboration avec les musicien.nes, qui proposent leurs idées.

Ces dernières années, l’orchestre a interprété en version symphonique :

  • 2022-2023 – John Williams pour les films Star Wars
  • 2023-2024 – Joe Hisaichi pour les films de Miyazaki – Studio Ghibli
  • 2024-2025 – Koji Kondo pour The legend of Zelda

Pour la nouvelle saison, il prévoit d’interpréter les musiques du jeu vidéo Genshin impact (2025-2026) du compositeur chinois Yu-Peng Chen. Un programme ambitieux qui dans sa version originale contient des instruments indien comme le sitar et les tablas, mais aussi le oud et le cymbalum ou d’autres instrument d’Asie, avec le guzheng, le koto, le luth pipa.

Genshin Impact – The Shimmering Voyage (Original Game Soundtrack) – Yu-Peng Chen

Joe Hisaishi et le Royal Philharmonic Orchestra interprètent « Merry Go Round of Life » (2023) extrait du film Un château ambulant (2004)
Opus 31, vers une immersion dans des univers musicaux, narratifs et graphiques.

Ce que propose Opus 31, c’est une immersion dans l’univers associé au jeu vidéo ou aux films/animés dont il interprète les compositions.
Une grande partie des interprètes de l’orchestre est passionnée par les œuvres musicales et la pop culture. Lors des représentations publiques, il s’agit de partager leur passion et de faire vivre aux auditeurs et auditrices l’expérience des films et jeux vidéo qui déploient des univers et mondes virtuels comme c’est le cas dans les films du studio Ghibli réalisés par Hayao Miyazaki, ou dans le jeu vidéos The Legend of Zelda.


Dans les jeux vidéo et films, la bande son accroit l’immersion, suscite des émotions et renforce l’atmosphère souhaitée en lien avec les images. Les musiques sont tantôt romantiques tantôt épiques et certaines mélodies sont devenues célèbres. Lors des concerts d’Opus 31, le public connaisseur est renvoyé à sa propre expérience vécue du film/jeu vidéo, un peu à la manière d’une « Madeleine de Proust ».

Pour celles ou ceux qui n’ont pas de lien avec les œuvres interprétées, c’est l’occasion de s’initier à de nouveaux univers !

Link héros de Zelda , dans Hyrule Warriors – Photo : Wildtech (lien)
Concert Opus 31, The leged of Zelda – Toulouse Game Show 2024
Arrangements

Un des avantages à arranger des musiques musiques issues de la pop culture est qu’elles n’ont pas autant une forme figée que des œuvres du répertoire classique très connues. Pour ses arrangements, le chef d’orchestre Guilhem Boisson, s’adapte à l’effectif d’Opus 31. Par exemple, par manque de choristes, les musiques de films du Studio Ghibli comportant des parties de chants, ont été adaptées sans chant. Les adaptations musicales varient également en fonction du niveaux des musicien·nes, Guilhem peut ainsi, par exemple, simplifier un rythme de percussions.
Le chef d’orchestre mène un grand travail de recherche sur les arrangements, cela lui demande une grande immersion et beaucoup de temps pour adapter les morceaux, qui peuvent durer parfois jusqu’à vingt minutes.


Acteurs et actrices d’Opus 31

Photo de groupe d’Opus 31 – Photo : Robin Blanchard
Acteurs et actrices internes

L’orchestre est ouvert à tous le monde. Il suffit d’être disponible, de savoir bien jouer de son instrument et d’avoir envie. Opus 31 est composé de 78 personnes aux profils variés, âgé·es en moyenne de 20 à 40 ans, avec une majorité de femmes. 

Musicien.es de Opus 31 – Photo : Margot Nouxet
Musicien.es d’Opus 31 – Photo : Margot Nouxet
Musicien.es d’Opus 31 – Photo : Margot Nouxet
Musicien.es de Opus 31 - Photo : Margot Nouxet
Musicien.es d’Opus 31 – Photo : Margot Nouxet

Guilhem BOISSON, chef d’orchestre
Parcours : Multi-instrumentiste, il commence la musique vers 5-6 ans notamment avec le saxophone. Formé comme musicien intervenant, il a exercé ce métier une quinzaine d’année. Il a dirigé différentes formations, orchestre d’harmonie, bandas, big band de jazz, quatuor de flûtes à bec et a également dirigé une école de musique.
Pédagogie : il aime la transmission et propose une approche novatrice et accessible de la musique symphonique.
Sa direction combine pédagogie et légèreté, ponctuée de références pop-culturelles et d’humour, renforçant la cohésion au sein de l’ensemble.
Par ailleurs, il prend en charge la gestion des répétitions et les arrangements personnalisés.

