LES FACTEURS DE CONTRÔLE DES PAYSAGES LITTORAUX
DU MÉSOLITHIQUE RÉCENT ET DU NÉOLITHIQUE ANCIEN
DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE :
apport des données polliniques
des plaines du Loup et de la Cagne (Alpes-Maritimes)
Sébastien GUILLON
Résumé
Au cours de la première moitié de l’Holocène les conditions climatiques, eustatiques et anthropiques connaissent de nombreuses et importantes modifications. Afin de qualifier la réponse de la végétation alluviale côtière à l’évolution de ces conditions entre la fin du VIIIe et le Ve millénaire, l’analyse pollinique à haute résolution de deux séquences sédimentaires alluviales (bassin du Loup et de la Cagne) a été réalisée. Grâce à une approche pluridisciplinaire, les résultats montrent une évolution précise des écosystèmes végétaux côtiers et alluviaux, dans laquelle la remontée du niveau marin et le forçage climatique jouent un rôle fondamental. Alors que le forçage anthropique au cours du Mésolithique n’est pas significatif, la néolithisation de la région participe également au façonnage des paysages littoraux. La récurrence du type pollinique Cerealia dès les premières décennies du VIe millénaire atteste de l’importance des plaines alluviales côtières dans l’économie de production des premiers groupes néolithiques.