Un questionnaire pour recueillir la parole du plus grand nombre.
Quelles sont les communes concernées par l’étude ?
L’enquête par questionnaire s’adresse aux habitant·es de la vallée de l’Orbiel, du village des Martyrs jusqu’à Trèbes. Nous avons nommé « vallée de l’Orbiel » un territoire d’enquête étendu à 27 communes plus ou moins impactées par les anciennes activités minières. La « vallée de l’Orbiel » ne correspond pas strictement au découpage administratif du « Canton de la vallée de l’Orbiel », mais rassemble donc 27 communes localisées sur les quatre cantons du Haut Minervois, de la Montagne d’Alaric, de Malepère à la Montagne Noire et de la Vallée de l’Orbiel. Même si votre commune ne fait pas partie du Canton de la vallée de l’Orbiel : vous êtes concerné·e par les questions concernant la « vallée de l’Orbiel ». Par ailleurs, la « vallée de l’Orbiel » ne correspond pas uniquement aux zones en bords de cours d’eau, mais bien à l’intégralité du territoire des 27 communes de l’enquête (garrigue, plaine, plateau, etc.).
Les communes concernées par l’étude sont par ordre alphabétique : Aragon ; Badens ; Bagnoles ; Bouilhonnac ; Conques-sur-Orbiel ; Cuxac-Cabardès ; Fournes-Cabardès ; Fraisse-Cabardès ; Lastours ; Les Ilhes ; Les Martys ; Limousis ; Mas-Cabardès ; Miraval-Cabardès ; Moussoulens ; Sallèles-Cabardès ; Salsigne ; Trassanel ; Trèbes ; Villalier ; Villanière ; Villardonnel ; Villarzel-Cabardès ; Villedubert ; Villegailhenc ; Villegly ; Villeneuve-Minervois.
Comment appréhender la diversité territoriale des pollutions ?
Le territoire d’enquête a été divisé en quatre zones correspondant à des ensembles différenciés de communes en fonction :
- de la présence-absence, sur les communes, d’anciennes activités minières, de sites de stockage (haldes, stériles ou dépôts), d’une station de traitement des eaux ou de bassins de stockage d’eau polluée,
- de la présence-absence, sur les communes, d’études sanitaires ou environnementales ayant été menées auprès de la population ou sur le territoire communal,
- de la présence-absence et de la fréquence, sur les communes, de décisions publiques (1997 à 2020) en matière de restriction des usages des lieux publics ou de la vente ou de la consommation de légumes, d’herbes aromatiques, d’escargots, etc.
Tous les habitants de la vallée ont-ils été interrogés ?
A partir de l’identification du territoire d’enquête, une base de données rassemblant 15014 habitant·es· du territoire d’enquête a été constituée. Pour être la plus exhaustive possible, cette base de données a été constituée par la fusion des listes électorales et de la liste des habitant·es inscrit·es dans les pages blanches de l’annuaire téléphonique des 27 communes concernées. La base de données a ensuite été comparée aux caractéristiques INSEE du territoire ciblé afin de s’assurer qu’elle était bien représentative des habitant·es de la vallée en termes d’âge, de genre et de localisation géographique. Cette vérification permet ainsi de garantir la qualité de la base de données à partir de laquelle les habitant·es ont été sollicité·es pour répondre à l’enquête par questionnaire.
L’enquête par questionnaire visait l’objectif maximum de recueillir le point de vue de 1000 adultes. Pour répondre à cet objectif, un premier courrier postal a été adressé fin janvier 2021 à 4000 personnes vivant dans la vallée. Ces personnes ont été tirées au sort au sein de la base de données constituée pour l’étude.
Entre juillet et septembre 2021, une phase de passation du questionnaire en face à face a également été réalisée auprès des habitant·es de la vallée.
Enfin, entre septembre et octobre 2021 une deuxième vague de 4000 nouveaux courriers postaux a été lancée, adressée aux habitant·es de la vallée selon le même principe de sélection par tirage au sort.
Pourquoi un tirage au sort ?
Le tirage au sort permet à la fois de respecter un principe scientifique d’aléa permettant de sélectionner au hasard les habitant·es invité·es à répondre au questionnaire mais aussi de contrôler que les personnes enquêtées (ou l’échantillon) aient les mêmes caractéristiques d’âge et de sexe que l’ensemble de la population de la vallée (dite population mère) selon les dernières données de l’INSEE (Institut nationale de la statistique et des études économique). Un numéro personnel a été attribué aux 4000 personnes sollicitées : ce numéro leur permettait d’accéder au questionnaire. Le questionnaire et les réponses sont hébergés et sécurisés sur un site dédié de l’Université Toulouse – Jean Jaurès. Le traitement des réponses est anonymisé : il est impossible de relier une personne aux réponses qu’elle a apporté au questionnaire.
Que penser du nombre de réponses au questionnaire ?
Les différentes phases de l’enquête par questionnaires ont permis de recueillir 604 questionnaires exploitables pour l’analyse.
Compte tenu des effectifs de la base de données, comptant un peu plus de 15 000 personnes, la marge d’erreur de cette enquête quantitative est de 3,90% (avec une confiance dans cette marge d’erreur de 95%). Autrement dit, lorsque 58,3% des répondant·es considèrent qu’aujourd’hui dans la vallée, l’ancienne activité minière présente un impact fort sur la pollution des ressources naturelles, cela signifie que sur l’ensemble de la population de la vallée, ce taux de réponses peut varier entre 54,4% et 62,2% (avec 95% de confiance dans cet écart).
En outre, afin de garantir la représentativité des réponses, autrement dit pour s’assurer que les répondant·es soit à l’image parfaite de la répartition de la population de la vallée en termes d’âge, de genre ou de localisation, nous avons réalisé une pondération des réponses afin de corriger toute possibilité de sur ou de sous-représentation d’une portion de la population. Cette pondération demeure faible et n’altère en rien la fiabilité des données recueillies.