Guilhem Boisson
Photo : Margot Nouxet
Opus 31, Cosplay, Voyage de Chihiro – Photo : Louie Bousquieres

Marie-Charlotte de Prada est la présidente de l’association, elle tient la partie administrative.

Une équipe technique, composée d’étudiant.es en sonorisation, collabore avec l’orchestre pour installer et gérer le matériel lors des performances, faire des captations audio-visuelles.

Il y a également une équipe costumière pour réaliser les cosplays.

Acteurs externes

Parmi les partenaires institutionnels, l’Université Toulouse Jean-Jaurès joue un rôle central en mettant à disposition la grande salle de la Maison des Initiatives pour les répétitions. Ce partenariat est renforcé par des soutiens financiers, l’orchestre a notamment déjà bénéficié de subventions de la mairie de Toulouse, du Crous et de l’université Toulouse Jean-Jaurès (via le FSDIE).

Le public d’Opus 31 est varié, allant des amateur.ice.s de musique classique aux fans de pop-culture. Ces spectateur·ices, novices ou initié.es à l’univers des jeux vidéo, trouvent dans les concerts une expérience immersive qui renforce leur engouement pour les thèmes musicaux proposés.

Projets en collaboration :
L’orchestre Opus 31 a également joué avec le trio de jazz Warm Reboot (piano-guitare-batterie) qui offre une réinterprétation jazz de musiques de jeux vidéo, et avec le chœur éphémère GameOver pour apporter une dimension vocale aux concerts.

Concert Opus 31 avec Warm Reboot – Toulouse Game Show 2019

Le Toulouse Game Show, est un salon de la pop culture et de la culture geek, jeux vidéo, manga, comics, bandes dessinées, science fiction, cinéma, série TV et culture japonaise. Depuis 2018 l’orchestre Opus 31 est amené se produire pour cet évènement.

À l’occasion d’un concert sur le thème de Miyazaki, quelques morceaux ont été joués en collaboration avec un chœur d’enfants de Balma, « l’Atelier Sonore », dirigé par Jessie Brenac-Litzinger.

Résidence à la fabrique culturelle de l’UT2J –
Photo : Thierry de Prada
Résidence à la fabrique culturelle de l’UT2J –
Photo : Thierry de Prada

L’orchestre est amené à se produire pour des événements dans le secteur privé, pour des festivals, ou dans le cadre de commande de la part de mairies et d’entreprises régionales comme les laboratoires Pierre Fabre. Plus récemment, l’orchestre a joué pour l’IRT Saint-Exupéry, une entreprise spécialisée dans le domaine de IA, à l’Auditorium Marthe Condat à l’Université Paul Sabatier. 


Musique et social 

Pratiques sociales au delà de la performance

« On essaye de faire du mieux qu’on peux, on est pas des machines, on est pas des professionnels » Guilhem Boisson.

Si le monde de l’orchestre symphonique et de la musique classique est souvent associé à l’exigence technique et à l’excellence, il semble qu’Opus 31 réintroduit des enjeux de sociabilité au-delà de la performance musicale. Les valeurs mises en avant par l’orchestre sont l’accessibilité et l’inclusion musicale, sans barrière de niveau technique. Le chef d’orchestre cherche la cohésion du groupe par le développement de pratiques sociales qui enrichissent l’expérience collective.

Les répétitions
Répétition de Opus 31, Université Toulouse Jean Jaurès – Photo : Margot Nouxet

Chaque jeudi soir, les membres de l’orchestre se retrouvent pour répéter, l’ambiance est bonne et familiale. Les partitions sont annotées et codifiées par des lettres (A,B,C,D etc..), Guilhem le chef d’orchestre fait régulièrement des blagues : “Tout le monde à C, j’espère que vous en avez assez. – J’ai attendu quelle heure pour la blague ?” Rires. Régulièrement, les répétitions terminent par un moment d’apéritif tous et toutes ensemble.

