juillet 2011

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Colloque – Le déni de grossesse. Regards croisés

 

L’Association Française pour la Reconnaissance du Déni de Grossesse organise son 3ème colloque transdisciplinaire. « Regards croisés sur le Déni de Grossesse » les 24 & 25 novembre 2011 à l’Université de Paris Est Créteil Val de Marne. Sous le haut patronage de Madame la Secrétaire d’Etat en charge de la Santé

Pré programme du colloque

24 & 25 NOVEMBRE 2011
UPEC – Université Paris Est Créteil Val de Marne

Jeudi 24 novembre 2011

8 heures : Accueil des participants, café de bienvenue.
9 heures: Ouverture officielle
Madame la Présidente de l’UPEC, Madame la représentante de la Secrétaire d’Etat en charge de la Santé, Madame la représentante de l’AFRDG
9 h 30 -13 heures Première session : « Déni de grossesse, état des lieux »
Président de séance : Dr Bernard Lelu, Médecin directeur des universités, UPEC

Première partie 9 h 30 à 10 h 45 :
Prof. Christoph Brézinka, professeur à la maternité universitaire et directeur de l’école de sages-femmes d’Innsbruck :
Introduction au déni de grossesse (Conférence en Français)
Privat-Dozent Dr Jens Wessel, gynécologue-sexologue, Berlin :
Epidémiologie du déni de grossesse : prise en compte des données maternelles et néonatales de l’étude prospective de Berlin (Conférence en Allemand, traduction en Français)

10 h. 45 à 11 heures 15 : Pause – café

Deuxième partie : 11 h 15 à 13 heures
Dr Jacques Dayan, pédo-psychiatre, CHU de Caen :
Approches théoriques du déni de grossesse
Dr Emmanuelle Godeau, médecin de santé publique, anthropologue INSERM U 1027, Toulouse :
Déni de grossesse chez l’adolescente
Dr Félix Navarro, médecin de santé publique, AFRDG
Dénis de grossesse à répétition

13 h à 14 h 30 – Pause méridienne. Repas libre
14 h 30 à 15 h 30  Deuxième session : « Elles accouchent et ne sont pas enceintes »
Président de séance : Dr Noé Guétari, Psychiatre, sexologue, clinique de Castelviel
Sophie Marinopoulos, psychanalyste, maternité du CHU de Nantes
Regards croisés : le point de vue de la psychanalyste
Prof. Israël Nisand, professeur de médecine, chef du département de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg, membre du Haut conseil de la population et de la famille.
Regards croisés : le point de vue de l’obstétricien

ATELIERS :
15 h 30 à 17 h 30
Vendredi 25 novembre 2011

8 heures : Accueil des participants, café de bienvenue.
8 heures 30 -10 heures 45 Troisième session : « Déni de grossesse et Justice »
Président de séance : Prof. Jacques Fortin, pédiatre, professeur de sciences de l’éducation, Lille
M. Jean-François Jonckheere, Président de la Cour d’assises de la province du Hainaut
Une appréhension du déni de grossesse par la justice belge
M. Yves-Hiram Haesevoets, psychologue clinicien, maître assistant des Hautes Ecoles, chercheur indépendant à l’Université libre de Bruxelles, expert près les tribunaux
Expertise d’un enfant du déni de grossesse
Prof. Michel Delcroix, ancien professeur de gynécologie-obstétrique, président de l’APPRI maternité sans tabac, expert judiciaire près la Cour d’appel de Douai
L’apport de l’obstétricien à l’expertise du déni de grossesse
Dr Oguz Omay, psychiatre, Consultation de Psychiatrie Périnatale, La Teppe, Tain l’Hermitage (26)
Un suivi inattendu

10 h 45 à 11 heures : Pause – café
11 heures -13 heures Quatrième session : « Prendre soin »
Présidente de séance : Dr Nelly Dequidt, médecin de santé publique, gynécologue, Agence régionale de santé de Lorraine
Dr Michel Libert, pédo-psychiatre, chef de service CMP, Lille
Comment accompagner un déni ?
Hélène Romano, docteur en psychopathologie  psychothérapeute référente de la consultation de psychotraumatisme du CHU Henri Mondor
Prendre soin en urgence
Marie-Renée Saioni, psychologue clinicienne, maternité du CHU de Clermont-Ferrand
Prendre soin en maternité
Isabelle Jordana, cadre de santé, AFRDG
Prendre soin… longtemps après

13 heures à 14 h 30 – Pause méridienne. Repas libre
14 h 30 -16 h 30 Cinquième session : « Déni de grossesse et société »

Président de séance : Prof. Jaime Sieres, professeur honoraire d’éducation pour la santé, université de Valencia
Marika Moisseeff, psychiatre ethnologue, chercheur CNRS rattaché au laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France
Un point de vue décalé…les représentations occidentales contemporaine de la grossesse
Lorraine Rossignol, journaliste, Paris
Médias et déni de grossesse
Dr Gérard Charles, psychiatre, anthropologue, Ministère de la justice (Bruxelles)
Public et déni de grossesse

16 h 30 :
Clôture du colloque en quelques mots Dr Félix Navarro, Président de l’AFRDG
Comité d’organisation :

Dr Félix Navarro, Président AFRDG,
Dr Noé Guetari relation professionnels de santé,
Isabelle Hamelain attachée de presse,
Pierre Aymard chargé de mission,
Jean-Marc Gorse logistique,
Sébastien Delorge, trésorerie,
Isabelle Jordana relation adhérentes,
Nicolas Duquenne webmestre du site de l’AFRDG,
Julie Bernad interprétariat,
Léona Pistre accueil collectivités
Stéphanie accueil individuel,
Nathalie Cambillau organisation ateliers,
Nathalie Gomez secrétariat général du colloque.

lien : http://www.afrdg.info/IMG/pdf/colloque_Def_pre programme_et_formulaire_d_inscription.pdf

Contact
Nathalie Gomez
courriel : ngomez (at) afrdg [point] info

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Colloque – Le cerveau chimique: clinique, recherche et psychotropes

 

Les 1 et 2 décembre 2011 à Lausanne aura lieu la 4ème édition de Mind the Brain autour de la thématique: « Le cerveau chimique: clinique, recherche et psychotropes. »

Nous vous faisons parvenir la pré-annonce pour ce colloque qui vise à réunir des clinicien.ne.s, spécialistes en sciences humaines et sociales et des neuroscientifiques pour questionner les enjeux liés au développement des «nouvelles sciences du cerveau ».

