La question de la place des femmes et des minorités de genre sur la scène musicale se pose. Lors des jams mixtes auxquelles nous avons pu assister, nous avons remarqué que très peu de femmes et personnes de minorités de genre étaient participant.e.s. Si iels l’étaient, iels paraissaient cantonné.e.s aux mêmes pratiques musicales d’une jam à l’autre (la plupart du temps à la voix). Une distinction de genre se fait ressentir dans les comportements sur scène, mais aussi dans les réactions du public. Pour contribuer à éclairer ces questions, nous avons choisi de nous intéresser au cas des jams organisées par la maison d’artistes FÔM au club de jazz Le Taquin, à Toulouse. Comment la mixité choisie permet elle aux minorités de genre de trouver leur place sur la scène de musiques actuelles ? C’est ce que nous allons tâcher d’éclairer à travers cette étude de cas.
Interview avec Mathilde de la Fôm et Alba, autrice -compositrice – interprète
Histoire de la non-mixité
La mixité et la non-mixité choisies sont deux concepts qui se ressemblent énormément à une petit différence près. La mixité choisie, c’est le fait de rassembler plusieurs groupes discriminés mais pour qui le combat est commun, comme la communauté LGBTQIA+ et les femmes. La non-mixité choisie, elle est définie par le fait de se retrouver en communauté en excluant ceux qui n’en font pas partie. Par exemple, souvent dans les manifestations féministes, il y a un cortège en non-mixité choisie, ou les femmes qui n’ont pas envie d’être entourées d’hommes pour diverses raisons, peuvent participer à la manifestation en étant dans un cortège en non-mixité, donc entre femmes. Le concept de la non-mixité/mixité choisie est de créer un environnement sain, sécurisé et sans discrimination, de la part, par exemple, des hommes blancs, cis, hétéros, qui sont les personnes les plus privilégiées de la société. C’est un concept souvent contesté, mais pratiqué depuis longtemps. Il trouve ses origines dans la Révolution française, durant laquelle naissent, en 1789 et 1793, les premiers clubs de femmes qui sont uniquement féminins. Tandis que les hommes, à cette époque, se regroupent entre eux pour discuter, échanger de différents sujets, les femmes en sont exclues, ainsi, elles créent ces clubs féminins. Suivie ensuite vers 1830, des premiers salons de femmes. Au XIXeme siècle, les salons sont des endroits où se réunissent artistes, érudits, et haute bourgeoisie.
Au XIXème siècle, la plupart des lieux culturels, politiques sont fermés aux femmes, la non-mixité choisie, qui ne portait pas ce nom à l’époque, est tout simplement la réponse à une fermeture, par la fermeture. Beaucoup des personnes dérangées par la non-mixité qui critiquent cette dernière promeuvent l’universalisme (L’universalisme est une doctrine selon laquelle la réalité constitue un tout unique autrement dit universel. Les individus ne peuvent pas être isolés autrement que par abstraction) mais ils ne se rendent pas compte de sa nécessité et au fond, ne respectent pas l’universalisme qu’iels revendiquent tant, la preuve en est les discriminations à l’encontre des minorités racisées, sexisées etc.. Gwen Fauchois, vice-présidente d’Act Up et militante féministe et lesbienne dit “Moins l’universalisme tient ses promesses, plus la non-mixité est nécessaire.” La non-mixité est un moyen de lutter contre la confiscation de la parole, comme ca a pu l’être lors des discussions des lois la concernant. Souvent, les lois concernant les femmes ou les personnes LBGT sont votées sans les personnes concerné, ou bien avec peu de ces personnes, ainsi, la non-mixité permet de contrer l’idée que l’on puisse prendre des décisions sur ces personnes sans ces dernières.

