octobre 2010

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Parution – La mort et le Droit

Bruno Py (ed.), La mort et le Droit, Presses Universitaires de Nancy, 2010.

La Mort est un fait qui concerne tout être humain passant de vie à trépas. Le Droit, ensemble de règles sociales qui gouvernent les rapports des individus entre eux ou avec la puissance publique, se penche sur ce fait pour en donner une définition et en déterminer le constat.

Pourtant, au-delà de l’individu, tout le groupe social est concerné par cette disparition de la scène sociale et familiale d’une personne; d’autant plus lorsqu’il faut juger le comportement d’un acteur soupçonné d’avoir procuré, favorisé ou accéléré le processus morbide. La prohibition de l’homicide doit-elle être analysée à l’identique quand la mort rôde autour du mourant et quand elle attaque le moribond ? Quelle place laisse-t-on à la volonté de la personne qui réclame, qu’on lui donne la « bonne mort » ?

Quant au cadavre humain, il n’est pas une chose ordinaire. Il est le reliquat matériel d’une ancienne personne. C’est pourquoi, la dépouille mortelle et les restes humains, même réduits en cendres, constituent désormais une valeur protégée qui suppose le respect de règles de Droit.

Bruno PY — Préface

Bernard ANDRIEU — Montrer son cadavre ! Quelle éthique du corps plastiné ?

Katia BLAIRON — La circulation des personnes décédées dans l’Union Européenne

Marie-France CALLU — Le regard du droit sur la fin de vie

Isabelle CORPART — Les enfants du mort au regard du droit de la filiation

Nathalie DEFFAINS — Le défunt devant la Cour européenne.des droits de l’homme

Christian DUGAS de la BOISSONNY — Quelques réflexions sur la perception de la mort du moyen-âge à nos jours

Olivier DUPUY — Le décès à l’hôpital

Cédric ESTRADA — L’assurance maladie face au décès du professionnel de santé

Jean-Luc FENOT — Intervention du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins

Samuel FEREY — Trois regards économiques sur la mort : Smith, Keynes et la théorie standard

Jean-François GICQUEL — Le réginicide, un grand tabou, ou les diverses façons de tuer une Reine de France sous les Capétiens

Julie LEONHARD — Cadavre à la une

Bertrand MARRION — La mort en mode mineur

Patrick MISTRETTA — Cadavre : un statut en cendres ?

André MOINE — Les entraves légales à la volonté de mourir

Patrick PETON — Le médecin et la mort

Bruno PY — Le médecin et l’agonie

Ludivine STARCK — Les usages politiques de la mort

Jean-Baptiste THIERRY — La légistique de l’euthanasie

Anne-Marie TONIOLO — Décès collectifs et aide psychologique

Jean-Philippe VAUTHIER — L’atteinte à la vie tolérée et le droit criminel

François VIALLA — La France peut-elle avoir légalisé l’euthanasie ?

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OSE vacancy : Researcher in the healthcare and social protection domains

The OSE (Observatoire Social Européen) is recruiting a researcher in the healthcare and social protection domains / L’OSE engage un(e) chargé(e) de recherche dans le domaine des soins de santé et de la protection sociale :

More info (PDF) :

http://www.ose.be/files/OSE_Vacancy_22102010.pdf

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Appel à communications – La santé, quel travail ? Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

Prolongement de la date limite d’envoi des propositions au 15 novembre 2010


Le Groupe d’échanges et de recherches sur la médecine et la santé en Sciences humaines et sociales (GERMES-SHS) et la Maison des Sciences de l’Homme Ange-Guépin organisent un colloque pluridisciplinaire ouvert aux chercheurs en sciences humaines et sociales et aux professionnels de santé sur le thème :

LA SANTÉ, QUEL TRAVAIL !?

Santé et maladie, entre définitions savantes et pratiques professionnelles

à Nantes, les 25 et 26 Mars 2011

Reprenant la formule de René Leriche définissant la santé comme « la vie dans le silence des organes », Georges Canguilhem, d’une part en déduit qu’« il n’y a pas à proprement parler de science de la santé » et, d’autre part l’étend à « la vie dans la discrétion des rapports sociaux ». Ces deux propositions interrogent la possibilité pour les chercheurs et les professionnels de s’emparer du concept de santé pour en faire un objet du travail scientifique. La santé mérite ainsi d’être « travaillée » dans ses aspects dynamiques plutôt que d’être « étudiée » comme un « état de bien-être », telle que la définition de l’OMS tend à la figer. C’est dans cette perspective que chercheurs en sciences humaines et sociales et professionnels de santé, réunis au sein du groupe Germes-SHS, lancent cet appel à communications afin de susciter des échanges autour de leurs travaux respectifs sur « la santé », saisie dans ses dimensions théoriques et pratiques.