Ce colloque est gratuit mais une inscription est nécessaire. Vous pouvez déjà vous pré-inscrire à l’adresse suivante: hist.med@chuv.ch

Nous vous tiendrons au courant du programme définitif.

Télécharger le pré-programme (pdf)

 

 



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Appel à contribution – Politique agricole, santé et profession

Mercredi 24 août 2011  |  Besançon (25000)

Le colloque scientifique qui se tiendra à Besançon les 11 et 12 octobre 2011 a deux objectifs : – restituer les résultats d’une recherche comparative portant sur les producteurs laitiers. Cette recherche pluridisciplinaire qui s’est déroulée de 2009 à 2011 est une étude comparative entre trois régions laitières (Suisse, Québec, France). Son but est d’analyser les conséquences des politiques agricoles sur l’état socio-psychologique des producteurs ; – permettre l’ouverture à d’autres problématiques contemporaines sur le métier d’agriculteur. Nous évoquerons ainsi la question des politiques agricoles et de la santé en agriculture, mais également un certain nombre de questions scientifiques quelque peu délaissées en sociologie rurale et qui renvoient encore aujourd’hui à la question de l’exploitation familiale, notamment aux nouvelles formes d’accès au métier, à la féminisation du métier ou encore à la pauvreté.

ANNONCE

APPEL A COMMUNICATIONS
11-12 octobre 2011 –Colloque international Université de Franche Comté -Besançon

Les producteurs laitiers : politique agricole, santé et profession
Comparaison France-Suisse-Québec

Le colloque scientifique qui se tiendra à Besançon les 11 et 12 octobre 2011 s’ouvrira par la restitution d’une recherche comparative portant sur les producteurs laitiers. Cette recherche pluridisciplinaire qui s’est déroulée de 2009 à 2011 est une étude comparative entre trois régions laitières (Suisse, Québec, France). Son but est d’analyser les conséquences des politiques agricoles sur l’état socio-psychologique des producteurs. Cette étude a été conduite conjointement par des chercheurs de l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement de Genève et du Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Franche-Comté – en collaboration avec des organismes professionnels des trois pays concernés : la Mutualité sociale agricole de Franche-Comté en France, Agridea en Suisse et la Coop Fédérée au Québec .

La politique agricole suisse se fonde sur un article constitutionnel confiant à l’agriculture des missions relevant de la multifonctionnalité : occupation décentralisée du territoire, sécurité alimentaire, protection contre les éléments naturels et conservation de la biodiversité et du paysage. Celles-ci sont financées par des paiements directs qui représentent l’équivalent du salaire de l’agriculteur. Parallèlement, une forte pression s’exerce sur les prix agricoles. Au Québec, la politique agricole associe protectionnisme et libéralisme selon les types de production. La filière laitière bénéficie d’un système de gestion de l’offre qui lui assure un prix à la production stable. En France, la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne a longtemps soutenu les prix à la production mais est aussi en train de revoir les modalités d’octroi de ses aides notamment selon des cahiers des charges environnementaux de bonnes pratiques.

La question centrale de cette recherche portait sur les effets des politiques agricoles sur la situation sociale et psychologique des agriculteurs des trois régions concernées. Au-delà de l’effet des politiques sur la santé des producteurs laitiers, cette recherche comparative laisse penser que le moral et la santé des agriculteurs dépendent aussi des difficultés que rencontrent les agriculteurs pour s’adapter au nouveau contexte socio-politique et aux transformations de l’ethos du métier de producteur laitier et d’éleveur. Le métier aurait-il changé au point de ne plus correspondre aux attentes des producteurs laitiers ?

Ce colloque se donne donc pour objectif, d’une part de présenter les résultats de la recherche, d’autre part de permettre l’ouverture à d’autres problématiques contemporaines sur le métier d’agriculteur. Nous évoquerons donc la question des politiques agricoles et de la santé en agriculture, mais également un certain nombre de questions scientifiques quelque peu délaissées en sociologie rurale et qui renvoient encore aujourd’hui à la question de l’exploitation familiale, notamment aux nouvelles formes d’accès au métier, à la féminisation du métier ou encore à la pauvreté.

En quoi les jeunes installé(e)s issus ou non du monde agricole participent-ils d’une transformation des rapports sociaux en agriculture ?
Quelle est l’évolution de la place des femmes dans la profession ? La féminisation de la profession transforme-t-elle le rapport des agriculteurs à leur identité sociale ? L’augmentation du taux de divorce en agriculture vient-il modifier le rapport des agriculteurs à leur métier et à l’exploitation familiale ?
On s’interrogera aussi sur les exploitations en difficulté pour tenter de saisir les raisons d’une plus grande visibilité des phénomènes de pauvreté dans la profession agricole.
Il s’agit donc d’ouvrir un espace de discussion scientifique sur la profession agricole.
Ce colloque est également l’occasion d’essayer de comprendre quelles sont les comparaisons possibles entre la profession agricole et les métiers patrimoniaux non agricoles.

Le colloque se tiendra à l’Université de Franche-Comté, Faculté des lettres, Amphithéâtre Donzelot, LASA-UFC, 30 rue Mégevand, les 11 et 12 octobre 2011.