La pratique de la non-mixité s’est ensuite développée au sein de groupes féministes, pro LGBT+ ou bien antiracistes, comme par exemple le Mouvement des droits civils, ce dernier vise à protéger les droits des anciens esclaves afro américains aux Etats-Unis, ou le Mouvement de Libération des Femmes (MLF) qui est un mouvement féministe français créé en 1969 qui revendique la liberté du corps des femmes, ou bien les Gouines Rouges (1971) qui est un mouvement radical féministe lesbien. La non mixité peut être intersectionelle, elle peut regrouper plusieurs communautés discriminées, mais qui ont un même combat.
Ainsi, on peut affirmer que la non-mixité/mixité choisie ne date pas d’hier, elle est présente depuis des centaines d’années en Europe, comme aux Etats-Unis, elle peut s’appliquer à tout groupe discriminé, personnes racisées, communauté LGBTQIA+, femmes etc. Elle joue un rôle majeur dans l’émancipation des femmes et des minorités de genre mais elle reste un sujet qui dérange certains esprits;
Le Taquin et Fôm
Le Taquin : un lieu incontournable pour le jazz et la diversité musicale
Le Taquin, anciennement connu sous le nom de Mandala, est bien plus qu’un simple club de jazz à Toulouse. Ce lieu culturel, qui a su renaître en 2016 sous la direction de Loris Pertoldi ainsi que son équipe, s’engage fortement envers la création artistique, la diversité musicale et la sensibilisation culturelle. Ce nouveau lieu a été motivé par un groupe d’habitués du Mandala, ainsi que leur désir de perpétuer leur passion pour le jazz et ainsi, d’offrir un espace de découverte et d’expression pour les artistes émergents. Avec une moyenne de 160 concerts par an, le Taquin se distingue par une programmation ouverte à une grande diversité musicale : jazz, musiques improvisées, soul, musiques électroniques, et musiques du monde. Ce spectre musical reflète l’envie de démocratiser l’accès au plus grand nombre à des genres variés, tout en sensibilisant aux différentes facettes du jazz et des musiques actuelles. Le Taquin ne se limite pas à la diffusion musicale. En effet, il accueille également des résidences artistiques, des jam sessions, des master classes, ainsi que des expositions tout au long de l’année. Ces initiatives témoignent de son rôle central dans l’accompagnement des artistes locaux et régionaux, avec une attention particulière portée aux artistes émergents, féminins ou issus des minorités de genre.
FÔM : Une association engagée pour l’égalité et la diversité
Créée par Nina Chapuis et Mathilde Hallett, cette association s’inscrit dans une démarche militante et éthique afin de promouvoir la diversité et lutter contre les discriminations dans le monde artistique et culturel.
FÔM repose sur une charte éthique plaçant la bienveillance, le respect mutuel, et la diversité au centre de ses actions. Parmi ses engagements, l’association cherche tout d’abord à lutter contre les stéréotypes et discriminations liés au genre, à la race, au handicap, ou encore à l’orientation sexuelle. De plus elle à pour but de favoriser l’égalité des chances et prévenir les abus de pouvoir dans le milieu artistique. Pour finir, elle essaie d’instaurer une culture de consentement et de libre parole, en veillant à équilibrer les rapports de pouvoir entre les différents acteurs.
Pour FÔM, une maison d’artistes ne se limite pas à un lieu de travail, mais doit être un espace exemplaire, où la confiance et le respect mutuel règnent. L’association s’efforce de créer un environnement de travail sain et collaboratif, dans lequel chaque individu peut s’exprimer librement. Cette démarche met en avant les conditions sociales nécessaires pour soutenir les artistes émergents, en particulier ceux issus de minorités sous-représentées.
Une convergence des objectifs
Ce n’est pas un hasard si ces deux institutions sont liées, car elles partagent toutes deux des valeurs communes telles que : promouvoir la diversité, soutenir les artistes émergents, et créer un environnement respectueux et inclusif. Le Taquin, par son rôle de diffuseur et d’accompagnateur, est un tremplin idéal pour les artistes émergents que FÔM cherche à promouvoir. De ce fait, ensemble, ils créent un réseau d’opportunités pour des artistes qui, autrement, pourraient être marginalisés. De plus, le Taquin et FÔM contribuent à façonner une scène artistique plus inclusive et plus éthique, en mettant l’accent sur le consentement, la lutte contre les stéréotypes, et la valorisation des talents issus de toutes les origines sociales et culturelles.