Ce travail de problématisation commune du concept de santé s’organise autour de deux axes. Le premier privilégie une approche plus conceptuelle de la santé, à la fois « idéal à atteindre » et objectif dépendant des contextes historiques, économiques et sociaux. Dans le deuxième axe la santé est comprise comme champ d’activités professionnelles et de politiques publiques. C’est autour de ce découpage nécessaire pour tenter de saisir la complexité de la santé comme objet de définitions savantes et comme pratique professionnelle que se tiendra ce colloque. Il permettra des échanges pluridisciplinaires lors d’ateliers organisés autour des thématiques proposées au sein de chaque axe.

Axe 1 : La santé, quel travail !

Ce premier axe interroge la santé en tant qu’objet dynamique dont s’emparent chercheurs et professionnels afin de mener une réflexion sur les processus de définition et de recomposition de la santé comme champ problématique. Devant l’ampleur de la question, quatre thématiques seront privilégiées : la santé comme « besoin », les formes d’évaluation de la santé, les modes d’expression des maladies en tant que « santé perdue », et les outils de production de santé, pensés à partir de la notion de remède. Ces questions donnent lieu aujourd’hui à la production d’outils de mesure  à partir desquels une standardisation des critères tend à s’imposer. Il est nécessaire de les interroger, tant dans leur mise en œuvre que dans les effets sociaux et économiques de leur application.

1.a. La santé peut-elle se définir en termes de « besoins » ?

La notion de « besoin » oriente les politiques publiques en matière de santé, qu’il s’agisse de l’établissement des budgets de fonctionnement et des effectifs des professionnels de santé ou encore des campagnes sanitaires. Mais ces choix s’appuient-ils véritablement sur une évaluation préalable des besoins de santé ou la référence aux besoins de santé est-elle purement incantatoire ? Beaucoup d’auteurs considèrent que les besoins de santé n’ont pas de limite, alors que les ressources financières du système de santé sont par nature contingentées, conduisant les autorités sanitaires à mettre en place une instrumentation destinée à évaluer les besoins de santé, afin de rechercher systématiquement la meilleure efficience possible du système. Comment passe-t-on du concept de « besoin de santé » à celui « d’évaluation des besoins de santé » ? Quels sont les outils créés et mobilisés par les différents acteurs ? Par ailleurs, qu’est-ce qui crée les « besoins de santé » : est-ce l’explosion des techniques, les changements de pratiques ou la « demande » sociale ? Du côté des patients, la santé correspond-elle à un besoin variant selon la profession, l’âge, les représentations, la culture ou les possibilités d’accès au système de soins ?

1.b. La santé peut-elle s’évaluer ?

L’évaluation de la santé, qu’il s’agisse de celle d’une personne, de groupes de personnes ou de populations entières, est aujourd’hui devenue un exercice courant que mettent en pratique différents acteurs depuis les soignants, les chercheurs de diverses disciplines – médicales, de santé publique et des sciences humaines telles que la psychologie, l’économie et la philosophie pour n’en citer que quelques-unes – jusqu’aux institutions internationales à l’instar de l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais qu’entend-t-on par l’évaluation de la santé ? A quelles motivations et à quelles finalités cette pratique cherche-t-elle à répondre ? Quels sont les acteurs (ou points de vue), les outils mobilisés et les indicateurs utilisés pour évaluer la santé et à quels fondements théoriques et principes méthodologiques ces derniers se rattachent-ils ? Enfin, comment les évaluations sont-elles utilisées et quels impacts ont-elles sur les pratiques, les politiques et, plus généralement, sur les décisions concernant la santé et le système de soins ?

1.c. Comment se disent les maladies ?