Les propositions de communication devront parvenir au secrétariat du LASA
agnes.jodon@univ-fcomte.fr, avant le 24 août 2011

sous forme d’une quinzaine de lignes à partir desquelles le conseil scientifique du colloque se prononcera sur la recevabilité des interventions. De plus amples informations sur la forme de la communication définitive seront données début septembre 2011.

Conseil scientifique du colloque :

Dominique Jacques-Jouvenot, Professeure de sociologie, Université de Franche Comté
Yvan Droz, Anthropologue, Institut de hautes études internationales et du développement, Genève
Sylvie Guigon, Maître de conférences, sociologie, Université de Franche Comté
Valérie Miéville-Ott, ethnologue, Agridea, Suisse
Bertrand Hervieu, Sociologue, Ministère de l’Agriculture français
Pierre Praz, Agronome, Agridea, Suisse
Jean-Jacques Laplante, Directeur de la santé MSA de Franche Comté

Contact
Agnes Jodon
courriel : agnes [point] jodon (at) univ-fcomte [point] fr

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Appel à contribution – Corporéité

Vendredi 09 septembre 2011  |  Louvain-la-Neuve (Belgique)

Les historiens du genre et de la sexualité savent combien la question du corps compte dans leur discipline. Mais dans quelle mesure ? Comment la chair peut-elle s’incarner dans l’écriture de l’histoire ? Assiste-t-on actuellement au retour d’une approche essentialiste, anhistorique, naturaliste dans le champ de l’histoire du genre ? Nous aborderons ces questions au cours de trois master-classes et d’une journée d’études organisées en Belgique (automne 2011 – printemps 2012).

ANNONCE

Le Forum pour la recherche belge en histoire des femmes, du genre et de la sexualité présente:

Corporealism / Corporéité: 3 master-classes & une journée d’études (Belgique, automne 2011-printemps 2012)

Un quart de siècle après la parution de The Making of the Modern Body, dirigé par Thomas Laqueur et Catherine Gallagher, les historiens du genre et de la sexualité savent bien que la question du corps compte dans leur discipline. Mais dans quelle mesure ? Les historiens ont écrit sur « la fabrique » des corps, leur disciplinarisation, sur « l’invention » du sexe et de la race, sur la « normalisation » médicale des corps sains, sur le corps fasciste, ou encore le corps « queer » qui refuse de s’assujettir aux discours normatifs. Cependant, une critique récurrente souligne le fait que les études sur le corps occultent la dimension sensorielle, tangible, matérielle de l’expérience corporelle, au profit d’une analyse vaporeuse des discours et du langage corporels. Dans cette critique d’une histoire culturaliste du corps, l’influence de Foucault et des intellectuels postmodernes est souvent pointée du doigt. On stigmatise avec facilité le « tournant linguistique », le poids de l’analyse des représentations dans l’historiographie et la domination des théories culturelles dans l’approche du genre. Cet appel à une histoire plus somatique du corps, à une approche de la corporéité concrète trahit-il un désir de dépasser le tournant linguistique, au risque d’en nier les apports ? Finalement, assiste-t-on au retour d’une approche essentialiste, anhistorique, naturaliste dans le champ de l’histoire du genre ? Comment la chair peut-elle s’incarner dans l’écriture de l’histoire ?

Nous aborderons ces questions au cours de trois master-classes et d’une journée d’études:

Master-class #1 ‘Gender & expertise’ – Université catholique de Louvain, 3 octobre 2011

Conférencière invitée : Ludivine Bantigny (Université de Rouen)

Organisé par David Niget et Aurore François (CHDK-UCL), Kaat Wils (Cultural History-KULeuven), Wannes Dupont (Political History-UA) et le Groupe de contact FNRS

Master-class #2 ‘Politics of embodiment’ – Universiteit Gent, 22 novembre 2011

Conférencière invitée : Mieke Aerts (Universiteit van Amsterdam)

Organisé par Julie Carlier (Ugent), Henk de Smaele (UA), Mathieu Vanhaelewyn (UA)

Master-class #3 ‘History of emotions’ – Katholieke Universiteit Leuven, Mars 2012 (date à confirmer)

Conférencière invitée : Monique Scheer (Research centre for ‘The History of Emotions’, Max Planck Institute for Human Development, Berlin)

Organisé par Tine Van Osselaer, Josephine Hoegaerts, Jan Bleyen (KULeuven)

Journée d’études : AVG-Carhif (Bruxelles), printemps 2012

Appel à communication Master-class #1 ‘Gender & expertise’ (UCL, 3/10/2011)

Conférencière invitée: Ludivine Bantigny (Université de Rouen)

Langues : Français et Anglais

Organisé par David Niget (CHDJ-UCL), Aurore François (CHDK-UCL), Kaat Wils (Cultural History-KULeuven), Wannes Dupont (Political History-UA) et le Groupe de contact FNRS “Sources et méthodes pour l’histoire du contrôle social du Moyen-Age à nos jours : déviance, maintien de l’ordre et régulation sociale” (resp. Xavier Rousseaux)

Programme: conférence par Ludivine Bantigny, suivie des réflexions des organisateurs de la session et d’une discussion (AM); présentation des papers (15 à 20 min./paper) et discussion (PM).