En conclusion, le Taquin et FÔM incarnent à elles deux des facettes complémentaires d’un engagement artistique et social. Tandis que le premier propose une programmation riche et variée pour dynamiser la scène culturelle toulousaine, la seconde se bat pour une meilleure inclusion et une égalité des chances dans le monde artistique.
Les comportements genrés
Les jams en non-mixité choisie permettent visibilité et sécurité pour les artistes participant.e.s. Elles encouragent les initiatives créatrices, les rencontres et plus simplement, des moments de vie, d’échange entre artistes de minorité de genre. Excluant les hommes cis de la scène, la jam FOM instaure un environnement social particulier qui touche toute la salle. D’abord sur scène, alors qu’iels ne se connaissent pas, plusieurs musicien.ne.s inaugurent la soirée. Souvent, ce sont des compositions qui sont présentées. Lors de la jam qui fonctionne sans inscription, souvent les artistes ne se connaissent pas non plus entre elleux mais restent toujours très amicaux et amicales. C’est assez flagrant la différence de chaleur sur scène entre la jam mixte et la jam réservée aux femmes et minorités de genre. Si nous prenons l’exemple de la jam de Music-Halle qui est également accueillie par le Taquin, les passages sur scène sont beaucoup plus longs. Alors qu’avec Fôm, les artistes semblent s’excuser d’être là, créant parfois des moments de confusion et de flottement. Aux jams de Music-Halle, chaque musicien doit prendre son temps de solo. C’est formidable si vous souhaitez voir un concert de jazz, concert qui malgré lui intègre des codes implicitement masculinistes. Si vous cherchez créativité spontanée et audacieuse, vous en profiterez aux Jam Fôm. Laissant la place aux femmes et minorités de genre, iels peuvent s’exprimer librement et s’essayer à de nouvelles choses musicalement. Chaque soirée est une nouvelle expérience. D’abord, la musique jouée n’est pas seulement du jazz ; il s’agit plus souvent d’improvisations expérimentales que de standards d’autres genres musicaux. Quelque chose de magique se passe sur scène. C’est capable d’exister parce que les participant.e.s s’écoutent, vivent l’instant et s’amusent. Avant et après chaque passage, iels se saluent, discutent, échangent, rient, s’embrassent, se félicitent. À contrario, aux jams mixtes, donc à majorité masculine, tout semble s’enchaîner, les passages sont fluides, les musiciens savent ce qu’ils ont à faire, ils l’appliquent, rejouent un autre morceau si c’est prévu puis descendent de scène. Tout cela « vite fait, bien fait », comme si leur passage ne laissait place à aucune erreur, mais plutôt à la mise en lumière de leur talent de musicien.
Lors de notre entretien avec Alba, chanteuse professionnelle, et Mathilde, co-fondatrice de Fôm, nous avons pu échanger sur cette différence d’ambiance entre les deux types de jams. Toutes les deux affirment avoir eu affaire à des hommes aux comportements méprisants. Par exemple, Alba raconte que lors d’une jam mixte, un homme lui a pris le micro des mains. Mathilde, elle, explique avoir rencontré des hommes insistants qui voulaient monter sur scène. Le concept de jam en non-mixité choisie ne plaît pas à tout le monde.
Représentation des femmes sur scène, instruments genrés
La scène, qu’elle soit théâtrale, musicale ou cinématographique, a toujours été un miroir de la société, reflétant ses normes, ses valeurs, mais aussi ses inégalités. Parmi les enjeux majeurs qui traversent les arts du spectacle, la représentation des femmes occupe une place centrale. Longtemps réduites à des rôles secondaires ou stéréotypés, les femmes ont dû lutter pour obtenir une visibilité et une légitimité à la hauteur de leur talent et de leur diversité. Cependant, au-delà de leur simple présence sur scène, c’est la manière dont elles sont représentées qui soulève des questions fondamentales.