Cette question s’entend à la fois du côté du patient qui dit sa maladie et du soignant qui traduit ce dire en discours médical. Car la maladie existe d’abord par des sensations corporelles qui dépassent un seuil de tolérance ou par un mal être (inquiétude, angoisse, rumination…) qui n’est plus supportable. Au prix de quel travail cognitif et psychique, et selon quels déterminismes sociaux ces ressentis deviennent-ils des paroles porteuses d’une plainte ? Et à travers quels filtres scientifiques, normatifs, ou personnels et subjectifs le médecin va-t-il traduire ces plaintes pour en faire un objet médical ? Les approches dites alternatives obéissent-elles aux mêmes types de déterminismes médicaux et non-médicaux pour s’approprier les plaintes ? Comment les SHS éclairent-elles le dire et le vécu de la maladie en fonction de leurs angles d’approche respectifs ?

1.d. Qu’est-ce qu’un « remède » ?

La rectification des désordres provoqués par la maladie s’opère par le biais de « remèdes », des plus anciens aux plus modernes, visant au retour à « la santé ». Mais la santé peut-elle réellement se recouvrer ? Quelle place prennent les médicaments et autres « remèdes » dans les représentations de la santé ? La vocation d’un remède est-elle uniquement physiologique et peut-on inscrire la démarche « diagnostic – prescription – délivrance – administration du remède » comme rituel de guérison ? Le médicament comme moyen de retrouver la santé peut être défini à la fois comme un « principe actif », comme un objet de consommation ou comme support d’une relation thérapeutique. Cela pose la question des diverses significations accordées, par les patients et par les professionnels de santé, à la notion de remède.

Axe 2 : La santé, quel travail ?

Au-delà des constructions théoriques et/ou normatives du concept, la santé est l’objet de pratiques quotidiennes au cours desquelles des institutions, des organisations du travail et des professionnels mettent en œuvre une expertise et posent des actes relevant d’un champ spécifique. Objet d’un travail construit à travers un système de formation, organisé dans des lieux dédiés où la division du travail structure les possibles de chacun, normalisé par des standards opérationnels qui font débat et créent des tensions, la santé se définit aussi à travers le travail de ses praticiens. Un travail qui suppose des prises de décision dont les conditions, aussi, font débat.

2.a. Quelles formations pour quels professionnels de santé ?

Le passage des facultés de santé au système LMD est l’occasion d’interroger les enjeux actuels de la formation des professionnels de santé, autour de trois axes de questionnement : quels sont les effets de l’uniformisation du recrutement des professions médicales par le concours classant de la première année ? En quoi le système de formation actuel, puis à venir, instaure-t-il des liens ou produit-il des clivages entre les différentes professions de santé ? La filiarisation des troisièmes cycles devra déboucher sur des productions de recherche : en dehors de la recherche biomédicale, quelles recherches sur « la santé » peuvent produire les professionnels impliqués dans ces parcours, quelle peut être la place des SHS et quelles en sont l’originalité et la spécificité ? Des propositions portant sur d’autres systèmes, en particulier Européens, seront bienvenues.

2.b. Quelle organisation du travail ?

Le travail de santé présente des particularités organisationnelles, tant en termes de temps, et notamment de temps de travail (horaires variables, astreintes, gardes de nuit ou du week-end), que d’espaces (à l’hôpital, en cabinet ou à domicile) et du fait des composantes relationnelles (interactions soignant-soigné, coopération ou concurrence entre les différents professionnels) qu’il implique nécessairement. On s’intéressera à ces différentes formes d’organisation et à leurs répercussions tant individuelles que collectives : quelle répartition des tâches entre professionnels de santé et selon les organisations ? Une réflexion pourra aussi être menée sur les qualifications et compétences des acteurs de santé. On s’interrogera en particulier sur les modes de division sociale, morale et sexuelle des tâches qui distinguent professionnels et profanes, et hiérarchisent l’espace médical. Dans ce contexte de forte expertise, quelles places pour les profanes ?

2.c. Quels sont les effets produits par les normes de gestion et de rationalisation sur le travail des soignants ?

On parle de plus en plus d’« industrialisation des soins » : on gère à présent des flux continus de patients, avec des outils de plus en plus perfectionnés. Les tâches des professionnels sont de plus en plus circonscrites par des procédures et des protocoles. De nouveaux rôles apparaissent, plus organisationnels, tenant en particulier à la régulation du travail. L’activité est désormais orientée et temporalisée par des préoccupations de gestion relayées par la direction et provenant des tutelles. Quels compromis sont trouvés entre standardisation et singularité, entre stratégie gestionnaire et exigences de la prise en charge du patient, entre tâches de soins et tâches administratives ? Comment les soignants s’approprient-ils, ou pas, ces nouvelles fonctions, non directement liées à la santé ?