A la jonction entre l’expérience corporelle et les représentations du corps, l’expertise organise un savoir, dont la légitimité relève de l’articulation entre observation du corps et étiologie des symptômes corporels. Historiquement, l’expert est d’abord à l’affut des traces corporelles, comme médecin légiste. Il est hygiéniste au XIXe siècle, artisan de la fabrique des corps vigoureux. Il est aussi l’arpenteur des corps, dans la grande entreprise de biométrie à laquelle se livrent les Etats modernes. Psychiatre, l’expert devient celui qui relie corps et psychisme, où les stigmates trahissent les perversions. Comme psychologue, il reste attaché à la corporéité, et notamment aux représentations de soi. Dans le répertoire de la sexualité, l’expertise oppose le corps reproducteur et le corps jouisseur et opère une réification du corps genré. Enfin, de l’individu à la population, l’expert, démographe, sociologue ou économiste, contribue à la fabrique d’un corps collectif, corps social, corps national, corps de travailleurs ou de consommateurs. La catégorie de « jeunesse », notamment, est tributaire du discours expert, et le corps juvénile devient accessible à une science des populations, qu’il s’agisse de le concevoir à travers des politiques hygiénistes ou eugénistes, de le classer selon un agencement des âges, d’en réguler la sexualité, de dépister ses handicaps, d’exploiter son potentiel industriel ou guerrier. Ainsi, De nombreuses voies peuvent être explorées sous cette entrée : de l’histoire de la médecine (inspections médicales scolaires, infirmières visiteuses…), à l’histoire de l’invalidité (invalides de guerre, histoire de la vieillesse…), de la rationalisation du travail (accidents industriels, ergonomie, ‘science du bureau’…) à l’histoire des sports et loisirs. Aux assignations de l’expertise, les individus opposent des stratégies dont le corps est un enjeu, un terrain de lutte biopolitique, un organe de subversion des codes et des normes, mais aussi, un site de négociation et de coopération produisant un « effet de boucle » (I. Hacking) sur les catégories de l’expertise. Finalement, comment s’articulent expérience sensible du corps et processus d’incorporation d’habitus sociaux, à travers l’action de l’expertise ? Peut-on percevoir, dans les archives, cette « microphysique du pouvoir » (Foucault) ? Et comment, pour l’historien, accéder à cette archive du corps produite par l’expert ?

Les communications pourraient également aborder des questions comme : la variété des experts, de leurs champs et leurs compétences singulières; les analyses concrètes des processus de subjectivation; des exemples, tirés des archives, des conditions de mise en pratique des discours experts ; des exemples de pratiques et procédures particulières qui nourrissent, en retour, les savoirs experts; les échanges asymétriques dans des formes d’expertise; ou des formes moins asymétriques et plus collaboratives d’interactions.

Informations pratiques

Les propositions de communication (FR ou EN) doivent contenir les informations suivantes : nom et prénom, université, fonction, court CV avec e-mail, titre du paper, résumé de 250 à 500 mots. Adresse de contact pour propositions de communication et informations : avg.carhif@amazone.be. Site web: www.avg-carhif.be

Deadline: 9 septembre 2011.

Session organisée en collaboration avec le Centre d’Archives pour l’Histoire des Femmes (Carhif) – Bruxelles

Contact
Forum pour la Recherche belge en Histoire des Femmes, du Genre et de la Sexualité (c/o Carhif)
courriel : avg [point] carhif (at) amazone [point] be

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Fully Funded PhD Studentship in the History of Health/ Medicine

University of Strathclyde/ Centre for the Social History of Health and Healthcare Glasgow (CSHHH)

 

The Centre for the Social History of Health and Healthcare Glasgow (CSHHH) at the University of Strathclyde is offering a fully funded, three year postgraduate studentship for research into the history of health and/or medicine in the twentieth-century. The successful applicant will work with Dr James Mills and Dr Matt Smith so an interest in the history of psychiatry or the history of pharmaceuticals and narcotics may be an advantage.  Informal enquiries should be directed to either, on jim.mills@strath.ac.uk<mailto:jim.mills@strath.ac.uk> or m.smith@strath.ac.uk<mailto:m.smith@strath.ac.uk>

The CSHHH is a research collaboration with Glasgow Caledonian University (see www.gcu.ac.uk/cshhh<http://www.gcu.ac.uk/cshhh>).  Founded in 2005, the CSHHH has built a research environment and postgraduate community founded on funding from both universities and from the Wellcome Trust, the ESRC and the AHRC.  The successful applicant will be embedded in this community and will also be able to draw upon the new Graduate School in Humanities and Social Sciences (http://www.strath.ac.uk/humanities/courses/gradschool/) at the University of Strathclyde.

The studentship covers fees of ?3400 and living expenses of ?13590 per annum.

Candidates will have a good 2.1 or First Class Honours degree and a Masters degree in relevant subject areas.  Please submit a CV, the outline of a proposed project (no more than 1000 words) and the names of two academic referees by August 12th to Mrs Ann Bartlett (ann.bartlett@strath.ac.uk).  Interviews of prospective candidates will be conducted by August 26th.  The successful candidate will take up the studentship in October 2011.

 

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Parution – The journal of medicine and philosophy

 

The journal of medicine and philosophy, Volume 36, Issue 3, June 2011

Aaron E. Hinkley
Introduction: Embryonic Stem Cell Research, Abortion, Euthanasia, and the Plurality of Moralities in Bioethics

Anna-Karin M. Andersson
Embryonic Stem Cells and Property Rights

H. Tristram Engelhardt, Jr.
Confronting Moral Pluralism in Posttraditional Western Societies: Bioethics Critically Reassessed

Nathan Nobis
Abortion, Metaphysics and Morality: A Review of Francis Beckwith’s Defending Life: A Moral and Legal Case Against Abortion Choice

Ryan Tonkens
Parental Wisdom, Empirical Blindness, and Normative Evaluation of Prenatal Genetic Enhancement

Daniel S. Goldberg
Eschewing Definitions of the Therapeutic Misconception: A Family Resemblance Analysis

Gary Seay
Euthanasia and Common Sense: A Reply to Garcia

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Appel à communications – Corps dans l’espace. Espaces du corps. Interagir dans/avec le monde

Colloque international bilingue (français & anglais)

Université de Tallinn (Estonie) en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu (Finlande)