Quelles images de la féminité sont véhiculées ? Quels discours sur le genre et le pouvoir émergent des rôles attribués aux femmes ? Y’a t-il des instruments genrés ?
Cette réflexion s’inscrit dans une histoire riche, marquée par des périodes de marginalisation, mais aussi par des révolutions artistiques et sociales qui ont permis aux femmes de se réapproprier leur place sur scène..
sous-représentation dans les rôles principaux
Dans les concerts, orchestres, ou groupes, les femmes sont souvent en minorité, particulièrement dans les genres comme le rock, le jazz ou les musiques électroniques. Les femmes sont parfois reléguées à des rôles perçus comme secondaires (chœurs, accompagnement). Bien que les femmes soient nombreuses dans les conservatoires ou les écoles de musique, elles accèdent moins souvent à des postes de pouvoir ou de reconnaissance. Les initiatives pour promouvoir l’égalité et briser ces normes progressent, mais un écart persiste, nécessitant davantage de changements structurels et culturels.
Comme le mentionne un rapport du CNM publié en 2023, d’après des données de 2019 : « Sur 8500 entités artistiques diffusées sur scène en 2019, seulement 17% ont un lead “féminin” (une femme à la tête de la programmation) contre 62% de lead “masculin”. Le CNM indique s’être basé sur les données de 2019, étant donné que les données de 2020 et 2021 ont été largement impactées par la crise sanitaire »
Stéréotypes de genre
Les femmes sont souvent cantonnées à des rôles spécifiques, comme chanteuses ou interprètes, plutôt que compositrices, chefs d’orchestre ou productrices. Une attention disproportionnée est parfois accordée à leur apparence physique au détriment de leur talent musical. Historiquement, l’accès des femmes à certaines scènes (comme les orchestres symphoniques) a été limité. Les femmes étaient également sous-représentées dans les académies musicales ou les conservatoires dans certains contextes. De nos jours de plus en plus de femmes prennent des rôles de leadership (cheffes d’orchestre, compositrices reconnues, leaders de groupes). Les festivals et plateformes promeuvent davantage l’égalité de genre (ex. : initiatives pour atteindre 50% de femmes dans les line-ups). Par exemple à Toulouse, grâce à l’association FÔM des femmes osent monter sur scène, dans les jams Fôm représentée au Taquin mais aussi à la grande Fôm qui se fait au Metronum. De plus en plus de minorités de genre osent participer aux jams.
Certains instruments ont été historiquement associés à des genres en fonction de stéréotypes socioculturels :
- Instruments perçus comme « féminins » : Harpe, flûte, violon, piano, voix (chant). Associés à des qualités « douces »,
« élégantes » ou « gracieuses », en lien avec des stéréotypes de féminité. - Instruments perçus comme « masculins » : Guitare électrique, basse, batterie, cuivres (trombone, tuba, cor), associés à des qualités « puissantes », « physiques », ou « techniques », souvent vues comme masculines.
Pourquoi cette genrification ? Historiquement, la société attribuait aux hommes et aux femmes des rôles spécifiques. Les instruments jugés « techniques » ou « physiques » étaient réservés aux hommes. Les modèles dans la culture populaire (par exemple, les guitaristes masculins dans le rock) renforcent ces associations. Les femmes investissent de plus en plus les instruments dits « masculins » (ex. : batteuses, bassistes célèbres). Le déclin progressif des stéréotypes permet une approche plus égalitaire de l’apprentissage instrumental. Des instruments perçus comme féminins, comme la harpe ou la flûte, sont également joués par des hommes. Cette évolution reflète un changement culturel, où les choix musicaux ne sont plus limités par le genre, et où l’accès à tous les instruments devient plus égalitaire.
La représentation des femmes sur scène et les instruments genrés restent influencés par des stéréotypes historiques et culturels. Cependant, les efforts croissants pour briser ces normes ouvrent la voie à une diversité et à une égalité plus grandes dans la musique.