2.d. Comment se prend une décision médicale ?

Interroger les conditions dans lesquelles sont prises les décisions médicales ouvre deux principaux champs. Quelles contraintes pèsent de « l’extérieur » sur le praticien (normes professionnelles, pressions de l’industrie, politiques publiques, etc.) et quels sont leurs effets sur l’autonomie des praticiens de santé et sur la qualité des soins ? De manière plus circulaire, peut-on parler d’un réel partage de cette décision, entre des praticiens diversement formés, exerçant dans des contextes spécifiques, et des patients inégalement armés pour une telle discussion ? Qu’est-ce qu’une « bonne » décision médicale, compte-tenu des conditions sociales d’existence et du poids des biographies sur les rôles et les stratégies développés par chacun des acteurs ?

Comité d’organisation

Angélique Bonnaud-Antignac, Maître de conférences en psychologie, Département de sciences humaines et sociales, Faculté de médecine, Nantes

Jean-Paul Canévet, Médecin généraliste, Maître de conférences associé, Département de médecine générale, Nantes

Hélène Desfontaines, Maître de conférences en sociologie, IPSA, Angers

Annie Dussuet, Maître de conférences en sociologie, CENS, Nantes

Baptiste Faucher, Doctorant en droit, DCS, Nantes

Anouck Grevin, Doctorante en gestion, LEMNA, Nantes

Sylvie Grunvald, Maître de conférences en droit, DCS, Nantes

Anne-Chantal Hardy, Chargée de recherche CNRS en sociologie, DCS, Nantes

Isabelle Hervo, Formatrice Sages-femmes, Ecole de sages-femmes, Nantes

Christine Jeoffrion, Maître de conférences en psychologie, LabECD, Nantes

Cédric Le Bodic, Docteur en psychologie, Ingénieur de recherche, Germes-SHS, Nantes

Christian Merle, Professeur de pharmacie galénique, UFR de sciences pharmaceutiques, Nantes

Sylvie Morel, Doctorante en sociologie, CENS, Nantes

Anne Sarrazin, Directrice de l’école de sages-femmes, Nantes

Rémy Senand, Médecin généraliste, Professeur associé, Directeur du département de médecine générale, Nantes

Philippe Tessier, Docteur en économie de la santé, ERSSCa, Nantes

François Tuffreau, Directeur adjoint de l’Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire, Nantes

Baptiste Viaud, Docteur en sociologie, CENS, Nantes

Merci d’envoyer vos propositions de communications, orales ou affichées avant le 15 novembre 2010 par mail à :

Cédric Le Bodic

MSH Ange-Guépin

cedric.le-bodic@univ-nantes.fr

02 40 48 39 60

Celles-ci devront tenir en une page maximum et préciser l’axe et la thématique dans lesquels elles s’inscrivent. La réponse aux propositions sera transmise aux auteurs avant le 1er décembre 2010.

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Colloque – Les professionnels de santé face à la violence : entre soins et sécurité

La Faculté de Droit et le Centre Psychothérapique de Laxou organisent, les 19 et 20 novembre 2010, un colloque sur le thème « Les professionnels de santé face à la violence : entre soins et sécurité ».
Il s’agira des 1ères rencontres autour du droit et du soin.

Ce colloque réunira juristes et soignants, afin d’apporter des éclairages sur la délicate problématique de la rencontre entre le soin et la violence, tant du point de vue des soignants que de celui des soignés.

Pour en savoir plus, s’inscrire … , c’est en cliquant sur ce lien.