Les 25-26 novembre 2011

Date limite d’envoi des propositions : le 10 Septembre 2011

C’est par l’intermédiaire du corps que l’homme existe et qu’il peut entrer en relation avec le monde, les autres et l’espace, prendre place au sein d’un groupe social, engager des processus d’identification, de représentation, de mise en valeur de soi, etc. C’est pourquoi la thématique du corps suscite depuis longtemps un intérêt de plus en plus grand dans la pensée collective et a vu proliférer, ces dernières années, des recherches menées aussi bien dans les sciences exactes (clonage, insémination artificielle, prothèse, santé et prolongement de la vie) et dans les sciences humaines et sociales (identité, altérité, interaction, consommation, éthique, etc.) que dans la mise en regard des deux autour de thèmes transversaux. De fait, l’univers du corps possède des connotations qui peuvent être très variées selon le point de vue qu’on adopte pour l’étudier (psychothérapie, anthropologie, philosophie, religion, biologie, sociologie, sémiotique, pour ne citer que quelques domaines).
Quoi qu’il en soit, le corps ne peut pas être extrapolé du contexte social et culturel où il se situe et à partir duquel il est perçu, ni de l’évolution historique de sa conceptualisation et sa perception. On sait très bien que les perceptions du corps physique sont fortement influencées par les expériences vécues à l’intérieur d’un corps social et culturel donné (par exemple, Douglas). De ce point de vue, le corps peut être pensé comme une frontière (social skin de Turner ou moi-peau de Anzieu, etc.) entre deux autres entités ‘plus amples’ qui sont l’individu (et son identité) et l’espace dans lequel il s’inscrit et avec lequel il interagit. Pour le dire avec Le Breton « toute relation de l’homme au monde implique la médiation du corps ». Sémiotiquement parlant, on peut dire qu’espace et corps (ou monde et sujet, leurs alter ego consubstantiels) ne sont pas des entités déjà données en soi, séparément l’une de l’autre : elles ne se définissent et ne sont susceptibles d’interprétation sinon à travers leur interaction, leur mise en relation. D’une part, les corps s’inscrivent dans l’espace et participent à sa construction (en le dessinant, le délinéant, le découpant, ou voulant s`effacer, etc.) ; de l’autre, le dispositif même de l’espace se manifeste en termes d’adjuvant ou d’opposant aux intentions de mouvement et d’existence des corps (par des cloisonnements, des bifurcations, des objets interposés, des trajectoires imposées, des seuils à franchir ou à éviter et, en somme, des ‘manipulations’ de toutes sortes). Compte tenu des changements significatifs dans le tissu social dus aux apports de nouvelles technologies (technologies de communication, médicales, etc.), on observe de nouvelles configurations de corps et espaces en train de naître, particulièrement intéressantes à observer et étudier. C’est pourquoi, dans ce colloque, nous nous proposons de revenir à la relation primaire qui s’établit entre le corps et l’espace et de penser le corps comme étant l’intermédiaire de deux types de spatialité possible : (i) les corps comme entités du monde ‘situées’ dans l’espace ; (ii) les ‘espaces’ intrinsèques du corps lui-même.

(i) Les corps comme entités du monde ‘situées’ dans l’espace
Du point de vue de l’inscription du corps dans l’espace, plusieurs directions de recherche peuvent être envisagées. Nous en citons quelques unes sans vouloir donner des priorités ni être exhaustifs : 1) le corps comme objet qui exerce un pouvoir sur l’espace (en le cloisonnant, le délimitant, le délinéant, lui donnant une orientation, en en extrapolant les élément retenus essentiels et nécessaires, bref en le ‘narrativisant’ et en lui donnant un sens (cf. par exemple les corps dans les mondes virtuels) ; 2) le corps vu ou décrit comme s’il était un paysage ou le paysage vu ou décrit comme s’il était un corps ; 3) le corps comme moyen de communication avec le monde (le corps artistique, le corps qui danse, le corps exposé au regard, le corps dans la publicité, etc.) ; 4) le corps comme réservoir infini de représentations, de signes et de symboles interprétables suivant les sociétés et les époques de référence ; 5) le corps comme moyen de perception de l’espace ; 6) les rapports entre l’espace visuel, l’espace perçu et l’espace vécu par le corps ; 7) la distinction et l’interaction entre une spatialité de position (le lieu, l’entendue, la localisation du corps dans l’espace) et une spatialité de situation (engagement du corps dans l’action) ; 8) le corps comme élément d’ensemble qui se donne en tant que figure de seuil (de frontière, de barrière, d’interposition) par rapport à l’espace ; etc.

(ii) les ‘espaces’ intrinsèques du corps lui-même
Le corps peut être vu et perçu lui-même comme un espace intégral ou que l’on peut découper en des parties pouvant acquérir une fonction métonymique (ayant un rapport de contiguïté étroite avec quelque entité qui caractérise son propriétaire) ou métaphorique (par exemple, l’écrivain est, avant tout, une tête qui pense, qui imagine, qui réfléchit). De ce point de vue, on peut proposer d’autres pistes de recherche, encore une fois sans les saturer : 1) le corps comme élément de perception objectivée ou subjectivée de son propre ‘Moi’ (comme, par exemple, dans le cas de la maladie, dans laquelle une partie du corps devient un véritable espace en soi, un espace ‘autre’) ; 2) le corps comme espace qu’on peut façonner à son gré par des manipulations corporelles de toutes sortes (piercings, tatouages, chirurgie esthétique, scarification, implant corporel, etc.) lesquelles peuvent avoir une fonction esthétique prédominante mais aussi donner lieu aux réinterprétations postmodernes ; 3) le corps comme siège d’une mémoire sensorielle (comme le corps torturé des camps de concentration, lequel garde inscrit à jamais la souffrance qu’autrement la mémoire risquerait de perdre) ; 4) le corps comme espace d’interface par rapport à d’autres espaces (corps malade dans un hôpital, corps réduit à ses fonctions organiques dans les camps de concentration, etc.) ; 5) le corps conçu comme forme de construction architectonique (body building, etc.) ou décrit comme matériel de construction (un « coeur de pierre », un « visage impénétrable », des « jambes molles », etc.) ; 6) le corps comme espace d’observation de l’extérieur (corps montré ou caché, exposé, déformé, etc.) et qu’on peut lire et interpréter symboliquement (corps religieux, corps mortifié, martyrisé ou, au contraire, exalté, hyper-valorisé, etc.) ; etc.