Les représentations femmes/hommes dans les genres musicaux (et plus particulièrement le jazz)
- Les femmes dans le jazz : les chanteuses
Le jazz est un style musical peu ouvert aux minorités de genre. En effet, selon le compte-rendu du CNM de 2019, on remarque que les femmes représentent seulement 20% du lead. Selon Marie Buscatto dans son ouvrage Femmes du jazz, les femmes occupent la grande majorité du temps une place vocale au sein d’un groupe. Selon le CNM, 83% des femmes dans le jazz sont chanteuses tandis que 12% sont instrumentistes.
Buscatto explique également qu’“on ne recrute pas une chanteuse mais on est recruté par elle pour jouer sa musique”. La professionnalisation des femmes dans la pratique musicale jazz semble donc difficile, étant donné que le rôle d’instrumentiste est pris par les hommes, et qu’elles sont moins sollicitées par les groupes pour jouer avec eux que les chanteurs masculins.
Les chanteuses sont plus valorisées par les hommes si elles se réapproprient des codes masculins, et sont jugées moins professionnelles et superficielles si elles n’adoptent pas ce comportement.
- Les femmes dans le jazz : les instrumentistes
Comme on a pu le voir un peu plus tôt dans la partie traitant des instruments genrés, du côté des instrumentistes, les femmes sont souvent assignées à des instruments dits “doux” et “légers”, avec notamment le piano et le violon. Cependant, contrairement aux hommes, très peu de noms d’instrumentistes célèbres de jazz féminins ressortent (les plus connues sont Mary Lou Williams ou Carla Bley). Il est difficile en France d’avoir une professionnalisation stable en tant qu’instrumentiste féminine, étant donné qu’elles sont la plupart du temps uniquement appelées pour jouer en tant que sidewoman, et non en lead. Elles restent souvent dans l’ombre et sont beaucoup moins mises en avant que les instrumentistes masculins.
A travers ces études, que ce soit chez Marie Buscatto ou dans le compte-rendu du CNM, on remarque que ces recherches sont axées de façon très binaire : ne sont pas incluses les autres minorités de genre, on confronte les genres masculins et féminins sans prendre en compte les autres. Cependant, les études qui analysent les inégalités liées au patriarcat semblent inclure de plus en plus les personnes minorisées de genre. Effectivement, on retrouve des études sur les représentations de genre dans d’autres styles musicaux, que nous aborderons dans la prochaine sous-partie.
- Les femmes et minorités de genre dans la musique électronique et le rap
On peut également observer dans le compte-rendu du CNM que certains genres musicaux n’incluent que très peu les minorités de genre, comme le rap et les musiques électroniques.
Tout comme le jazz, le rap est un milieu très genré et beaucoup plus ouvert aux hommes. En effet, ce milieu incite moins aux femmes à rapper mais plus d’adopter un rôle de chanteuse, leur voix étant considérée comme “douce” et “mélodique”, le chant en tant qu’accompagnement est donc automatiquement assigné aux femmes.
Concernant les musiques électroniques, une base de données a été créée pour répertorier toutes les personnes minorisées de genre dans le milieu de la musique électronique : Female pressure. Il y est créé chaque année un compte-rendu de représentation des genres dans ce style de musique, et on peut observer une évolution de la place des femmes et minorités de genre dans les festivals de musiques électroniques : par exemple, il y a 2% d’artistes non binaires et 30% d’artistes féminins sur scène en 2022 et 2023 (contrairement à 9% en 2012).
La ville de Toulouse permet aux artistes émergent.e.s en minorité de genre d’être mis.e.s en avant : effectivement, on retrouve la même volonté inclusive et en mixité choisie que les jams de la Fôm dans le festival Girls don’t cry, festival dédié aux musiques électroniques, jouées par des artistes en minorité de genre. On observe donc une évolution de la place des femmes et minorités de genres dans ces styles musicaux dits “masculins”, et la mixité choisie semble donc permettre de faire avancer cette cause.