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Parution – Images de la folie

C. Quétel, Images de la folie, Paris, Gallimard, 188 p.

Aucune maladie n’a été plus porteuse d’iconographie que la folie. Le mot lui-même a toujours été ambivalent, signifiant à la fois absence de sagesse et perte de la raison au sens médical du mot. Les artistes se sont engouffrés dans la brèche en jouant sur les deux tableaux. Des pures allégories de la folie comme La Nef des fous, on a cependant tôt fait d’arriver à des représentations où la pathologie a déjà sa place. C’est néanmoins avec la naissance de la psychiatrie, à l’orée du XIXe siècle, que les images de la folie se multiplient : peintures édifiantes, types d’aliénés, scènes de la vie asilaire… L’asile, voulu comme un instrument de guérison, se transforme en vision d’épouvante à travers les images-reportages de ses cours et de ses dortoirs, de ses médications et de ses appareils de contention. L’iconographie de la folie s’exprime aussi dans les représentations de maladies «vedettes» comme l’hystérie, dans le regard des artistes à diverses époques, dans les figurations d’une antipsychiatrie aussi ancienne que la psychiatrie elle-même. Enfin, les fous eux-mêmes font oeuvre dans l’expression de l’art brut.

Au total, ces images constituent une véritable histoire de la folie, d’une folie qui, rapidement débarrassée de ses oripeaux allégoriques, apparaît en dépit de la diversité de ses représentations comme ce qu’elle a été de tous temps : une maladie toujours aussi mystérieuse et encombrante pour la société. L’historien Claude Quétel a publié une Histoire de la folie, de l’Antiquité à nos jours (Tallandier, 2009), qui constitue la synthèse de nombreux travaux publiés sur l’histoire de la folie, le plus souvent en collaboration avec des psychiatres (notamment la Nouvelle histoire de la psychiatrie, dirigée avec le Dr Jacques Postel).

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10e Colloque international sur les textes médicaux latins



A la croisée des médecines grecque et romaine. Contributions à  l'histoire d'une greffe scientifique et culturelle


Université de Lausanne

Bâtiment Amphimax, salle 414

3-6 novembre 2010

Institut d'archéologie et des sciences de l'Antiquité(IASA, Faculté des lettres)
en partenariat avec

l'Institut universitaire d'histoire de la médecine et de la santé publique

(IUHMSP, Faculté de biologie et de médecine/CHUV)

Consulter le programme et le résumé des communications

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Parution – Le post-humain et les enjeux du sujet

La publication de ce numéro thématique, coordonné par Xavier Lambert, s’inscrit dans le prolongement d’une journée d’études organisée en mai 2009 à l’université de Toulouse-Le Mirail dans le cadre du Laboratoire de Recherches en Audiovisuel (LARA), qui a regroupé plasticiens, philosophes, et psychanalystes. Cette journée avait pour objectif de s’interroger sur un concept récurrent qui traverse aussi bien le champ de l’art, que celui de la philosophie, voire celui de la psychanalyse, sans parler des enjeux politiques qu’il sous-tend, la question du post-humain.

Pour consulter cette publication

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Séminaire de recherche - Histoire de la médecine et des savoirs sur le corps


Rafael MANDRESSI, chargé de recherche au CNRS

1er et 3e lundis du mois de 19 h à 21 h à l’EHESS (105 bd Raspail, salle 11)

Les idées savantes sur la nature, l’organisation et le fonctionnement du corps humain sont
l’armature du discours médical sur la vie et sur la santé. Les savoirs médicaux concourent ainsi à
la constitution des représentations du corps humain, leur formation étant articulée à des
pratiques de santé et à des usages – sanitaires, philosophiques, religieux, judiciaires – réglés
selon les cadres et les terrains de l’intervention médicale. De même, les conditions et les
procédés d’obtention des connaissances impliquent l’instauration de relations particulières au
corps, où entrent en jeu les exigences épistémologiques et éthiques, les aspects économiques et
politiques. L’histoire de la médecine peut ainsi être envisagée sous des aspects très variés, que
ce séminaire a pour propos d’intégrer : des pratiques aux institutions, des textes aux objets, de
la production doctrinale et conceptuelle à la transmission et la mise en œuvre des idées.
Pleinement inscrit dans l’histoire des sciences ainsi que dans l’histoire sociale et culturelle,
le champ de l’histoire de la médecine définit un espace de recherche marqué par les enjeux
intellectuels et sociaux du corps dans un registre savant. Cela engage aussi bien une histoire des
représentations et de l’investissement du corps en tant qu’objet de science, qu’une histoire des
usages des savoirs sur le corps. Aussi vise-t-on la constitution historique des dispositifs et des
opérations de connaissance savante du corps humain, en relation avec leurs contextes de
production, de réception et d’application.
Ce séminaire s’adresse aussi bien aux chercheurs et doctorants qu’aux étudiants de Master. Il est
néanmoins ouvert à toute personne intéressée.

