Résumé
D’un bout à l’autre des Alpes, il existe une architecture vernaculaire dont les grandes caractéristiques semblent à première vue assez similaires autant au regard des fonctions du ou des bâtiments — une étable, un fenil, une habitation — qu’au regard d’une technique de construction qui consiste à empiler les madriers les uns sur les autres tout en les rendant solidaires par un système d’encoches ménagées à leurs extrémités. Dans un premier temps, nous montrerons que la variation des formes observées exclue un pur déterminisme matérialiste dans leur interprétation et qu’il convient donc d’y ajouter une dimension sémiotique. Dans un deuxième temps, à partir de quelques exemples, nous nous interrogerons sur les échelles pertinentes en vue de mener l’analyse de ces variations dans l’optique, précisément, d’y déceler un système de significations.