Federico Montanari

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Comparaisons et traductions

Le but de cette intervention est de discuter l’idée de comparaison – bien sûr, en tant qu’instrument principal de la tradition de la linguistique et de la sémiotique structurale – par rapport à la notion de traduction.

Il est bien connu que, depuis plusieurs décennies, le concept de traduction a émergé comme un concept central parmi les sciences humaines et sociales, et cela à partir des travaux de Geertz jusqu’aux “Translation Studies”. Cependant, il semble qu’il a pris son caractère le plus radical dans les études de Bruno Latour. Pour le sociologue des sciences, plutôt que l’étude des textes au sens strict (écrits ou oraux), il s’agit, généralement, de l’analyse des formes plus répandues de “textualité sociale” (technologies, environnements de travail, objets, situations sociales). Outre que par les travaux de Latour, cette attention pour la traduction s’est affirmée  grâce à l’approche des chercheurs de l’ANT (Actor Network Theory) et, plus particulièrement, par les études de Science et Technologies (STS). Quelle est l’idée de traduction qui ressort de ces directions de recherche? Et peut-elle être utile pour repenser la comparaison ?

Nous allons présenter quelques exemples, à partir de l’étude des cartes urbaines et des technologies, afin de vérifier si ce concept de “comparaison-traduction » peut être utile à la recherche en ethno-socio-sémiotique.

Federico Montanari (federico.mont@gmail.com)
Università di Bologna, Modena e Reggio Emilia


Références Bibliographiques
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– Latour B. (1992). “Where are the Missing Masses?”, in Shaping Technology/Building Society, Cambridge (Mass.) : MIT Press; trad. it. “Dove sono le masse mancanti?”, in Mattozzi, A., ed., Il senso degli oggetti tecnici, Roma. Meltemi 2006.
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– Rykwert J. (1960). The Idea of Town, Cambridge (Mass.) : MIT Press; (trad. it. L’idea
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