La montagne évoque immédiatement un sentiment de défi et d’aventure : l’écrivain Paolo Cognetti le sait bien, qui dans son livre de la collection « Lezioni d’Autore » (Feltrinelli Education) intitulé Breve corso di letteratura : il racconto inedito di tre montagne vicine, raconte quelques-unes des montagnes de sa vie à travers les mots de grands maîtres de la littérature (Natalia Ginzburg, Primo Levi, Mario Rigoni Stern, Antonia Pozzi, parmi d’autres).
Ce récit de souvenirs et de découvertes évoque surtout la puissance des montagnes, un thème qui domine la vie de tous les grands auteurs cités, façonnant leur caractère et marquant leur destin. Paolo Cognetti soutient que chacun de nous a une montagne : celle de son enfance, qui renferme son histoire. Pour l’auteur, cette montagne est le Monte Rosa, la montagne des étés de son enfance, où il a appris à la connaître, devenant le lieu où il se sent bien et où il a maintenant choisi de revenir vivre.
Il explique que « le Monte Rosa n’a pas toujours été appelé ainsi, Léonard de Vinci l’appelait Momboso, probablement une contraction de Monte Boscoso, et que sur les cartes anciennes, il apparaît également sous le nom de Mons Silvius, couvert de forêts. Le rose est un mot qui en ancien franco-provençal a un rapport avec la glace : il ne s’agit donc pas de la couleur de la montagne au coucher du soleil mais d’une montagne couverte de glace. C’est ainsi qu’on peut le voir de la plaine, y compris depuis Milan. J’ai longtemps vécu à Bovisa et ce que j’aimais dans ce quartier, c’est que de certains endroits on peut voir le Mont Rose : je pouvais ainsi soigner ma nostalgie en allant au Ponte della Ghisolfa ».
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