Résidence à la montagne :
Opus 31 lors d’un week-end à la montagne. Photo : Pierre Mathieu

Depuis cinq saisons, Guilhem et les membres de l’orchestre organisent des week-end de résidence.

En novembre 2024, les musicien.es d’Opus 31 sont parti.es pour quatre jours de résidence à la montagne.

Au programme : Répétitions, jeux, détente, randonnée, cheminée et expérience inoubliable avec un concert pour clôturer l’événement, le tout, dans un cadre de vacances, loin de la ville.

Au-delà de permettre au groupe d’avancer sur la maîtrise du répertoire de The Legend of Zelda, ce séjour dans les Pyrénées est aussi l’occasion de tisser des liens, de renforcer la cohésion du groupe et de fédérer les membres de l’orchestre.

Plaisir de faire de la musique ensemble
Ensemble Opus 31 – Photo : Margot Nouxet

Au-delà d’une recherche de perfection, une des composantes essentielles d’Opus 31 semble être le plaisir de faire de la musique ensemble. L’enjeu n’est pas le même dans un orchestre amateur que dans un orchestre professionnel. Pour Guilhem Boisson, l’orchestre incarne le plaisir incomparable de jouer de la musique ensemble.


Conclusion

Opus 31 se positionne comme un acteur clé dans la démocratisation de la musique d’orchestre symphonique. D’abord en intégrant des répertoires issus de la pop culture et des jeux vidéo puis parce que l’orchestre ne se veut pas élitiste, il s’adapte aux musiciens et à leur bagages dès lors que l’envie et l’investissement sont présents. À travers ses projets, l’orchestre réussit à rassembler un large éventail de musiciens et spectateurs autour du plaisir de la musique et du partage collectif.


Références bibliographiques :

Irina Kirchberg, Chap 10 ”quels droits d’entrée dans les concert orchestraux de musique de jeux vidéos ? pp171-182, dans Sexe et genre des mondes culturels, sous la direction de Sylvie Octobre et Frédérique Patureau, Lyon : ENS éditions .,- (Sociétés, espaces, temps), 2020

Damien Mecheri, Video Game Music, Histoire de la musique de jeu vidéo, Pix’n Love Éditions, 2014.

Olivier Benoit, Article : « Les concerts symphoniques de jeux vidéo et d’animés » https://www.journaldujapon.com/2019/12/09/les-concerts-symphoniques-de-jeux-video-et-danimes, 2019, Mis à jour 10 avril 2022

Aurélie Loyer, Article : « L’histoire de la musique pour orchestre du XIXe siècle à aujourd’hui »
https://pad.philharmoniedeparis.fr/contexte-l-histoire-de-la-musique-pour-orchestre-du-19e-siecle-a-aujourdhui.aspx?_lg=fr-FR

Podcast :

Les musiques de jeux vidéo, 12 épisodes :
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/selection-les-musiques-de-jeux-video, 2017-2023

Assassin’s Creed Symphony : comment la musique de jeux vidéo a rendu les orchestres cools à nouveau :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/assassin-s-creed-symphony-comment-la-musique-de-jeux-video-a-rendu-les-orchestres-cools-a-nouveau-8692551, 2019

L’Orchestre National Bordeaux Aquitaine retrace l’histoire des jeux vidéo :
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/reportage/le-jeu-video-fait-son-entree-a-l-opera-de-bordeaux-avec-un-concert-symphonique-donne-par-l-orchestre-bordeaux-aquitaine-1469843, 2023.

5 bandes originales les plus marquantes de l’histoire du cinéma : https://www.radiofrance.fr/francemusique/5-bandes-originales-les-plus-marquantes-de-l-histoire-du-cinema-5465530, 2018

Les inspirations classiques de Zelda : Ravel, Poulenc et Beethoven : https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/maxxi-classique/les-inspirations-classiques-de-zelda-ravel-poulenc-et-beethoven-8274268, 2024


8 janvier 2025 – Article et interview préparés par Antoine Fernández, Ayari Oshima, Mathilde Rabiega et Pierre Michel Sainthiar – Interview menée par Antoine Fernández et Mathilde Rabiega.