Programme

15/11/2010. 	Rafael MANDRESSI : Histoires et historiographies de la médecine : enjeux et objets.

06/12/2010. 	Jean-Marc MANDOSIO (EPHE) : La médecine astrale dans le traité de magie naturelle de Jacques Lefèvre d'Etaples (fin XVe siècle).

17/01/2011. 	Olivier FAURE (Université de Lyon 3). Savoirs contestés, savoirs  réprouvés : les médecines hétérodoxes aux XIXe et XXe siècles.

31/01/2011.	Vincent BARRAS (Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique, Université de Lausanne) : Médecine et physiologie autour de 1900 : chambres pneumatiques et physiologie d’altitude.

07/02/2011. 	Frédéric OBRINGER (CNRS, Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine) : La rencontre de deux conceptions du corps: corps chinois, corps européen, XVIIe-XIXe siècle.

21/02/2011. 	Gérard JORLAND (EHESS) : L’épidémiologie au XIXe siècle.

07/03/2011. 	Rafael MANDRESSI : Virilité et savoir médical à l’époque moderne.

21/03/2011. 	Elisa ANDRETTA (Max-Planck Institut für Wissenschaftsgeschichte) : Médecins voyageurs et circulations des savoirs à la Renaissance entre l’Espagne et l’Italie.

04/04/2011.	Jean-Christophe COFFIN (Université Paris Descartes) : La question antipsychiatrique.

02/05/2011. 	Rafael MANDRESSI : Faire l’histoire d’un « organe » : le cas du cerveau.

16/05/2011. 	Jean-François BRAUNSTEIN (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Une vision médicale du monde. Le « cas » Lombroso.

06/06/2011. 	Rafael MANDRESSI : Médecine transatlantique, XVIe-XIXe siècle : éléments pour un programme de recherche.


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Table ronde – Exposer le corps humain : Déontologie et questions juridiques

14. et 15  décembre 2010

Objectifs : Exposer le corps humain : déontologie et questions juridiques

Un an après le symposium international « Des collections anatomiques aux objets de culte : Conservation et exposition des restes humains dans les musées » organisé par le musée du Quai Branly et suite aux débats liés à l’exposition « Our Body » et à son interdiction, ces deux journées ont pour objectif de remettre sereinement au débat la question de la conservation et de l’exposition des restes humains.

En repartant des collections anatomiques universitaires, des collections des muséums d’histoire naturelle, des collections historiques connues et reconnues, on tentera de mettre en commun l’état des réflexions actuelles sur l’exposition des restes humains ; de quel régime juridique relèvent-ils ? Comment arbitrer les intérêts contradictoires qui s’expriment à leur propos ? L’approche sera à la fois juridique et déontologique, elle croisera le regard et le point de vue des professionnels en charge de ces collections, des restaurateurs, juristes philosophes et usagers de ce patrimoine.

Coordination : Marie Cornu Volatron, directrice de recherche au CNRS, Umr 6224, juriste

Cédric Crémière, conservateur du patrimoine, directeur du muséum du Havre

Régulateur : Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

Rendez-vous : Institut national du patrimoine

2, rue Vivienne

75002 PARIS

Mardi 14 décembre 2010

09h30 – 10h15 Accueil des participants, tour de table et présentation des journées,

Anouk Bassier, adjointe à la directrice des études, département des conservateurs, Institut national du patrimoine

Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

Le corps humain dans tous ses états

Régulateur : Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

10h15 – 10h30 Introduction générale :

Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

10h30 –11h15 L’invention du corps

Raphaël Mandresi, historien des sciences

11h15 – 11h30 Pause et discussion

11h30 – 12h15 Le point de vue de l’anthropologue

David Lebreton, anthropologue

12h15 – 13h00 Le point de vue juridique

Marie Cornu Volatron et Florence Belivier, juriste

13h00 – 14h30 Déjeuner libre

14h30 – 15h30 Essai de typologie : du squelette au corps décoré

Jean Yves Marin, directeur du musée d’art et d’histoire de Genève

15h30 – 16h30 Les restes humains dans les collections françaises

Noëlle Timbart, conservateur du patrimoine, C2RMF

Laure Cadot, restauratrice

16h30 – 17h30 Les restes humains dans les collections universitaires

Luc Gomel, directeur du service des collections de l’Université Montpellier 2

17h30 – 18h00 Discussion générale

Mercredi 15 décembre 2010

Les conflits de valeur

Régulateur : Jean-Pierre Mohen, directeur du département du musée de l’Homme, MNHN

09h15 – 09h30 Où se nouent les conflits de valeurs ?

