Université Toulouse 2 Jean Jaurès – Salle G023 – Bâtiment Olympe de Gouges
Cette journée sur le thème de la contention nous permettra de nous interroger sur les multiples enjeux de cette pratique dans le milieu du soin en croisant les regards du droit, de la médecine et de la philosophie.
Parce qu’elle introduit nécessairement un contrôle partiel ou total du corps des personnes, la contention peut renvoyer dans un premier temps à une image sinistre et mettre en lumière le rapport de pouvoir sur les corps, notamment les corps malades, qui peut prendre place dans le soin. Lorsque l’on parle de contention parle-t-on de privation de liberté ? de mesure coercitive ? d’un moyen de régler le manque de disponibilité des soignants ? ou encore de contenir en vue d’apaiser ? La contention trouve aujourd’hui encore sa place dans les pratiques soignantes, envisagée dans de nombreux cas comme un moyen de protection des patients et de leur entourage. De la pratique du holding qui tend à restaurer le sujet dans sa place, au drap attaché au fauteuil pour l’empêcher de déambuler, diverses pratiques cherchent à contenir les corps. Et cette pratique de la contention, aux variantes mécanique et/ou chimique, nous conduit inévitablement à repenser la manière d’aborder le corps du patient, et à réfléchir sur le sens et les enjeux de la relation à sa souffrance. Le thème de la contention soulève des questionnements fondamentaux sur le consentement et l’autonomie des personnes dans les relations de soin. Sous le nom de contention surgissent d’incessantes controverses mais s’ouvrent également des débats sur les bonnes pratiques soignantes et l’idéal d’un accompagnement soignant qui rendrait inutile de contenir.
Finalement, quels sont les enjeux éthiques de l’exercice de la contrainte des corps dans la relation de soin ? C’est la question sur laquelle se pencheront les intervenants de cette journée.
Inscriptions et renseignements : je.contentionetsoin@gmail.com