Apparition de nouvelles formes

Dans l’introduction de la chanson Francaise de la Renaissance, nous avons vu des changements à partir des années 1520 :
-la fin des techniques très compliquées du temps d’Ockeghem
-La fin de l’utilisation des cantus firmus dans les messes
-Le développement de la messe d’imitation

Toutes ces innovations vont donner naissance à de nouvelles formes au début du XVIe siècle.

Il y a en premier lieu la technique de l’écriture en imitation, la « messe paraphrase », dans laquelle un motif musical porté par une première voix est repris successivement par une seconde puis une troisième voix tandis que la première passe au motif suivant.

Ensuite, on voit aussi apparaître la « messe-parodie » (ou « messe parodie ») où le compositeur utilise une mélodie populaire sur laquelle sont chantées les paroles de l’Ordinaire à cinq ou six voix, voire plus chez Antoine Brumel qui compose plusieurs messes dont une Messe du tremblement de terre (Et ecce terrae motus) à douze voix.

L’imitation et la parodie ont peu à peu évincé le cantus firmus au cours du XVIe siècle. Palestrina à lui seul a composé cinquante et une messes-parodies. Ces pratiques se répandent sans difficulté jusqu’au Concile de Trente, en 1562, qui réintroduit la musique linéaire et le contrepoint, réputé permettre une écoute plus claire des textes, et qui décourage le recours au ténor profane.

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