Marie Cornu Volatron, Cédric Crémière

09h30 – 10h15 La valeur scientifique

Alain Froment, département du musée de l’Homme, Muséum national d’histoire naturelle, Paris

10h15 – 11h30 La valeur esthétique

Yves le Fur, conservateur en chef du patrimoine, chef du département des collections, Musée du Quai Branly

Christophe Degueurce, conservateur du musée de l’Ecole au Musée de l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons- Alfort

11h30 – 11h45 Pause

11h45 – 13h00 Le principe de dignité et la valeur patrimoniale

Marie Cornu Volatron

Principes éthiques et valeurs morales

Cédric Crémière

13h00 – 14h30 Déjeuner libre

Exposer, restaurer, conserver le corps humain

14h30 – 15h30 Exposer, restaurer, conserver le corps humain en Australie

Francesca Cubillo, senior curator, aborigional and Torres strait High lander Art

15h30 – 17h30 Table ronde : Quelle « bonnes » pratiques ? animée par Cédric Crémière

Avec Sébastien Minchin, directeur du Muséum de Rouen, Gérald Migeon, conservateur régional de l’archéologie, Drac Guyane, et Elise Patole-Edoumba, conservateur du patrimoine, C2RMF, Philippe Mennecier, département du musée de l’Homme, Muséum national d’histoire naturelle, Paris, Patrice Josset, Maître de conférence en anatomie pathologie, Musée Dupuytren, Vincent Négri, chercheur associé au CNRS, CECOJI, UMR 6224 et Marie Cornu Volatron .

17h30 – 18h00 Bilan des journées

Anouk Bassier

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Parution – Vulnérabilité, pour une philosophie du soin

Jean-Philippe Pierron,  Vulnérabilité, pour une philosophie du soin, Paris, PUF, 2010.

Comment soigne-t-on aujourd’hui les personnes malades ? Ces dernières années, la médecine a fait des progrès énormes. Les soins que l’on apporte aux patients sont de plus en plus savants et techniques. Peut-on pour autant rabattre l’épreuve de ceux qui souffrent à une simple série de « signes cliniques », seuls censés être objectifs, neutres et rationnels ? Quelle est la place du malade au sein de l’hôpital ?
En analysant des situations délicates et complexes (cancer, fin de vie…), Jean-Philippe Pierron s’interroge sur la signification des soins que la médecine offre aux personnes qui souffrent. L’homme malade a besoin d’être reconnu et cette reconnaissance exige du temps. Prendre soin de lui, le soigner, c’est l’accompagner au quotidien : c’est donc et tout d’abord prendre en compte l’extrême vulnérabilité dans laquelle nous plonge la maladie.

Introduction

Chapitre premier. — Le geste soignant
Soigner, un parcours de la reconnaissance
La professionnalisation du soin
Prendre soin : le cœur du métier
La raison soignante : expertise systématique ou compétence systémique ?

Chapitre II. — La sécularisation du soin
Santé et salut
La santé et le creuset cartésien
Santé et sécularisation
Du silence des organes au bien-être
De l’hôtel-Dieu à l’hôpital

Chapitre III. — Le soin et la symbolique du mal
Identifiant médical et identité culturelle
La maladie et la symbolique du mal
Un exemple : l’imaginaire du cancer
Se comprendre comme malade devant le symbole

Chapitre IV. — Le soin : dignité et intimité
Les dignités, l’homme digne et l’indignation
Du principe à l’action
Le corps soigné : intimité et pudeur
Corps malade et corps du malade
La chambre d’hôpital

Chapitre V. — Le soin face à la souffrance
L’homme souffrant
Douleur, souffrance et langage
Souffrance et herméneutique de soi
Soin, laïcité et spiritualité

Chapitre VI. — Soigner : accompagner la vie ?
Phénoménologie de l’accompagnement
Une nouvelle scène du mourir ?
La médicalisation de la fin de vie

Chapitre VII. — Le dernier soin
Qu’est-ce qu’un cadavre ?
Déchet, charogne et cadavre
Le cadavre : figure et défiguration
Le geste de sépulture

Conclusion

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