De toute évidence, les deux dimensions ne peuvent pas être complètement séparées l’une de l’autre de la même manière que le corps construit par l´expérience ne peut pas être séparé du corps physiologique. Les thématiques transversales comme présence/absence ; mobilité/statisme ; visio-spatial ; phénoménologique ; physique/virtuel ; subjectif/objectif, etc. ouvrent des pistes extrêmement riches que nous invitons à explorer.
Etant donné l’ampleur de la thématique, ce colloque est conçu comme un lieu de rencontres et de discussions interdisciplinaires. Les participants sont invités à laisser interagir librement les perspectives et les pistes de recherche proposées avec les méthodologies et les instruments qu’ils considèrent comme les plus adéquats à leurs fins. On invite ainsi les participants à utiliser des modèles d’analyse et des réflexions qui proviennent de disciplines aussi différentes que l’anthropologie du corps, la sociologie, la linguistique, la psychosomatique, la philosophie, la biologie, la sémiotique textuelle et la sémiotique de la culture (entre autres).

Organisation :
L’Institut des Langues et Cultures Germaniques et Romanes de l’Université de Tallinn en collaboration avec les Universités de Helsinki et de Oulu.

Comité d’organisation :
Sabine Kraenker (Université de Helsinki)
Aleksandra Ljalikova (Université de Tallinn)
Xavier Martin (Université de Oulu)
Licia Taverna (Université de Tallinn)

Comité scientifique:
Bernard Andrieu (Université Henri Poincaré – Nancy Université)
David Le Breton (Université de Strasbourg)
Fred Dervin (Universités de Turku, de Eastern Finlande et de Helsinki)
Stefano Montes (Universités de Tallinn et de Palerme)
Ulla Tuomarla (Université de Helsinki)

Informations pratiques :
Date limite de soumission des propositions : 10 septembre 2011
Résumé de la proposition : 250-300 mots.
Langues de travail : français et anglais.
Durée des communications : 30 minutes (20 minutes + 10 minutes pour les questions)
Publication : un recueil thématique est prévu en 2012 suite à une évaluation anonyme (peer-review) effectuée par un comité scientifique international.

Frais d’inscription :
01.07-01.10 – early bird registration 50 eur ; étudiants, doctorants 30 eur
Après le 01.10- inscription 70 eur ; étudiants, doctorants 50 eur

L’inscription et la soumission des propositions de communication se fait en ligne : www.tlu.ee/colloque2011

Contact :
Aleksandra Ljalikova (alexa@tlu.ee) et Licia Taverna (licia.taverna@tiscalinet.it)

Questions pratiques (inscriptions, attestations, informations pratiques, etc.) :
Heidi Võsu-Tatter (colloque2011@tlu.ee)

Site de référence :
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Appel à communications – Le corps empoisonné. Pratiques, savoirs et imaginaire de l’Antiquité à nos jours

 

Poitiers, les 3, 4 et 5 octobre 2012

De l’Antiquité à nos jours, le corps empoisonné a toujours été enveloppé de mystères qui plongent, plus encore que les autres actes criminels et accidentels, l’historien, l’enquêteur, le médecin, parfois même la victime et ses proches, les contemporains comme les observateurs postérieurs dans une perplexité peu commune. Le poison est par essence une arme de la discrétion pour qui veut se défaire d’un ennemi ou d’un concurrent dans la sphère publique comme privée ; ses effets à retardement et ambigus dans leurs manifestations (fatigue, douleurs, symptômes qui renvoient autant à la maladie qu’à l’acte criminel) jouent aussi en faveur de qui veut éveiller les soupçons sur un entourage dont il craint la malveillance et sur lequel il veut attirer l’attention. En effet, l’imaginaire du poison renvoie immanquablement à la ruse, à la lâcheté, au complot et à la trahison, mais aussi au faible : arme de l’ombre elle vient à bout de celui qu’on ne peut atteindre et terrasser directement parce que son statut le protège, sa puissance effraie, parce qu’il est si proche que le risque d’être démasqué est trop grand.

Première séance – Soupçons et certitudes

Le poison crée le doute et le doute autorise la supposition pour expliquer les états de malaise, des disparitions suspectes, des mortalités inattendues et exceptionnelles, des stigmates spectaculaires. Bien entendu, les outils du scientifique, la connaissance ancestrale des fabrications et des capacités vénéneuses de nombreuses plantes et autres substances, les capacités médicales à identifier les effets secondaires de l’empoisonnement depuis la plus haute Antiquité ont permis souvent de passer du soupçon de l’empoisonnement à la certitude de faits prouvés après qu’ils aient été dénoncés, confortés par des témoignages et mis au jour dans le cadre d’enquêtes. Cependant, ce processus total n’est pas toujours réalisable et il ne conduit pas toujours à une réponse claire : la pratique d’autopsies invasives, inconnues en occident avant les derniers siècles du Moyen Âge, et les aveux obtenus dans le cadre d’investigations sont souvent les seuls moyens d’aboutir à la certitude sans faille. Les sources relatant des cas d’empoisonnements (historiographiques, littéraires, judiciaires), les accusations et les craintes d’avoir été empoisonné qui émaillent les correspondances, les rumeurs qui traversent les récits (biographies, histoires, chroniques), pour ne citer que quelques exemples, ne reflètent souvent que la crainte que le poison suscite dans une opinion, un groupe identitaire, une société ou un temps. Les accusations d’empoisonnement, comme le fantasme du poison qui fait naître des soupçons envers certaines catégories de personnes, qui conduit à une prudence déraisonnée et à voir sa trace partout sont aussi dignes d’intérêt pour le chercheur en sciences humaines et sociales que les empoisonnements avérés.

