Rapport de recherche PRIOR

Habiter (avec) la pollution

Pratiques et perceptions des risques par les habitants riverains de la vallée de l’Orbiel (11)

Rapport de recherche PRIOR – Juillet 2023

Busca Didier, Chauveau Lila, Bontemps Martin, Meidani Anastasia, Camille Dumat

Comment naviguer dans le rapport ?

Afin de faciliter l’exploration du contenu du rapport, chaque partie de celui-ci est présentée sous forme de pages autonomes, accessibles depuis la section « Plan du rapport » disponible ci-dessous, ou par le menu général.

Pour permettre l’anonymisation des personnes ayant participé aux entretiens, les prénoms des 55 enquêtés ont été modifiés (Répertoire des enquêté·e·s rencontré·e·s dans le cadre des entretiens semi-directifs (genre, âge, zone). Des éléments ont parfois été ajoutés au verbatim (=discours) pour faciliter la compréhension des extraits mobilisés. Ils apparaissent [entre crochet]. Les verbatims ont été pseudonymisés, toute information permettant trop directement d’identifier leur auteur a été supprimée. Les […] renvoient à des coupures dans le verbatim permettant d’éliminer les effets de langage (répétition, digression) afin de rendre le propos plus facilement lisible.

« Quand j’étais gamin je n’en ai pas trop entendu parler [des pollutions liées à l’ancienne activité minière]. Et donc plus c’est plus maintenant, vu que je suis adulte, que j’ai [deux enfants] qui ont [moins de 16 ans]. Et c’est pour ça que cette étude [le programme PRIOR] ça m’a intéressé […] Mon grand-père a travaillé à la mine, il en est mort. Après il a eu d’autres emplois dans sa vie, mais son dernier boulot c’était à la mine. Si je ne dis pas de bêtise, il conduisait les convois, les petits trains avec les chariots. Il n’était pas à la pioche. Voilà. Donc c’est pour ça que ça m’interpelle forcément. »

Nicolas

Comment lire les tableaux et les graphiques ?

Les différents tableaux mentionnés tout au long du rapport sont accessibles par simple clic. Ils apparaissent alors sous forme d’une fenêtre « pop-up ». Vous trouverez deux types de tableaux : les tableaux de fréquence et les tableaux croisés.

  • Les tableaux de fréquence

Le tableau de fréquence (ou tri à plat) d’une variable permet de visualiser la manière dont les différentes modalités de réponse à une question sont distribuées dans l’échantillon des 604 répondants de l’enquête par questionnaire.

Tableau 75

La colonne « fréquence » correspond au nombre de réponses obtenues pour chaque modalité. La colonne « pourcentage » correspond à la proportion de réponses pour chaque modalité calculée par rapport aux 604 personnes ayant participé à l’enquête par questionnaire. La colonne pourcentage valide renvoie à la part de chaque fréquence sur le nombre total de personnes ayant exprimé un avis (ici, 530 individus). La valeur « manquant = 1 » équivaut à l’ensemble des personnes n’ayant pas souhaité répondre à la question ou tout simplement non concernées par cette question.

Exemple de lecture du tableau de fréquence ci-dessus : 179 personnes disent être « plutôt d’accord » sur le fait d’être rassurées par la mise en place d’études environnementales et/ou de santé, soit 29,6% des 604 personnes enquêtées, et 33,8% des 530 personnes ayant exprimé leur point de vue.

  • Tableaux croisés

Les tableaux croisés figurant dans le rapport, et les graphiques qui les illustrent, permettent de comprendre le lien de réponse entre deux variables. Dans le tableau ci-dessous, la question posée est de savoir si le fait d’être plus ou moins rassuré.e par la mise en place d’études environnementales et/ou de santé dépend du fait d’avoir connaissance ou pas de personnes ayant eu ou probablement eu un problème de santé lié aux pollutions. Cette dépendance est appréciée au regard d’un test statistique appelé « khi-deux » (ou khi-carré).

Note 1 : La mention « Comb » figurant dans l’intitulé des variables mobilisées pour ce croisement indique une combinaison des modalités de réponse de ces variables. Dans cet exemple, les enquêté.es ayant répondu « Pas du tout d’accord » et « Plutôt pas d’accord » ont ainsi été regroupé.es pour former la modalité « Non ou plutôt non ». La même opération a été réalisée pour les modalités « Plutôt d’accord » et « Tout à fait d’accord », regroupées sous l’étiquette « Oui ou plutôt oui ».

Note 2 : Les réponses aux questionnaires ont fait l’objet d’une pondération pour assurer la représentativité de l’échantillon des réponses (cf « Zoom sur l’enquête par questionnaire« ). Cette pondération peut créer un décalage entre les effectifs des tableaux croisés et ceux des tableaux de fréquence, sans pour autant que cela ne constitue une erreur. Ceci est normal et ne biaise en aucune manière les résultats d’analyse. Au contraire, cette pondération assure la représentativité des réponses par rapport à la population totale.

Dans cet exemple, l’analyse statistique s’appuie sur un effectif de 523 enquêtés ayant répondu à la fois aux questions Q42[SQ002] et Q41[SQ007].

Les pourcentages marginaux de la variable en colonne renvoient à la répartition des réponses totales à la variable Q41[SQ007] pour les habitant.es ayant aussi répondu à la question Q42[SQ002]. Ainsi 54,7% des interrogé.es se disent « plutôt à tout à fait rassuré.es » par la mise en place de ces études.

De la même manière, les effectifs marginaux de la variable en ligne, autrement dit les effectifs totaux de chaque ligne, renvoient à la répartition des réponses totales à la variable Q42[SQ002] pour des habitant.es ayant aussi répondu à la question Q41[SQ007]. Ainsi, par exemple, 280 des interrogé.es déclarent avoir connaissance de personnes qui ont ou probablement eu un problème de santé lié aux pollutions.

Les deux variables sont dépendantes au sens du Khi-deux de Pearson. Le principal résultat du tableau croisé est : « Dans l’enquête par questionnaire, même si la majorité (54,7%) des habitant·es se disent rassuré·es par la mise en place d’études environnementales ou de santé, 41,4% des habitant·es ayant connaissance de personnes qui ont, ou auraient, un problème de santé lié aux pollutions déclarent à l’inverse et dans une plus grande part ne pas être rassuré·es (35% toute population confondue, soit +6,4 points d’écart). » (extrait du rapport)

  • Graphiques

Les pourcentages du tableau croisé peuvent être représentés sous forme graphique. Dans cet exemple, les trois modalités de réponse de la variable en colonne forment trois groupes (« Ne sait pas », « Non ou plutôt non », « Oui ou plutôt oui »). Chaque groupe est constitué de quatre barres renvoyant aux modalités de réponse de la variable en ligne (barres gris clair à gris foncé). La barre blanche renvoie à la répartition des réponses à la question en colonne indépendamment des réponses apportées à la question en ligne. L’écart en points de pourcentage entre les colonnes grisées et la colonne blanche indique en quoi le fait d’être rassuré.es ou pas par la mise en place des études dépend de la connaissance ou non de personnes probablement malades du fait des pollutions.

Avez-vous été informé·e de personnes qui ont (ou auraient eu) des problèmes de santé dus aux pollutions minières ?
Graphique 1

Par exemple, si 35% des enquêté.es déclarent ne pas être rassuré.es par la mise en place d’études, ce pourcentage augmente à 41,4% (soit +6,4 points d’écart en pourcentage) quand ils déclarent avoir connaissance de personnes malades.