Appel à contribution – Vieillesse, l’âge du recul

Date limite : 15 mars 2011

Appel de textes

Postures, critique littéraire

Numéro 14 – automne 2011

Dossier : Vieillesse, l’âge du recul

Vieillir est ennuyeux, mais c’est le seul moyen que l’on ait trouvé de vivre longtemps.

Charles-Augustin Sainte-Beuve

Le chemin de la vie, s’il n’est pas abruptement interrompu par la maladie ou un accident malencontreux, s’achève immanquablement sur la vieillesse. Les «vieux», les «vieillards», qu’on appelle plutôt, par souci de bienséance des «personnes âgées» ou des «aînés», ont atteint un âge — le troisième, puis le quatrième — qu’on dit «d’or» ou «de la sagesse» : la fin de la vie «active» signifie l’atteinte de la maturité; vieillir, c’est se trouver dans la «force de l’âge». Si les images utilisées dans le langage courant tendent à dépeindre la vieillesse comme une période bienheureuse, il demeure qu’elle s’associe souvent aux idées de solitude, d’affaiblissement, de décrépitude ; la vieillesse est une tare que la médecine s’attache à rendre toujours plus lointaine et que la chirurgie esthétique tente désespérément de masquer. Qu’on l’assume ou qu’on l’évite, le vieillissement touche tous ceux d’entre nous qui survivent à l’âge adulte. Considérant cette réalité à la fois personnelle et sociale, il apparaît intéressant de voir comment l’accession à la vieillesse est figurée dans la littérature ; écrivains vieillissants, personnages d’un âge avancé et textes anciens, la sénescence fait sans conteste partie de l’imaginaire littéraire. Dans le cadre de son quatorzième numéro, qui sera publié à l’automne 2011, la revue Postures invite les jeunes chercheur-e-s à se pencher sur cette question.

Plusieurs pistes pourront être explorées. Par exemple, une réflexion sur le succès ou l’échec de la société des loisirs pour les nouveaux retraités, le transhumanisme et son fantasme de l’immortalité par la technologie, le refus de vieillir véhiculé dans nos sociétés de consommation et d’instantanéité, tous ces thèmes pourraient servir de point de départ, tout comme une méditation sur la ressemblance/différence entre les générations. De même, les thèmes du jeunisme, de la sagesse, du vieillissement du corps pourront être abordés. L’idée de la vieillesse peut aussi déborder son sens littéral et dépasser l’individu pour être considérée en rapport avec le texte, la langue ou les idées.

Créée en 1996 afin d’offrir un lieu de publication scientifique aux étudiants en études littéraires, tous cycles confondus, la revue Postures réunit chaque année une dizaine de textes articulés autour d’une problématique d’actualité dans les milieux littéraires et intellectuels. L’appel de textes s’adresse principalement (mais pas exclusivement) aux étudiants en études littéraires de l’Université du Québec à Montréal. Les textes proposés, de 12 à 14 pages à double interligne, doivent être soumis par courrier électronique aux directeurs, à l’adressepostures.uqam@gmail.com, avant le 15 mars 2011. Les auteur-e-s des textes retenus devront participer à un processus de réécriture guidé par le comité de rédaction. Pour toute information supplémentaire concernant la revue ou pour consulter le protocole de présentation des articles, vous pouvez consulter le site www.revuepostures.com ou nous contacter à l’adresse suivante :edespres@revuepostures.com.

La revue Postures offre dorénavant un espace hors dossier pour accueillir des textes de qualité qui ne suivent pas la thématique suggérée. Les articles proposés peuvent être soumis à tout moment, mais la sélection se fera au même moment que pour le dossier, soit quelques semaines après la date de tombée de chaque numéro.

Url de référence :
http://revuepostures.com/

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