Il s’agit donc non pas de démêler le vrai du faux pour dénoncer quelques légendes d’empoisonnements, mais bien d’attirer l’attention sur les raisons inscrites dans les corps qui font naître de façon spécifique et à une période donnée les soupçons d’empoisonnement, à comprendre les ressorts qui les sous-tendent et à saisir les mécanismes qui conduisent de l’hypothèse à la certitude de l’action du venin.

Deuxième séance – Les lieux et les moments

Près du lit, à proximité de la cuisine, à côté du salon, voire dans le cabinet du médecin, les lieux où du poison est versé ou bien des substances toxiques avalées, donnent le sentiment d’être des plus variés. Malgré tout, ils semblent appartenir, dans la majorité des cas, à l’espace intime. Certes empoisonneurs et empoisonneuses peuvent choisir des espaces publics comme des auberges ou des cabarets, des lieux plus retirés comme les couloirs d’un palais, mais le plus souvent se sont bien des antichambres, des salles à manger, voir la chambre de celui qui est tombé subitement malade. Les lieux ce sont donc les espaces où les substances délétères et funestes sont préparées, achetées, échangées. Ce sont aussi les endroits où les victimes agonisent et trouvent la mort. Ce sont encore les espaces où les cadavres sont examinés, parfois longuement, d’autres fois furtivement.

Pour comprendre l’histoire des empoisonnements, il convient de s’intéresser précisément au passage à l’acte. En effet, si certains crimes peuvent être spontanés, s’inscrire dans l’instant, il n’en est pas de même de l’empoisonnement qui, dans l’imaginaire collectif et dans les pratiques, relève de la préméditation. Les intoxications criminelles nécessitent de choisir un moment particulier, de détourner l’attention et souvent requiert la réitération du geste. Juste avant les repas, au lever, ou bien juste avant de s’endormir semblent constituer des instants privilégiés. Pour s’en assurer, il importera de croiser les sources et d’examiner le phénomène dans la longue durée.

Troisième séance. Les gestes, les objets et les substances

Verser avec régularité de l’arsenic dans la tisane du soir, vider le contenu mortifère d’une bague dans un met raffiné, dissimuler de la mort-aux-rats dans le poulet du dimanche, les gestes, les objets et les substances caractérisent immanquablement celui ou celle qui commet le forfait. Arsenic ou venin, strychnine ou champignons, cocktail médicamenteux ou cigüe, les matières qui vont entrainer la mort ne sont pas indifférentes car cela va déterminer leur action sur le corps. Commune et recherchée, provoquant une mort foudroyante ou alors dans d’innommables souffrances : du choix de la substance dépend l’acte.

C’est le geste qui détermine l’action et celui-ci n’a rien d’anodin. Car une gradation existe entre l’injection par piqure d’une dose mortelle par un malfrat qui élimine un complice et une ration versée quotidiennement dans les mets préparés par une ménagère consciencieuse pour occire son mari. Absorbé dans un plat ou noyé dans une boisson, dissimule dans le chaton une bague ou ingurgité sous forme de médication ou encore apposé dans un vêtement, les gestes qui déterminent l’intention sont autant d’indices de la proximité avec le corps de celui qu’on souhaite supprimer, de sa familiarité aussi. Mais assurément les gestes, les objets comme les substances vont atteindre l’intégrité corporelle avec plus ou moins de sauvagerie et de cruauté ; ils déterminent aussi le genre, le sexe, le statut social et économique mais aussi motivent l’intention comme la préméditation.

Quatrième séance- Les ressorts et les effets

Saisir et comprendre le crime d’empoisonnement impose de restituer les mentalités et l’atmosphère d’une époque. Il s’agit de s’interroger sur ce qui rend possible le crime, de suivre les logiques du geste, de se demander pourquoi des hommes et des femmes décident de se débarrasser d’un mari, d’une maîtresse, d’un rival, d’un supérieur, d’un « gêneur » en usant d’une arme considérée pendant longtemps comme indécelable. Certains crimes d’empoisonnement ont presque été aussitôt oubliés, d’autres sont passés à la postérité et ont bénéficié d’un effet mémoriel certain.

Des crimes de ce type ont donné lieu à une importante production discursive, mais aussi à des savoirs neufs. Légendes, poèmes, complaintes, romans, dramatiques, films lui ont donné une dimension nouvelle. Toutefois, ils ont aussi suscité des peurs et des paniques. Des hommes et des femmes du passé ont ainsi été saisi d’effroi à l’idée de périe en ayant ingurgité une « substance maléfique », pour autant le début du XIXe siècle voit naître une science nouvelle : la « toxicologie ». Dorénavant les batailles d’experts prennent un relief singulier tandis que la peur des « poisons invisibles » reste importante. Le corps est tantôt « âcre, chaud, brulant », tantôt « insensible et immobile ».

Colloque organisé par le CESCM (UMR 6223), le CRHIAM (Gerhico-Cerhilim) (EA 4270), HeRMA (EA 3811) et la MSHS, avec le soutien du Conseil scientifique de l’Université de Poitiers.

●Les propositions de communications (entre 1500 et 3000 signes) sont à envoyer avant le 7 octobre 2011 simultanément aux trois organisateurs dont les courriels suivent :

lydie.bodiou@wanadoo.fr

chauvaud.frederic@wanadoo.fr

myriam.soria@univ-poitiers.fr

● Les organisateurs vous préciseront le 7 novembre 2011 les communications retenues.

