Jean Yssandon est un musicien et compositeur français du XVIe siècle, originaire du comté de Foix dans le sud de la France, qui fut pendant plus de 25 ans au service du Cardinal d’Armagnac, son mécène.
Yssandon publie en 1582 à Paris un « Traité de la musique pratique divisé en 2 parties : contenant en bref les règles et préceptes de celle-ci, ensemble les tables Musicales, avec divers exemples pour plus facile intelligence de l’art. Le tout extrait de divers auteurs latins et mis en langue françoise. »
Vous pourrez trouver ce traité dans son intégralité en cliquant ici.
Le traité se divise en 2 parties
- 1ère partie : règles et préceptes généraux,
- 2ème partie : exemples, tables, illustrations, schémas récapitulatifs.
Pour quelles raisons Yssandon a-t-il eu l’idée d’écrire un tel traité ?
Comme il l’écrit lui-même dans la dédicace à son mécène, il constate que de nombreux musiciens et compositeurs de son époque n’ont certainement pas fréquenté les universités. Par conséquent, ils ne lisent pas le latin et n’ont pas pu s’instruire des traités de musique les plus anciens, qui constituent la base de l’apprentissage théorique de la musique à l’époque.
» Considérant donc la cause comme au défaut de l’intelligence de la langue latine, j’ai pris de cela l’occasion de faire ce petit Traité, tiré de plusieurs Auteurs, contenant tout ce qui concerne l’art de cette profession [de la musique], prenant d’un auteur une chose, d’un autre une autre, selon que je trouvais qu’ils la déclaraient plus facilement, pour la diversité des matières, fut par exemples, figures démonstratives ou autrement. »
C’est donc une synthèse enrichie et une traduction en langue française, qui permettra une diffusion plus importante de ce savoir : « Et j’ai le tout réduit ensemble et mis en forme d’épitome, en langage français, afin qu’à l’avenir ils puissent plus sûrement composer, et mettre par écrit leurs intentions, et je n’y ai pas seulement mis la musique des anciens, mais aussi la moderne, laquelle est nécessaire pour le service des Églises, tant pour les intonations que la psalmodie. »