● Les frais d’inscription sont de 100 euros (à établir à l’ordre de l’agent comptable de l’Université de Poitiers)

● L’organisation du colloque prend en charge les nuitées, les transports (à l’intérieur de l’espace franco-français) et les repas.

● Les actes du colloque seront publiés sous la forme d’un véritable livre aux éditions Garnier.


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Parution –  Corps et Machines à l’âge industriel XIXe-XXe siècle

 

Laurence Guignard, Pascal Raggi et Etienne Thévenin, Corps et Machines à l’âge industriel XIXe-XXe siècle, PUR, 2011, 280 p.

Alain Corbin, Préface
Laurence Guignard, Introduction

I Machines de santé

Nicole Edelman, Des machines à guérir : le baquet de Mesmer et les premières machines électriques (fin xviiie – fin xixe)
Alexandre Klein, « Lire le corps pour percer l’âme » : outils et appareils à l’aube de la psychologie scientifique à Nancy  31
Denise Bernuzzi de Sant’Anna, Le Veedee et la « paresse des organes » : corps, modernité technologique et imaginaire culturel brésilien au début du xxe siècle
Isabelle Renaudet , De l’altération à la réparation des corps : le cas des mutilés de guerre dans l’Espagne du xxe siècle à travers l’œuvre du Docteur Manuel Bastos Ansart
Étienne Thévenin , La réadaptation en Lorraine

II Machines de mort

Anne Carol, Le cadavre et la machine au xixe siècle
Karine Salomé, Les corps ravagés des machines infernales. Les attentats politiques et les atteintes au corps au xixe siècle
Florence Ollivier, L’acharnement machinal sur les « mourants » : un argument politique des pédagogues de la mort « naturelle » en France dans les années 1970

III Machines de travail

Fabien Knittel , Corps paysans et machines agricoles : des rapports complexes. L’exemple du premier xixe siècle lorrain
Nicolas Hatzfeld,   De l’usure des corps au grippage de l’usine. L’histoire des ateliers automobiles siècle éclairée par Simondon (xxe siècle)
Alain P. Michel, Le corpus des corps à la chaîne. Comment documenter l’histoire des gestes ouvriers sur une chaîne des années 1920 ?
Pascal Raggi,  Ingénieurs et syndicalistes des mines de fer de Lorraine face au gigantisme industriel : modèle américain et modèle soviétique

IV Machines de loisir

Guillaume Mazeau, La machine à tirer le portrait. Les usages du physionotrace sous la Révolution française.
Rae Beth Gordon, La Gestuelle des dégénérés : mécanique corporelle du Double et psycho-physiologie du spectateur
Philippe Gaboriau,  Cheval mécanique et vitesse nouvelle : le vélocipède du xixe siècle
Jérémie Legroux, L’expérience sensible du voyageur à l’épreuve du système machinique : le passager et l’avion au début du xxe siècle
Audrey Orillard, Le corps ludique ? Imaginaires du billard électrique (1959-1973)

V Régénération et fatigues des corps

Vincent Borella, Le corps entre Mécanique et machines
Thomas Le Roux, Les puissances vives soumises aux forces mortes. Hygiénistes, corps ouvriers et machines au xixe siècle en France (1800-1870)
Laurent Heyberger,  Corps et industrialisation en France au xixe siècle : approche par l’histoire anthropométrique
Nicolas Pitsos , Le moteur humain en panne s’affiche : le corps épuisé au tournant du XIXe siècle

Témoins

Pierre Rabischong, L’homme est il toujours le meilleur robot ?
Paul Vert, Le respirateur  en néonatologie

 

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Call for Abstracts : International Nursing History Conference in Denmark

The Danish Society of Nursing History and the Danish Museum of Nursing History are pleased to invite scholars from all over the world to an international conference on the History of Nursing August 9 – 11, 2012.
The conference is run jointly by the Danish Society of Nursing History and the Danish Museum of Nursing History and it is affiliated to academia by the Southern University of Denmark and the UC Danish Deaconess Foundation.

The conference will take place over three days from 9 – 11 August 2012 and will comprise plenary sessions and concurrent sessions. Keynote speakers include Professor Anne Marie Rafferty, Kings College London, England, Professor Christine Hallett, University of Manchester, England, Professor Julie Fairman, University of Pennsylvania, USA and Associate Professor Susanne Kreutzer, University of Osnabruck, Germany.

Abstract themes
The conference language will be English and abstracts from all disciplines are welcome. Abstracts are invited for paper presentations on the eight conference themes.

1. Medieval and Renaissance Nursing
2. Nursing in Modern Times
3. Religious and Secular Nursing
4. Gender, Culture and Ethnicity
5. Professionalization and Education
6. Disaster and War
7. Clinical Nursing
8. Nursing Ethics

Guidelines for submission of abstract
Abstracts should not exceed 400 words. Margins must be one and one-half inches on left, and one inch on the right, top and bottom. Center the title in upper case and single space the body of the abstract using 12-point font Times New Roman. In upper case on left state the author’s name(s), credentials, institutional affiliation, address, telephone number and e-mail address. In lower case on left state the chosen theme for the abstract. The abstract should fit on one side of one page in a single Word document.

Abstracts will only be accepted by e-mail to Secretary of the Conference Mariann Bay mbay@health.sdu.dk Abstracts received after the closing date will not be considered.

The call for abstracts opens on 16 May 2011 and closes at midnight 15 November 2011. Abstracts will be selected on the basis of merit through blind review and applicants will be informed by 2 January 2012 whether their proposals have been accepted. One abstract only per single and first author applicant is permitted.

Further information about the conference fee and program will be available when registration for the conference opens on 16 January 2012 on the conference website www.dsr.dk/dshs

Conference Secretary
mbay@health.sdu.dk

Conference website
http://koensforskning.soc.ku.dk/nyhedsbrev/nyheder/7._2011/nursing/

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